Marseille, mon amour

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C’est un ouvrage que j’ai fait pour le concours « Marseille, porte de la Méditerranée … » Je suis marseillaise, je ne pouvais ne pas le faire, c’était inévitable, surtout en partance pour le Moyen Orient … c’était en 2009, je le trouve trop sobre, je vais le reprendre, je vais l’illuminer de toutes les odeurs de toutes les couleurs qui font que Marseille est ma ville, je vais le transformer de telle sorte que vous ne le reconnaîtrez pas …. je vous le promets …. il n’est ni assez brodé, ni assez chargé, ni assez perlouzé, ni assez pailleté ….. il n’y a pas assez de mon âme en ses fibres.

Marseille, seule ville au monde née d’un amour, l’amour d’une jeune fille  pour un beau marin.
Marseille, la ville sirène, lorsque l’on part, lorsqu’on arrive, la première chose que l’on voit, c’est Elle, la Bonne Mère, parée d’ors dans la lumière d’un ciel pur et éclatant, et moi la mécréante, c’est Gyptis que je vois attendant son marin. Marseille m’a rappelé à chaque fois que je suis partie, comme une vieille maîtresse que l’on n’aime plus, mais qu’on ne peut se résoudre à quitter, elle me sait infidèle, mais me pardonne à chaque fois. Elle ensorcèle, elle exaspère, elle est coléreuse, c’est Marseille.
 Mon ouvrage c’est Gyptis et Protis, c’est l’arbre de vie, l’olivier qui partout où je suis, représente mes racines marseillaises et provençales, c’est une cigale cachée dans ses branches. C’est de cet amour unique, antique, que cette ville fut bâtie et est arrivée jusqu’à nous  par delà les siècles, cette ville est amour, cette ville est unique. Unique comme le tarot, ancêtre de tous les jeux de divinatation et de hasard. Je suis du Sud,  j’en conviens, je l’avoue, avec les défauts de mon tempérament et ça vous ne pourrez jamais l’ôter, il faut être génétiquement programmée pour ressentir tout cela,  l’esprit du Sud, ça ne s’apprend pas, on l’a ou on ne l’a pas …
Quand je vois ce qu’ils ont fait de toi ma ville, l’image qu’ils veulent en donner,  je pleure, je me sens martyrisée….mais je sais qu’à travers tout, à travers tes déchirures, tes meurtrissures, ta misère, tu survivras,  car je t’appartiens à jamais pour l’éternité.

2 Responses

  1. Joris- Bovy Jenny

    Wow ! nostalgie quand tu nous tiens…moi, fille du nord, je n’appartiens à aucune ville , mais plutôt aux arbres et aux forêts…comme toi, quand je vois ce qu’on fait aux forêts, je ressens une intense douleur au fond de mon âme ! Heureusement la nature sera toujours la plus forte ( enfin, je l’espère!)

  2. malène

    Je me sens ta jumelle dans ton ressenti de Marseille, passé et présent. Quand il faut y retourner, c’est bonheur et douleur…
    Nous sommes marquées…pour toujours!

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