La mystérieuse Langesse au crépuscule, la femme de l’ange, quel joli nom, rien que son nom me fait rêver …
Lorsque j’étais petite fille, une vieille dame toute ratatinée habitait là, je lui prêtais des pouvoirs magiques, son portail était toujours ouvert, je n’ai jamais osé entrer.
Elle est fière Langesse, et est un monument historique, et pour beaucoup le Luberon c’est elle, sa photo m’a accompagnée partout où je suis allée, et est restée affichée dans mes bureaux au grè de mes mutations, elle est quelque part dans le Pacifique.
Le soleil qui se couche doucement, illuminant d’un éclat roux tout ce qu’il touche …
Le Calvaire qui veille …
Et Belle Etoile au pied de la Montagne qui s’endort tout doucement
Les Belles de Nuit qui s’ouvrent tranquillement, assoiffée par tant de lumière, et que personne n’arrose car la maison est à vendre, comme des dizaines ici, crise économique, trop chères, trop loin, les villages se vident petit à petit, plus les moyens d’avoir une maison de campagne. Essence trop chère pour quelques kilomètres, embouteillage monstre sur les grands axes.
Je ne sais pas ce que je vous mettrais en ligne demain matin, mais c’est ce soir que j’avais envie de vous montrer celles ci.
La Provence dissimule ses mystères derrière leur évidence.
Jean Giono
