Sur le chemin de l’école

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Le gardien des songes attendait devant l’école, nous l’avions oublié … il est curieux et attend que les enfants arrivent, bien perché du haut de sa vigie.

il scrute chaque faits et geste …. il veille.

Au retour, un peu esseulée et désemparée de ne pas avoir mes gremlins, comme d’habitude 24h sur 24h, le café s’est imposé mais avec des navettes.

Les navettes …. de Provence, certains racontent que la navette symbolise la barque qui amena les Saintes sur les côtes de Provence. Comme quoi, elles ne sont jamais très loin de nous les Saintes Maries de la Mer ….

Si ca vous intéresse, j’ai trouvé la recette sur le net, mais c’est la même que celle de mon manuel de la cuisinière provençale, il  est dans un coin d’un carton, là bas aux pays des milles et une nuits…

Ingrédients Navettes de saint-Victor
500 g de farine
250 g de sucre semoule
50 g de beurre
3 œufs
1 cuillerée d’huile
Un peu de sel
Eau de fleur d’oranger

Préparation Navettes de saint-Victor

Mêlez dans une grande jatte la farine, une grosse pincée de sel et le sucre. Creusez en fontaine et mettez-y 2 œufs entiers, un peu d’eau de fleur d’oranger et le beurre préalablement ramolli à la fourchette.

Travaillez bien le mélange en ajoutant juste ce qu’il faut d’eau pour obtenir une pâte un peu ferme.

Rassemblez en pâton et laissez reposer au frais une heure au moins.

Formez 4 ou 5 boudins de pâte d’un diamètre de 3 ou 4 centimètres ; coupez en morceaux de 7 ou 8 centimètres de long dont vous façonnerez les extrémités en forme de pointe de barque.

Posez-les au fur et à mesure sur une tôle huilée (ou garnie d’une feuille de papier silicone), tracez une fente profonde sur chaque navette avec la pointe d’un couteau. Laissez reposer une heure.

Passez à l’œuf battu étendu d’un peu d’eau.

Faites chauffer le four réglé sur therm. 5 (180 °C) et assurez la cuisson en une vingtaine de minutes.

Laissez refroidir.

Juste un refuge ….

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 Se réfugier dans les livres, comme dans un rêve, en prendre un l’ouvrir et découvrir avec surprise que l’on n’a pas besoin de déchiffrer chaque mot comme un enfant qui apprend à lire, parce que le français est sa langue maternelle …

 

 Un manque durant trois ans …. un manque horrible, celui de lire très peu en français.

 Quand Dominique Lapierre croise Eva Joly ou San Antonio en demandant à Paulo Coelho s’il ne le dérange pas, tandis que Moravia prend ses aises ;-) c’est le classement improbable de ma mère …

Se souvenir des femmes du Moyen Age qui ont fait le monde de lumière avant que l’obscurantisme religieux ne les ramènent au rang d’animal, de persécutées.

S’énivrer de contes celtes …

 Croiser un Franc Maçon inspecteur de police, ou une lesbienne agent du FBI … ou avoir la chance de pouvoir dire à ceux qui sont partis qu’on les aime.

Poussez les toiles d’araignée du plafond pour faire place à Mishima, ou Ionesco, relire la cantatrice chauve ou le cercle de craie caucasien …. pendant que Marie Susuni pleure dans le maquis et s’amuser de mots comme Queneau …

Je n’y peux rien, lire c’est avoir à sa portée le monde, un monde bleu, un monde rouge, un monde qui nous horrifie ou nous ensorcèle …. un monde que l’on peut comprendre, un monde qui nous permet de relativiser, de s’insurger par la force de la culture.

Une machine à remonter le temps ou pour fuir dans le futur , ou découvrir le monde… et même y croiser de temps en temps quelques hobbits ou chevaliers de Landes …

Lire c’est partir en Inde, en Chine au Tibet …. lire c’est être libre …. et conquérir soi même le droit à la libre pensée, lire ce n’est pas jouer les moutons de Panurge, lire c’est savoir de quoi on parle et pouvoir réfléchir.

 Libre de suivre le chemin que l’on veut, seul avec soi même.

C’est difficile lorsqu’on n’a pas de livre …. et je voudrais tant que mes filles aiment lire.

Ceci est un quart de la face visible de l’iceberg, je souhaite à tous les enfants du monde à tout les enfants de France, que leur parent, leur professeur leur donnent envie de lire, car rien ne remplace le bruit du papier, le crissement des feuilles et la culture qui nous permet d’être tolérants, ouverts et réceptifs, car l’ouverture d’esprit comme tout le monde le sait n’est pas une fracture du crâne.

et   je n’aime pas le notebook ….

 

 

Liberté

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Ils ont passé trois ans enfermés dans un appartement, ils recommencent à goûter à la liberté, humant, reniflant, découvrant …. la vie de vrais chats …. après s’être terrés pendant quatre jours au fond d’un placard.

C’est en préparant l’article précédent que j’ai vu dans le reflet de l’écran de mon pc, que timidement, il reprenait goût à la liberté ….

 

La commode de carton

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C’est fou quand on rentre chez soi, les souvenirs qui assaillent, en furetant dans l’atelier de ma mère, je suis tombée sur la commode en carton, ma commode …. c’était en 1968, une boite à couture, mais je me souviens, j’étais si petite , j’étais à l’hôpital pour un opération enfantine, et  ma mère était arrivée avec cette commode et des habits de poupée mannequin et ma première poupée mannequin (qui doit être quelque part dans un coin, à retrouver pour plus tard) c’était une Tressy avec des cheveux qui se rallongeaient comme on voulait elle avait rejoint la poupée mannequin des 3 suisses qui n’avait pas de poitrine, ma mère n’aimait pas vraiment la féminité agressive de Barbie ;-) MLF oblige …. que de souvenirs, et pourtant j’étais si petite …

Elle a repris sa fonction première, vieille et tâchée …. je crois que je vais demander à Moulinette qu’elle m’apprenne à en faire, je voudrais bien en faire une à chacune de mes filles.

Je vous ai servi le café, on ne va pas déroger aux vieilles habitudes.

Un petit saut dans le passé, le Redwork

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 Rosy a brodé des modèles anciens de Redwork, mais qu’est ce vraiment le Redwork ?

La broderie Redwork est très populaire à partir de 1880 jusque dans les années 1920. Les modèles sont brodés en rouge quelquefois en bleu sur un fond blanc. Ce type de broderie popularisé par l’école de Kensington pour les jeunes filles en Angleterre vers 1880 s’est appelé le point de Kensington mais maintenant nous savons que c’est tout simplement le point de tige. Pourquoi en rouge, le fil coton était costaud, ne se fanait pas et ne déteignait pas. C’était avant que les fils DMC ne soient disponibles aux USA. Ainsi Sears & Roebuck et d’autres catalogues de vente par correspondance de cette époque offraient un penny square (petit carré de tissu prédessiné pour le prix d’un penny) pour chaque commande. Des dames d’un certain âge se souviennent être allées chez l’épicier de la ville, petites filles et choisir leur modèle de broderie prédessiné pour un penny. Le plaisir du voyage hebdomadaire en ville était de choisir un penny square, et de broder leur petit carré durant la semaine. Les sujets de broderie, personnages, animaux, fleurs, articles de ménage, fruits et légumes, enfants et comptines avaient différentes significations, les fers à cheval étaient un signe de chance, les anges assuraient la bonne garde et la protection des enfants, et chaque fleur avait une signification secrète.

Tous les modèles ici présents sont des reproductions de Penny Square, maintenant il n’y a plus qu’à réfléchir au montage … montage avec tissus imprimés ou non, pour l’instant le temps est aux essais et à la rêflexion, ensuite viendra le temps du repassage ;-)

Dans un monde où tout vas trop vite, le royaume des petits riens a besoin de sérénité et la princesse est bien en peine aujourd’hui.

Cet article est dédié à Fanchon, je sais qu’elle aurait adoré.

De la tendresse dans ce monde de brutes ….

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S’émerveiller devant ….

le regarder et penser très fort qu’on a de la chance de le recevoir,

parce que la vie est belle quelquefois ….

que le monde peut s’entretuer … l’essentiel est là, dans quelques fleurs et quelques mots.

Les expatriées de retour te remercient du fond du coeur, nous découvrons en même temps que toi ces milles clochettes de petits bonheurs qui tintent en plein soleil

 

Merci Marie, merci, nous t’embrassons très fort et te souhaitons aussi mille petits bonheurs qui font les gens heureux.

 

 

En mai fait ce qu’il te plait ….

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Deuxième jour en France, et dans ma chambre, celle que je squatte chez mes parents,  qui empiète dans l’atelier de ma mère, j’ai découvert, des tissus peints que j’avais acheté avec elle sur un marché, il y au moins 25 ans ….

J’ai toujours cru jusqu’à ce que le destin m’amène au Moyen Orient, que ces peintures sur toile étaient indiennes.

Mais elles sont bel et bien Persannes .. c’est avec un grand bonheur que je m’en suis rendue compte.

Et là je me dis que mon carnet d’inspiration a vraiment une raison d’être.

découvrir chaque fleur, chaque feuille …. chaque détail, et les imaginer brodés dans une création improbable empreinte de nostalgie et de souvenirs, nostalgie qui m’assaille déjà.

 Et puis je me suis dit, comme le ciel s’était enfin découvert, qu’aujourd’hui le soleil voulait peut être être au rendez vous, qu’un café au milieu du lilas mouillé, ça vous ferez peut être plaisir, dans ma tasse ébréchée car dans une autre, il n’aurait pas le même goût.

Et un brin de muguet porte bonheur, parce que le bonheur ça n’a pas de prix, personne ne peux l’acheter.

Alors en mai, faites ce qu’il vous plaît,

 aujourd’hui je vais travailler …. j’ai tant de choses à faire …

 

Bonne journée à vous