Chinese Make Up

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Il y a longtemps que je ne me suis pas maquillée, depuis que j’ai arrêté un activité professionnelle à l’extérieur, c’est bien plus facile de travailler à la maison ;-)

les palettes de couleurs de fards chinois sont ahurissantes de lumière

Quelles européennes oseraient mettre ces couleurs toutes droites sorties d’une revue de mode des années 80

j’ai aimé ces teintes qui s’accordent ensemble comme des notes de musiques

sans jamais sonner faux

Assembler les couleurs sur mon ouvrage et non sur mon visage …

des fards à joues et des rouges à lèvres un peu pétard offrant toutes les teintes des pivoines

des vernis à ongles pailletés

Je n’ai plus envie de maquiller …

Mon visage ne ressemble plus à cette toile vierge que j’aimais peindre pour rehausser chacune des lignes … je ne sortais jamais sans avoir redessiné mes lèvres et mes yeux, sans avoir unifié mon teint, même au plus profond de mes gardes de nuit ou des journées physiquement éprouvantes .

Aujourd’hui il a vieillit, il s’est amollit , offrant au fard, un support étrange qui ne rend plus cette image que j’aimais, peut être est ce tout simplement un passage à vide où les traits tirés, mes yeux gonflés par la fatigue, ne me donne pas envie d’y remédier, il semble que plus rien ne pourra le réparer …

« Personne n’est jeune après quarante ans mais on peut être irrésistible à tout âge. »
Coco Chanel

Alors essayer de recommencer à farder son visage, car après 40 ans il est impossible de farder son âme … ;-)

Bien, si j’allais faire un tour à la parfumerie.

Il faut se préparer psychologiquement ….

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A prendre un café, et à se dire qu’un jour je vais rentrer en France.

J’ai reçu ma commande de laine angora hier soir …. j’aurais préféré que ce soit Fati qui vienne (petit clin d’oeil à une discussion d’hier soir), on aurait fait les boutiques de tissu ensemble… mais non c’est juste la laine qui est si rassurante et si douce, je sais qu’elle réchauffera mes soirées françaises quand je serais déprimée, je me souviendrais que j’avais commandé les écheveaux du Moyen Orient, en jouant les blondes évaporés sur le formulaire de commande ;-) . J’essaye de ne pas y penser mais …. il faut quand même que je commence le deuil de ce fabuleux pays, alors je me prépare chaque jour un peu plus.

Alors en attendant de tricoter je ne sais pas quoi encore, parce que je n’ai pas encore d’idée … je brode, je brode un ouvrage qui est une passerelle entre mes deux pays, entre Abu Dhabi et la Provence et j’aime ça, je crois que j’y mets tout mon coeur, j’espère qu’il vous plaira.

 

Bon on se le boit ce café ?

Pub non rémunérée ;-) parce que je fais ce que je veux quand je veux avec qui je veux et comme je veux, la liberté n’a pas de prix …..

 Donc si vous voulez de l’angora c’est ici

atelier 196

Il n’y en aura pas pour tout le monde ….

 

Sourissimo

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Chez Ikea, ben j’ai craqué ;-)))

Elles attendent un bonnet de nuit ….

Comme avant ….

Tandis que je taste ….. ;-))) normalement c’est terminé ce soir.

Les plus vieux vous en vous souvenez quand même ….. non ?

mais si surtout quand elles dansaient sur la

Marche Turque  en faisant le tcha – tcha – tcha ….

bon moi ce matin, j’ai 6 ans et je regarde Sourissimo et il n’y a qu’une chaine en noir et blanc et la TV s’appelle l’ORTF.

 

Monsieur André Tahon, nous a quitté en 2009, mais moi je n’oublierais jamais, les marottes qui dansaient les ballets russes ou se prenaient pour Marie Antoinette, Papotin, la psychédélique chenille Ploom , scoubidoubidoubidoubidou …(personne ne savait qu’elle avait les yeux verts on avait tous la tv en noir en blanc) et bien sûr Papotin.

 

Redwork, Bluework et gros câlins

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C’est en aidant mes filles à faire leur lit ce matin et ranger leur chambre, que ce petit rien est né, Maman elles sont belles les couvertures que mamy a brodé pour nous, c’est comme si Mamy était toujours avec nous, quand j’ai besoin de ma Mamy je me couvre avec, c’est comme si elle me faisait un câlin …. voilà tout était dit … que rajouter de plus, que personne ne peut se rendre compte de l’impact qu’un objet fait main peut avoir sur des enfants, qu’on peut leur acheter toutes les merveilles du monde, les plus chères, les plus rares, la seule chose qui est un trésor à leurs yeux est un nounours tricoté ou un doudou de velours mités, usés, poussiéreux mais cousus, tricotés pour eux. Ca remet tout de suite, les idées en place, mes filles collectionnent le fait main, comme d’autres les tableaux de grands maîtres, mais le fait main fait par maman ou mamy ou des gens qu’elles aiment. Combien de fois ai je restauré chirurgicalement, un tiroudou aveugle, une poupée unijambiste, ou une queue de souris mangée par le chien … sans aucun espoir de jeter, juste raccommoder, raccommoder sans arrêt jusqu’à ce que l’objet d’amour ne soit qu’une reprise. Les couvertures ont été lavées et relavées, les couleurs passent, les points craquent mais …quand Mamy vient … Mamy met un peu de ton parfum sur mon quilt, Mamy, s’il te plait.

 Les petits souris sont des modèles de Marie Claire Idées, un ancien ressorti pour la naissance de Pauline. Les Sun Bonnet un échange redwork sur un forum internet, et oui Mamy est une Cybermamy, et les enfants bleus de Victoire, viennent d’un livre américain  qui vient d’être réédité, il était jusqu’à présent épuisé Childhood Memories Embroidered  de Brenna Hopkins et Nori Koenig et c’est une super bonne nouvelle, ils sont totalement craquants.

Bon on va se prendre un café, et surtout je vais essayer de me souvenir comme on se sert d’un tricotin, j’ai eu la mauvaise idée de le sortir pour la photo. Mais après, après tout ce que j’ai à faire aujourd’hui.

 

 

Le vieux bateau

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Où vont mourir les vieux bateaux ?

Où vont mourir les dows ?

Face au ciel ….

Délaissés par les humains ….

Embrassés par la rouille

Erodés par  le sel et le sable …


leur voiles ne claqueront plus au vent … Ils s’écaillent et se disloquent …,

sous la mortelle étreinte du temps …

leur squelette corrompu, souillé et décharné …

Ils gardent la fierté des héros oubliés

Leurs mâts dressés en croix sur une prière dépassée

un numéro de coque, les débaptisant à jamais.

je n’aime pas les cimetières de bateaux ….. je n’aime pas voir des géants à terre.

je déteste les voir se coucher ….

comme des monstres sacrés

jusqu’à qu’ils ne deviennent  plus que poussière ….

Vision épouvantable à mon coeur de marin, tristesse immense, coeur serré, je les imagine, voiles au vent , les fantômes enguenillés de blanc des pêcheurs de perles…prêts à  appareiller pour leur ultime campagne.

et une porte se referme sur l’éternité.

Daniel m’a écrit

Nous nous somme rencontrés dans un rade mal famé des bords de la mer Rouge, tu mâchais du qat pendant que je nettoyais la kazakh que venait de m’apporter Monfreid. Nous devions embarquer à bord de l’Altair, son boutre à la fortune carrée, chargé des tapis Afchar de contrebande à refiler à quelque potentat d’Érythrée en échange des perles de nuage, comme ceux dont nous faisons nos rêves…

C’était peut être vrai dans une autre vie, un autre lieu, un autre songe, qui sait ? Et c’est vrai aussi. Mais lui,  comment savait il que deux heures avant qu’il ne m’écrive,  je prenais en photo des boutres d’un temps passé , celles des pêcheurs de perles … dans le Golfe Persique, à quelques lieues de la Mer Rouge.

Et depuis …. les notes lancinantes du vieux bateau de Claude Luter me martèlent la tête….

Bonne journée à vous.

Daniel a rejoint les dows, il tisse aujourd’hui les nuages, je garde ses quelques mots à jamais dans mes rêves. (avril 2013)

Friday

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ATTENTION CET ARTICLE COMPORTE DES PHOTOS QUI NE SONT PAS DE MOI, TOUTES LES PHOTOS DE ROSES SONT DE CECILE ….

C’est vendredi, je ne suis pas beaucoup sortie cette semaine, boulot boulot boulot. Aux Zémirats, il me manque quelque chose, il me manque un jardin,  il me manque les roses du jardin de ma mère, ces roses qui rendent mes matins magiques pendant les vacances, Dès le saut du lit, je vais les photographier, les surveiller et les sentir. Dès le mois de juin, je lui demande par téléphone, des nouvelles de mon rosier et oui, mon rosier c’est un Pierre de Ronsard, qui s’éclate au fond du jardin, et s’il ne va pas bien, je ne vais pas bien ;-) … c’est beau de vivre dans des grands building, dans d’immenses appartements avec vue sur le mer,  mais je ne suis pas chez moi, et rien ne remplacera jamais le jardin de mon enfance, le lopin de terre de mes parents.


Je l’ai dit, oui je l’ai dit, j’ai dit qu’il me manquait ce jardin, et les roses et depuis chaque matin, Cécile de Bleu de Perse, m’envoie des roses, des roses de Toscane, de cette merveilleuse région d’Italie, ce sont ses photos que vous voyez ci dessus,  et je m’y perd chaque matin, je les sens, je les touche virtuellement, leur texture, leur splendeur … et je crois que ma mémoire génétique se réveille, vous avais je dit un jour, que mon arrière grand mère maternelle (non non pas Augusta) était Toscane ?)

Voilà alors c’est à mon tour de lui offrir un café, de vous offrir le café traditionnel c’est vendredi aujourd’hui, ce café un peu spécial, car il est accompagné des 13 desserts du Roy René, que mes amies provençales, Sylvie, Murielle, Chantal  m’ont envoyée, pour que Noël soit dans les traditions et que je me sente moins loin,  arrivés un peu tard par les caprices de la Poste, ils font mes matins plus beaux, plus doux, et j’ai l’impression de prendre mon café sur le cours Mirabeau … C’est malin, me voilà des envies furieuses, de faire un tour à Aix en Provence, de flâner sur le marché, d’acheter un bouquet de  roses ou de pivoines, d’humer l’air doux sous les platanes d’une automne qui s’attarde, d’aller voir Claudine et Sophie au Bonheur des dames, de prendre un thé avec mes copines, de rentrer chez moi ….

 

En même temps, je suis si bien ici …. paradoxe de l’expatriation, bien que je ne me sente pas expatriée ici, mais chez moi, c’est à ne rien y comprendre, il ne faudrait jamais déménager, rien ne nous manquerait, j’ai déménagé une bonne trentaine de fois depuis que je suis née.

Alors on se le boit  ce café aux calissons du Roy René ….. ?

 

Aujourd’hui je brode et vous ?

J’ai envie de broder avec Cabrel, avecles murs de poussières.... ce n’est pas tout à fait vrai, mais …. un petit peu quand même.

 

 

Contraste

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Dans les gigantesques Mall de Dubaï, il y a quelquefois des moments d’éternité ….

Un café belge où l’on prend le café comme à la campagne.

où l’on découvre des confitures faites maison …

du sel de Guérande ….

et une décoration anachronique dans le marbre et les dorures …

un patchwork presque mité au mur … de lainage et de carrés pas très droits.

et dans le miroir écaillé le reflet d’une autre époque.

Il y a le typically french, avec la célèbre Brioche, pain snob et indispensable de toutes « Party » d’expatriés

A Paris en vélo on dépasse les autos …..

Pains fantaisies et étalages traditionnels de nos bonnes vieilles boulangeries françaises, préservez les au maximum, vous qui vivez en France, ça manque tant lorsqu’on est loin … mangez votre tartine ce matin en pensant à moi ….

Et puis sur le parking aérien au retour … le coucher du soleil …

au milieu du Shamal, ce vent de sable qui vous empêche de respirer … vous avez juste l’impression d’inhaler des millions de particules de verre à chaque respiration …. et en se penchant à la barrière de ce parking suspendu …

 

Une vision apocalyptique, un vision surréaliste …Dubai n’est pas Abu Dhabi, les espaces verts ne sont pas une priorité et au milieu de ce paysage lunaire …. et inquiétant …

au milieu de ce rien …. au milieu d’un désert ….

l’homme qui se répand comme un milliard de fourmis …

et tout au loin, Burj Khalifa, la tour la plus haute du monde, 160 étages habitables sur 828 mètres…. la nouvelle tour de Babel, construite malgré tout … dans un pays où tout le monde se comprend.

 

Dans la bible de Jérusalem ….

Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots. Comme ils étaient partis de l’orient, ils trouvèrent une plaine au pays de Chmunter, et ils y habitèrent. Ils se dirent l’un à l’autre : Allons ! Faisons des briques, et cuisons-les au feu. Et la brique leur servit de pierre, et le bitume leur servit de ciment. Ils dirent encore : Allons ! Bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche au ciel, et faisons-nous un nom, afin que nous ne soyons pas dispersés sur la face de toute la terre.

L’Éternel descendit pour voir la ville et la tour que bâtissaient les fils des hommes. Et l’Éternel dit : Voici, ils forment un seul peuple et ont tous une même langue, et c’est là ce qu’ils ont entrepris ; maintenant rien ne les empêcherait de faire tout ce qu’ils auraient projeté. Allons ! descendons, et là confondons leur langage, afin qu’ils n’entendent plus la langue, les uns des autres. Et l’Éternel les dispersa loin de là sur la face de toute la terre ; et ils cessèrent de bâtir la Ville. C’est pourquoi on l’appela du nom de Babel, car c’est là que l’Éternel confondit le langage de toute la terre, et c’est de là que l’Éternel les dispersa sur la face de toute la terre.

Le café de ce matin, est tout particulièrement dédié à Michèle, Gisèle et Danielle qui je sais viennent ici, en leur demandant de bien profiter de notre boulangerie …. Je vous embrasse toutes les trois.

 

 

 

 

 

Sous l’océan … sous l’océan ….

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Je vous l’ai déjà peut être dit, mais je suis née au bord de la Méditerranée, Phocéenne je suis, Phocéenne je resterais … j’ai passé mes premières années au bord de la mer, que dis je au bord, dans la mer, dans l’eau …. Les Goudes petit village perdu à l’Est de Marseille, quatre pécheurs, un pizzeria, une épicerie et des bateaux… c’était ma vie, c’était avant 1971 avant que les touristes n’assaillent le bord de mer, et que se faire bronzer les fesses deviendrait à la mode, et que l’on voit sur les plages des bimbos musclées et bijoutées bombant leur torse siliconé perchées sur des échasses telles des grues à Barcarin. Je partais seule pêcher les calambos (crevettes grises) avec mon salabre (épuisette) accompagnée d’un grand d’au moins 10 ans qui s’appelait Jean-Jean, quelquefois ma soeur nous accompagnait, je ne sais pas si elle s’en souvient, elle était si petite. Si aujourd’hui à mon âge, je laissais mes filles seules comme ça, je vous dit pas la « baffe » que je prendrais par ma mère. Mon père avait un vieux bateau, une vraie barcasse des années 30 qui faisait « teuf teuf teuf » avec une odeur de pétrole et d’huile brûlée, je vomissais et j’étais pas très fière et le mal de mer ne m’a jamais quittée, et je continue à vomir mais avec un sourire jusqu’aux oreilles quand je suis embarquée sur une coque de noix (chose navigante youyou ou porte-avions). On vivait dehors dans un vieux cabanon sans trop de commodités, les plus anciens de la famille s’en souviennent, j’en suis sûre. C’était le bonheur et la liberté. Je pense qu’à cause de cela, je me suis toujours sentie bien et chez moi sur une île. De l’ile de Riou à la Nouvelle Calédonie, de Wallis et Futuna en passant bien sûr par Abu Dhabi (et oui Abu Dhabi est un île pour ceux qui le savent pas ….(entre nous Monsieur le Mutateur en chef, si tu veux bien, moi la Corse en revenant ça me dérange pas !!!) et que bien plus tard, j’ai choisi comme métier, le seul que j’ai vraiment appris à l’école, si on peut appeler cela une école sur … l’Ile des Embiez, l’aquaculture et l’hydrobiologie marine, tout ça pour vous dire que …. j’aime les poissons …et les crevettes, et les étoiles de mer, et les hippocampes et que je déteste toujours autant le mal de mer.

Alors on y va ? J’avoue avoir un faible pour les crevettes à pois et le poissons tigre qui deviendront certainement une belle source d’inspiration pour le textile.

l’inévitable et international Némo dans toute les langues les petits ce mettaient à crier Nemo en entrant dans l’aquarium …. (Jules Verne doit se retourner dans sa tombe ….)

Dori pour la Dorade

Un poisson lune, je les ai toujours vu secs, gonflés totalement desséchés accrochés dans les filets qui décorait les cabanons de pêcheurs au milieu de faïences de Vallauris super kitch.

Je les trouve tristes les poissons en aquarium pas vous ….. surtout l’énorme Hamour …

Ces images me font penser aux livres qui trainaient dans ma chambre petite fille, ces livres des années 60 sur les poissons et les aquariums, vous aviez vous aussi ? Les encyclopédies, les atlas et autres ABC … qu’est que j’ai pu les feuilleter et les lire, et je ne pensais pas un jour être capable de faire de telles photos.

Bon un café alors avec un yaourt aux algues ;-*

Je vous souhaite une belle journée.