D’un versant à l’autre

Classé dans : 365 petits riens | 5

 

Je n’arrive pas à décrocher un mot ce matin, depuis hier matin,  le Luberon est la proie des flammes, le feu ravage tout sur son passage, c’est sur l’autre versant que ça se passe, que dire de plus ? Une quarantaine de départ de feux en Provence et en Corse

en 24 heures.

l’Apocalype et le Chaos, et ce Mistral qui ne s’arrête pas.

Je suis si impuissante que j’en pleure de rage, et je regarde mes photos entre Saint Martin de Castillon et Vitrolles et moi la mécréante, peut être vais je essayer de prier.

 

 

EnregistrerEnregistrer

Exposition à Saint Martin de Castillon, Marie Françoise Mehaye

Classé dans : 365 petits riens | 3

J’ai traversé le Luberon, pour me rendre à l’autre Saint Martin, je l’ai plutôt contourné d’ailleurs 33 km, presque une heure de petite route, une heure de bonheur, une heure de virages à traverser les forêts et les champs de lavandes. Les deux Saint Martin sont face à face à vol d’oiseau, seule la montagne nous sépare. J’ai gravi les ruelles de pierre du village, pour arriver tout en haut (je vous rassure vous pouvez également y aller en voiture) et je me suis rendue dans la chapelle des Pénitents, découvrir la nouvelle exposition de Marie Françoise et de son groupe.

Et comme toujours, le bonheur de se retrouver, le bonheur de découvrir les oeuvres de cette grande voyageuse qui du Japon en Corée, revient à chaque fois, ses valises remplies d’inspiration et en inspirant toutes celles qui l’approchent et qui ont la chance de travailler avec elle. Son sashiko devient sompteux, le pojagi sublime avec pour écrin les murs de pierre de la Chapelle, tandis que des papillons d’origami s’envolent sur des kimonos.

Vous avez jusqu’au 3 août pour vous y rendre et si vous avez encore des doutes, demain, je vous mettrais des photos du village, un merveilleux écrin.

Venez vous avec moi découvrir l’exposition ?

 

 

 

EnregistrerEnregistrer

Graine d’écrivain

Classé dans : 365 petits riens | 2

 

En rangeant la bibliothèque chez mamy,  elles ont découvert une machine extraordinaire, un clavier qui fonctionne sans électricité ;-), un clavier où il est interdit de se tromper. Un truc du siècle dernier. Un superbe moment de vacances avec le grésillement d’un 78 tours en arrière plan, et le cliquetis de la machine, un instant totalement magique, irréel.  … Les livres ne sont pas des ennemis, oh non, mes filles le savent …. Pauline s’essaye à la frappe à l’ancienne, une future Agatha Christie, qui sait, pour l’instant on s’amuse et c’est ça le temps des vacances, on est bien dans la bibliothèque entourée de livres jusqu’au plafond.

Bon ben plus qu’à nettoyer le sol ….

 

EnregistrerEnregistrer

EnregistrerEnregistrer

EnregistrerEnregistrer

Petit bonheur au chocolat

Classé dans : 365 petits riens | 0

Petit bonheur sans nom, pour goûter, quand on a bientôt 13 ans, c’est le top .. les grands n’étaient pas en reste non plus. Il fallait bien faire le plein de magnésium non ? Saviez vous que les Marshmallow avaient un vie propre … la preuve en image.

Quand la famille improbable se retrouve,  que se raconte t’elle ? Des histoires d’Improbables qui s’agitent sur un caquelon de chocolat …..

Je passe rapidement sur les dialogues délirants de bout de fourchette ….

« Bon moi je vais me baigner ….. whaooooooouhhhhh elle est bonne, tu viens te baigner taossi, ne reste pas trop longtemps c’est dangereux pour les jeunes Marshmallow…. et toi tu viens te baigner …  non je préfère taper la causette avec bout de banane. »

L’overdose de chocolat, de monsieur et madame Marshmallow était assez délirante …  imaginez leurs cris de bonheur en barbotant. Quelques fous rire en boucle.

Bon dimanche à tous.

EnregistrerEnregistrer

EnregistrerEnregistrer

En passant par le Plan, de Mirail à Fontjoyeuse j’ai croisé Gaby

Classé dans : 365 petits riens | 7


J’ai pris le chemin des écoliers ce matin, en revenant du café où je vais chercher mes cigarettes (oui je sais, je suis en train de ralentir, et j’ai ressorti ma vieille cigarette électronique),  j’ai toujours le souffle coupé, non par les clopes, mais par lui, mon Luberon assoupi, je ne sais pas s’il envisage de sortir de sa torpeur ce matin, il fait déjà chaud.

J’ai pris le chemin de mon enfance que j’ai tant de fois emprunté en vélo pour aller goûter à la source Mirail, je ne suis pas montée jusqu’à la source, c’est interdit, le temps que la sécheresse se termine, mais j’ai flâné sur les berges du ruisseau. Les joncs sont là, disparus du hameau depuis que les gens de la ville ont mis le ruisseau dans de grands tuyaux, peut être un jour, j’essayerai de tresser comme me l’avait appris Pépé Fouques, pour faire de beaux paniers.

Dans mon souvenir, je jouais avec les cavaliers (ou les gendarmes), ces petits insectes qui patinent sur l’eau, les bébés écrevisses et les salamandres jaunes et noires qui prenaient des bains de soleil sur la mousse.

Avec mes cousins nous construisions des barrages, et nous nous baignions, c’était notre piscine à nous, nous étions si petits, nous avions de l’eau jusqu’au cou.

Quelquefois nous y croisions à grands coups de frayeur, la dame blanche de la Bastide du Bois, notre imagination était sans limite. Couchés dans l’herbe, en machonnant un jonc, on regardait les arbres et les  nuages  dessiner dans le ciel des animaux fantastiques. Les rochers sculptés par les ans, un, je me souviens, un petit plus haut dans la colline, ressemblait aux mégalithes de Palaghju, une tête énorme qui nous regardait, nous aimions goûter à ses côtés, elle a disparu comme tant de choses, ou peut être que je ne sais plus où elle se trouve, ou encore, que nous l’avions imaginé dans nos rêves d’enfants.

Et puis j’ai continué mon chemin, j’ai pris la direction de Fontjoyeuse, je ne me rappelais pas que la Sainte Victoire paraissait si proche, ce matin j’aurais pu la toucher dans la pureté du ciel.
les oliviers et les vignes ne sont toujours pas rêveillés, moi non plus d’ailleurs. Elle est vraiment à côté, là juste à portée de ma main, la Sainte Victoire. Les courgettes fleurissent à tout va, les limaçons, les fameux limaçons que nous ramassions pour que notre grand tante, les prépare en chantonnant  « A l’aïgo sau, leï limaçoun ! N’aven dei gros, e dei pichoun » cri d’appel de la vendeuse de limaçons, j’ai encore la saveur du bouillon dans ma bouche, le goût du fenouil et de l’écorce d’orange. Et ce petit sifflement de la coquille quand nous aspirions la pauvre bête cuite.

Et puis en redescendant sur le hameau, dans le champs de Gaby, je ne l’avais pas vu caché dans les hautes herbes, lui qui venait nous chercher enfant quand une de ses bêtes mettaient bas, pour que nous sachions, pour que nous apprenions le miracle de la vie, le sage du pays, le berger, celui qui sait tout et bien plus encore, et qui veille encore sur nous.

Gaby m’a dit, elles sont curieuses ce sont des femmes, et j’ai souri, il a raison.

Je rentre pas les Baysses, Thierry a lui aussi planté des courgettes, je prends un café et je vous raconte tout ça. Belle journée à vous.

EnregistrerEnregistrer

EnregistrerEnregistrer

La demoiselle en bleu qui avait perdu son panier.

Classé dans : 365 petits riens | 2

 

C’est JC mon voisin, qui l’a ramenée victorieux d’un de ses jours de chine, je sais que tu aimes les poupées m’a t’il dit, c’est vrai je les aime, mais elle et moi nous sommes déjà rencontrées, où quand comment,  je n’arrive plus à me souvenir, ça date d’une trentaine d’années, peut être que la mémoire me reviendra qui sait. Je sais qu’elle et moi on se connaît, j’espère qu’elle me racontera son histoire.

C’est une poupée d’artiste, elle fait très Madame Ingalls je trouve, un reste d’osier à la main, elle devait tenir un panier. Elle date certainement de l’époque sans souci de Laura Ashley, cette fin des années 80 qui semblent si loin maintenant.

Bonne fête nationale à vous, bon Bastille Day.

 

 

EnregistrerEnregistrer

EnregistrerEnregistrer

A dada sur mon bidet

Classé dans : 365 petits riens | 3

la chicorée sauvage, envahit mon bout de terre, c’est joli

Hier j’ai découvert au fil de mes chines de brocanteuse, un vieux bidet

 

Il va surement servir d’abreuvoir aux chiens et oiseaux, ou de bac à plantes, je cherche encore sa destination finale … objet improbable dans mon petit jardin, pas plus improbable me direz vous que le nécessaire de toilette trouvé à la poubelle.

Bien que nos éducations de jeunes filles bien rangées, nous empêchent de citer cet objet de toilette intime,  on n’est quand même pas obligé de s’y laver les fesses, on peut très bien laver ses pieds, ses chaussettes ou y élever tétards et grenouilles

Le bleu envahit le  jardin et c’est presque céleste, malgré mon bidet, qui fait hurler d’horreur ma mère, pfft sa vieille baignoire en zinc lui sert bien de bassin à poissons rouges, ca lui va bien de jouer les chiquettes.

Il n’est pas beau mon bidet hein ?

 Belle Journée à vous.

 

EnregistrerEnregistrer

A la va vite, toujours trop vite.

Classé dans : 365 petits riens | 1

Juste en passant sans réfléchir, prendre des photos, juste pour imprimer ce que mon regard retient, se dire que ça ressortira un jour ou l’autre, sous une forme ou un autre.

S’émerveiller des dentelles de pierre et de fer forgé, sourire de la halte pour chiens et chats assoiffés, il fait tellement chaud que j’ai disséminé dans le jardin, des saladiers d’eau fraîche pour les animaux qui s’y promènent, les petits oiseaux commencent à y prendre leur bain.

Je regarde mes photos, empreintes de calme et de sérénité et je pense à hier, hier à la grande ville, au supermarché, l’endroit civilisé par excellence pourrait-on croire, mais où l’humain totalement libéré devient sauvage. Sur un parking, j’ai juste essayé de reculer en voiture, 10 voitures m’ont évitée, 10 voitures on fait un écart pour empêcher ma manoeuvre, je n’ai pas regardé leurs immatriculations, pas très envie de faire une sorte de ségrégation, la connerie me semble internationale. Je me suis dis, que ça ne m’étonnait pas qu’il y ait des guerres partout dans le monde, en voyant leurs mines mauvaises à chacun, assoiffés d’une puissance ridicule, asseyant leurs droits acquis durement par leur permis de conduire. Pauvres idiots, que la vie leur pardonne, la bêtise incommensurable qui anime chaque jour leur vie de gens pressés et suffisants leur confère certainement une immunité, un jour seront ils heureux ? Je ne suis pas en colère, juste en désarroi en regardant ce que devient le monde.

EnregistrerEnregistrer

EnregistrerEnregistrer

EnregistrerEnregistrer