Chère dame Jeanne

Classé dans : 365 petits riens | 6

DSC_0450

 

Chère Dame Jeanne, je sais que tu as un âge canonique, mais en souvenir de cette reine modeste, essaye s’il te plait de ne pas te fêler chaque fois que je te lave, il est vrai que j’ai de la ressource et que tes consoeurs attendent sagement que tu casses pour prendre ta place, mais bon quand même, je voudrais t’emplir de vin doux, d’orange et d’épice, d’une lichette d’alcool, et de poudre d’étoiles afin de préparer mes vins de Noël …. tiendras tu la cadence ?

Même fêlée j’aime voir le monde au travers de toi, même sous la pluie, la vie est différente, quelquefois je glisse au fond de toi, des lumières pour que tu éclaires le jardin. Tu rappelles à moi des souvenirs d’enfance … celle où tu gisais inanimée, encorsetée de tes fibres de paille de bois et de rafia, celle où tes vêtements pourrissaient lentement au fond d’une vieille remise … voilà, je t’ai tout dit, maintenant tu te mets au boulot, et tu me surveilles pendant 40 jours, les mixtures de sorcières que tu as bien voulu accueillir …

Merci Dame Jeanne, tu es pour moi, une sacrée compagne de cuisine.

A demain, le temps que tu sèches et que je retrouve mon grimoire de recettes intemporelles.

 

DSC_0451 DSC_0458 DSC_0461 DSC_0462

toi le Salmanazar tu n’es pas à ta place, mais je vais te laver quand même. Quoique un vin de …. à voir.

DSC_0463 DSC_0464 DSC_0465 DSC_0467 DSC_0476 DSC_0477

Chassée de son royaume de Naples, la Reine Jeanne vint se réfugier en 1347 dans son comté de Provence en passant par la route de Grasse à Draguignan. Surprise par un violent orage, on lui indiqua pour asile le petit château du gentilhomme verrier au hameau de « Saint Paul la Galline Grasse ».

Après y avoir passé la nuit, la reine désira voir fabriquer les flacons. Un peu troublé, le verrier souffla dans le mors de sa canne, et réalisa une bouteille énorme qui fit l’admiration de tous par sa contenance d’une dizaine de litres. Il décida d’en lancer la fabrication et l’appela reine-Jeanne, mais la souveraine suggéra modestement de lui donner le nom de « dame-jeanne ». Pour protéger cette grosse bouteille, le verrier l’habilla d’osier.

Source : Wikipedia

6 Responses

  1. yanne

    Quelle jolie histoire ! Et j’adore les musées d’art populaire qui racontent les traditions …
    Celle-ci est digne d’y figurer si ce n’est déjà le cas !
    Bises dame Bastidane

  2. regine

    Je ne connaissais pas l’origine exacte du nom de ces belles bouteilles,merci de me l’avoir apprise..j’y mettais des plantes à une certaine époque, et j’en garde une cicatrice à l’index le jour où une des ces dames Jeanne s’est cassée Et m’a tailladée le doigt…mais chez nous nous n’en trouvons plus..du moins à un prix raisonnable…dommage, elles sont très belles!!

  3. regine

    Je ne connaissais pas l’origine exacte du nom de ces belles bouteilles,merci de me l’avoir apprise..j’y mettais des plantes à une certaine époque, et j’en garde une cicatrice à l’index le jour où une des ces dames Jeanne s’est cassée Et m’a taillade le doigt…mais chez nous nous n’en trouvons plus..du moins à un prix raisonnable…dommage, elles sont très belles!!

  4. Vanvyve.carine@gmail.com

    C’est vrai que c’est un souvenir d’enfance… A la maison maman collectionnait plutôt les paniers…qui entouraient la dame
    Merci Nathalie d’avoir mis en lumière cette dame
    bonne journée

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.