Au potager, j’ai laissé fleurir les artichauts, souvenir de mon enfance où mon grand père en laissait toujours fleurir, je ne sais pas pourquoi ? Peut être pour qu’ils se ressèment ou simplement pour attirer les abeilles, car sans abeille, pas de potager, aucune fleur de courgettes ne sera pollinisée. Elles sont si belles.
Les courgettes arrivent petit à petit, les tomates sont bien lentes, les aubergines sont en fleur, le froid a souvent eu raison de leur vaillance.
Les fraisiers s’étoffent lentement
Si tout va bien, on aura de quoi faire la fameuse Chichoumeille de ma grand mère Fernande. je vous donnerai la recette en temps voulu.
J’ai découvert avec bonheur que malgré le gel du mois de mai, nous aurons des grenades.
Les haricots géants prennent d’assaut les vieilles échelles, j’ai hâte de les voir en fleur. Ils sont là à titre décoratif mais tout à fait comestibles.
Un simple tour au jardin où tout n’est que calme et simplicité et c’est ce qui me va, le calme, la simplicité. Qui puis je envier ? Quand j’ai tout ceci est à la portée de mes mains et chaque jour de l’année. Je comprends les touristes, oui je finis par les comprendre, comprendre leur besoin de nature, de chaleur et de lumière, leur besoin de s’identifier à nous les provencaux, méditerranéens, (c’est pareil pour les bretons) ce besoin de vivre nos vies le temps d’un été. J’ai enfin compris, et au delà de cette compréhension qui est toute nouvelle chez moi, une totale révélation. Il arrive un sentiment encore plus nouveau à leur égard, la compassion.
Peuchère … je n’aimerai pas être à leur place, un peu comme s’ils étaient tombés de la roulotte sans aucune racine. Ce n’est pas une vie, de ne pas avoir de racine, ni de culture régionale propre et de s’accrocher comme des arapèdes à celles des autres, mais je les comprends.
PS / Sinon c’est une année à Agapanthes, elles ont toutes fait des boutons, j’ai vraiment hâte qu’elles soient toutes en fleurs.
