Rituels d’ateliers

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D’abord tu regardes la nouvelle arrivée avec tendresse, parce que tu as trouvé, un chandelier au mois de février, l’autre au mois de juin, et la pendule hier, et tu es trop heureuse que l’ensemble soit réuni et tu as l’impression qu’ils sont heureux aussi.

 

Tu regardes si les plantes vont bien, surtout la Vanille que tu chouchoutes depuis des mois, un bébé vient d’arriver il est en éprouvette, ramenée cette fois ci encore par Isabelle de la Réunion, et que tu remercies toujours et à chaque fois, tu espères qu’elles grandiront et envahiront l’atelier. Tu allumes un feu, pour te réchauffer. La chaleur douce envahit la pièce. Tu prépares ton cocon.

 

Tu vérifies si les moutons n’ont pas changé de place pendant la nuit, on ne sait jamais avec les moutons  et tu regardes un peu désabusée la poussière sur les verreries, ces verreries qui t’accompagnent depuis toujours, Les flacons ronds ont été achetés aux puces de la porte de Vanves en 1992, ça ne rajeunit personne.

la boule de cristal qui ne sert à rien, même pas de presse papier mais où tu aimes regarder au travers le monde déformé.

Et puis les pendules que tu amasses sans savoir pourquoi, aucune ne fonctionne et tu es toujours en retard. Les clochettes de table en verre encore que tu accumules.

 

Tu cherches tes crayons …

 

 

les aiguilles des pendules t’inspirent

 

 

Tu allumes la bougie parfumée pour l’ambiance

Tu t’inspires du monde, et des pays que tu as vu ou que tu rêves de voir. Tu t’inspires des plantes qui t’entourent. Des objets chers à ton coeur, le rasoir de ton arrière grand père, un boite de Gavottes de Dinan d’un autre temps, à tenir bien au sec, un Pierrot, une colombe et un coffret à senteurs.Et puis l’enfance qui t’est si chère. Boites à couture, machines à coudre, fers à repasser, moulin à café, avion, voiture autant de jouets de petites filles et de petits garçons que tu chines inconsciemment, compulsivement.

 

 

 

Tu sais que tu n’es pas la seule, et ça te rassure.  Certains de ces objets, t’ont même appartenus. L’armoire de poupée a été fabriquée par ton grand père.

 

La lampe de dentellière offerte par ta mère pour tes 16 ans, une autre pendule.

 

tu souris à la vue de la boite d’allumettes, bien peu savent d’où elle vient.

Tu secoues la neige sur Pompéi, tu rigoles en regardant les réveils qui resteront des réveils jusqu’à la fin de leur vie, ils sont là depuis 15 ans pour certains, et non tu ne les détruiras pas pour faire quelque chose, ils ont droit à une retraite heureuse après des années à se réveiller trop tôt.


Et enfin tu commences à travailler …..

 


8 Responses

  1. Lolau Rouge & Lin (laura)

    J’adore ton chez toi !! Je m’y sentirais comme chez moi… mon atelier regorge de souvenirs aussi… mais le tien à en plus cette poésie qui te va bien !!
    Merci ;)

  2. Fa bienne

    Belle visite .. on a toutes des objets chers à notre coeur, mais tu sais les faire vivre…..

  3. Annie de Laragne

    Magique de « travailler » dans un tel lieu… Savoir récréer une telle ambiance , c’est tout un art …

  4. mamillon du luberon

    Te voilà enfin chez toi, avec presque tout ce que tu aimes autour de toi, et qui te rappelle tant de choses..allez au boulot et vite

  5. Alegria

    J’adore ta prose, je suis étonnée que tu n’es pas encore écrit un livre… Tu sais tellement nous toucher …. Merci pour ces bons moments.

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