Le Bee Quilt et les roses d’Automne ….

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Enfin plutôt la rose …. il y en a qu’une .

Hier reprise du petit atelier de Saint Martin, et le bee quilt de Michèle qui chaque jour s’agrandit d’un nouvel hexagone, débutante ? Le pire c’est que c’est vrai, super douée Michèle.

Rosy finalise un quilt pour un des jumeaux, l’autre est terminé, et Nicole commence le patchwork avec un nine patch …

 J’ai des envies de quilts traditionnels qui me taraudent … Elles me donnent toutes envie … de m’y mettre sérieusement. On a de merveilleux projets qui vont se concrétiser au fur et à mesure …

J’ai avancé un crazy quilt retrouvé dans un sac, oublié de prendre la photo …. le mien de Bee Quilt est toujours à l’état de projet, l’essentiel c’est que j’ai l’espoir un jour, d’ouvrir un jour mes cartons de tissus ;-)))

 Et puis la surprise ….

Le Léonard de Vinci, qui avait perdu toutes ses feuilles et toutes ses roses

qui a pris des grands airs de Phoenix … en renaissant de ces cendres.

la dernière de l’année peut être, la rose d’automne …

« Dans l’obscurité de la lune, nos rêves éclairent le chemin. » Anonyme

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Lune bleue ou lune des sorcières, Il faudra attendre juilet 2015 pour voir la prochaine ….

Il y aura 13 lunes cette année, dont un mois où il y a deux pleines lunes, et c’était ce mois ci … en plus un vendredi …. ce qui permet à toutes les bonnes sorcières de se jeter sur leur carte pour lire l’avenir ….  il y a longtemps que je n’ai sorti mes cartes peut être est ce  le signe de les chercher et de les retrouver, de les redécouvrir et d’imaginer ce qu’elles ont à me dire  ;-).

 

 Annonciatrice d’un nouveau départ, j’aime ce chemin.

 

 

Bonne journée à vous ….

Rencontre avec une artiste

J’ai pris hier un café avec mon amie ….

Elle est de ces dames discrètes qui ont de l’or au bout de leurs aiguilles, j’ai eu une exposition privée rien que pour moi … et j’aime.

 

 

 

C’est sa maison, elle y vit, dans les patchworks, les broderies …

 

Les boites à trésors, pour y cacher ses secrets …

Non seulement, elle couds, elle patche, elle brode, mais elle crochète et elle tricote ….

Un encours …

 

ses collections

pour l’inspiration …

 Je n’allais pas garder tout ceci que pour moi ….  j’essaye de la décider à exposer un jour …

Elle a toujours été à mes côtés depuis que j’ai fait sa connaissance, dans les tempêtes et les tourmentes, elle était là me rassurant de sa voix particulière.

Alors Merci à toi.

Voyageur presque immobile

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Lorsque je suis chez moi, ce que j’aime c’est qu’à une trentaine de minutes, il y a la mer ….

Cette Méditerranée tant convoitée par les promoteurs et les touristes, mais elle est là, cette mer qui a bercé mon enfance, pas le temps de jouer les vacancières, mais quelques clichés pris de la route.

Et puis il y a les caisses maritimes, ces caisses et ces conteneurs qui ont tant voyagé … qui subissent à chaque départ à chaque arrivée, les aléas du temps, la violence des éléments, ils portent en eux, l’histoire des marins, celles des grands voyageurs qui ont de tout temps confié leur vie à des boites de fer …

Bientôt …ma vie d’avant arrivera dans une de ces caisses et je redécouvrirais mes affaires, dans chaque carton une surprise, car pour l’instant mes souvenirs du Moyen Orient sont comme un rêve, comme si j’avais rêvé ces quelques années passées hors du temps.

 

Et puis il y a un jour où les caisses tout comme nous, épuisées par tant de voyages arrêtent leur course autour du monde, pour se poser quelques part …

Ce matin, le devoir m’appelle …. le café est prêt, le soleil commence à jouer dans ma cuisine … il est temps de se mettre au travail, belle journée à vous.

Il y a Guignol, Gnafron et Madelon

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Mais il y a aussi le gendarme, le juge et peut être le voleur, je ne sais pas qui est le personnage au visage verdâtre …. mais elles sont là, ces marionnettes qui sont nées quelques temps après 1789. Elise me les a offertes c’étaient les siennes, sachant qu’elles seraient bienheureuses et chouchoutées avec moi et elles le sont, elle savait que je leur apporterais le respect de leur âge, le respect de leur histoire, le respect de leur combat … voilà je voulais vous présenter mes marionnettes … et peut être que ça vous donnera envie d’en savoir un peu plus sur Guignol le Canut, sur Laurent Mourget … Guignol sans cesse censuré dans ses pièces, et Laurent Mourguet ne savait pas écrire, il a du déposer ses textes auprès de Napoléon III  avant représentation ce qui a permis paradoxalement de conserver une trace les « scenarios ».

Bon on se le boit ce café ?

 

 

« Notre âme populaire lyonnaise, elle, s’est logée dans une poupée de bois »
Justin Godart, homme d’Etat lyonnais

Cet article est un petit clin d’oeil aux Lyonnais, ceux de ma famille, mes amis, ceux qui ont gardé leur âme d’enfant, ceux qui ont gardé leur âme rebelle et critique, et à Elise.

Bonne journée à tous.

Les petits riens 2012 ont six mois, je tiens pour l’instant la cadence, mais pour combien de temps encore.

D’où viens tu, fille du vent, enfant du voyage ?

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Un journée hors du temps, avec Cécile

Eclectic Gipsyland

Une journée à l’ombre des roulottes qui ont vécues, qui ne se sont pas éteintes à la mort de leur propriétaire, et je crois qu’ils étaient encore là à la lueur du crépuscule … discrets mais si présents.

Je les ai entendus fabriquer les paniers, de l’osier glané au fil des routes …

Je les ai vus se réchauffer à la lueur malingre du poêle

J’ai entendu Juan taper inlassablement de son vieux marteau, sur le cul des casseroles pour les étamer ….

Je l’ai entendu réparer le vieux chaudron de cuivre qui sert aux confitures …

Soulever son chapeau pour s’essuyer le front de son grand mouchoir ….

J’ai vu les enfants courir pieds nus, avec les chiens, avec les poules …. ramasser le petit bois pour le feu du soir, j’ai entendu les chevaux hennir, un tzigane sans cheval n’est plus un tzigane.

J’ai vu les merles moqueurs  annoncer de leurs trilles perçantes l’heure du départ du convoi.

J’ai vu Manu  repeindre la roulotte de couleurs approximatives,  de fonds de pots de peinture offerts au hasard des chemins …

Je l’ai vu réparer l’essieu cassé, et entendu pester …

J’ai eu froid j’ai eu chaud, j’ai eu mal, j’ai eu peur,je suis allée chercher de l’eau pied nus dans la campagne …ployant sous le fardeau, sous un soleil de plomb, sans l’ombre d’un arbre pour me protéger.

J’ai vu en passant Louis se raser à sa fenêtre ne laissant que ses grandes moustaches soigneusement peignées ..

 J’ai cherché un fauteuil confortable oublié …. pour reposer mes muscles endoloris. J’ai vu Maria, la grand mère s’asseoir enfin aux marches de sa roulotte et sortir sa vieille pipe culottée pour fumer et raconter aux enfants qui s’approchaient les légendes qui ne seront jamais écrites.

J’ai vu les enfants courir les champs, fiers de leur école du vent… rire aux éclats, se chamailler, travailler déjà, aider les grands

J’ai vu les femmes crocheter … crocheter l’arc en ciel sous le regard de Cécile, donnant conseil et guidant le fil

Et le soir venu, j’ai vu les hommes prendre leur violon … égrenant une mélopée triste, qui brise les âmes, les rendant mélancoliques à jamais, inexorablement à la recherche de cet éternel paradis perdu.

Et j’ai vu mes mains ne supportant plus l’inactivité, attraper un crochet et un morceau de fil, je les ai vu, répêter le geste ancestral transmis par mes grands mères,  celui de faire à ses enfants un couverture pour qu’ils n’aient pas froid ….

J’ai rêvé d’une gardianne de taureau, d’une brouillade, d’un civet de lièvre, d’un pot au feu, ou d’anguilles au vinaigre  (surtout pas de niglo)…. je n’ai eu qu’une kefta pas assez cuite, pas très exotique ni très méditerranéenne  pour quelqu’un qui vient de passer quelques années au Moyen Orient, mais bon on ne peut pas tout avoir ;-) De belles roulottes dans leur jus, rencontrer ses amis, passez une merveilleuse après midi dans une ambiance fabuleuse quasiment magique, il parait qu’on ne peut pas tout faire, collectionner des roulottes, les rentabiliser et être un excellent cuisinier.

 J’ai aimé cette journée, hors du monde, où j’ai rencontré les ombres du passé, celles d’ancêtres improbables qui m’ont accompagnés dans la rudesse  et la pauvreté d’une vie nomade, moi la fille du vent la gadji un peu bohémienne qui ne sait jamais où sa route l’aménera, eux les enfants du voyage.

“Qui voyage beaucoup, apprend beaucoup.” (Proverbe Rom).

Merci Cécile pour ce jour exceptionnel qui restera gravé dans ma mémoire et dans celle de mes filles. Merci d’avoir pu t’embrasser et embrasser Laurence comme si les distances n’avaient aucune importance.

Merci.

« L’or des gitans ne brille ni ne tinte. Il luit dans le soleil et hennit dans l’obscurité. »
Dicton des gitans claddagh de Galwa

Photos prises au musée  Un Siècle de Roulotte
Groupe Alerto Jazz, fabuleux à découvrir sans tarder, de merveilleux musiciens

 

Ces journées où l’on a l’impression de ne pas avancer …

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le vieux chat fait tout pour vous empêcher de travailler ….

Réfléchissant au bon moment pour s’affaler de tout son long  sur votre table ….

 Poussant tant et plus vos rubans et vos fils, se jouant de vos perles.

Les zencours avancent ….. à  petit pas mais sûrement ….  petit apercu tout petit de ce qui sera un cadeau de Noël …. improbable comme toujours.

Et puis d’un seul coup vous vous prenez pour Rantanplan … pistant le papillon, qui s’arrête pour boire …. survolant les points d’eau, virevoltant en tous sens, vous, guettant le moment propice où il détendra ses ailes pour enfin se poser.  Ces papillons que je croyais disparus à jamais, et qui reviennent à chaque fois un peu plus chaque été dès que quelqu’un arrête d’utiliser des pesticides dans son jardin.

Et puis dans la soirée …. vite broder un joli prénom pour un petit garçon sage, pour une amie dans des couleurs seventies, sur un tissu effrayant de difficultés, mais que ne ferait on pas pour un tout petit …

Finalement c’est peut être un peu ça les vacances …

Certaines s’empresseront de s’inspirer de ces petits riens qui me sont propres et personnels, surveillant le moment où ils disparaîtront sur une page annexe … et j’aime ça … ca me fait sourire, et rire de bon coeur, parce que la vie est trop courte, mais le savent elles ?

Bonne journée à vous.

 

Juste un refuge ….

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 Se réfugier dans les livres, comme dans un rêve, en prendre un l’ouvrir et découvrir avec surprise que l’on n’a pas besoin de déchiffrer chaque mot comme un enfant qui apprend à lire, parce que le français est sa langue maternelle …

 

 Un manque durant trois ans …. un manque horrible, celui de lire très peu en français.

 Quand Dominique Lapierre croise Eva Joly ou San Antonio en demandant à Paulo Coelho s’il ne le dérange pas, tandis que Moravia prend ses aises ;-) c’est le classement improbable de ma mère …

Se souvenir des femmes du Moyen Age qui ont fait le monde de lumière avant que l’obscurantisme religieux ne les ramènent au rang d’animal, de persécutées.

S’énivrer de contes celtes …

 Croiser un Franc Maçon inspecteur de police, ou une lesbienne agent du FBI … ou avoir la chance de pouvoir dire à ceux qui sont partis qu’on les aime.

Poussez les toiles d’araignée du plafond pour faire place à Mishima, ou Ionesco, relire la cantatrice chauve ou le cercle de craie caucasien …. pendant que Marie Susuni pleure dans le maquis et s’amuser de mots comme Queneau …

Je n’y peux rien, lire c’est avoir à sa portée le monde, un monde bleu, un monde rouge, un monde qui nous horrifie ou nous ensorcèle …. un monde que l’on peut comprendre, un monde qui nous permet de relativiser, de s’insurger par la force de la culture.

Une machine à remonter le temps ou pour fuir dans le futur , ou découvrir le monde… et même y croiser de temps en temps quelques hobbits ou chevaliers de Landes …

Lire c’est partir en Inde, en Chine au Tibet …. lire c’est être libre …. et conquérir soi même le droit à la libre pensée, lire ce n’est pas jouer les moutons de Panurge, lire c’est savoir de quoi on parle et pouvoir réfléchir.

 Libre de suivre le chemin que l’on veut, seul avec soi même.

C’est difficile lorsqu’on n’a pas de livre …. et je voudrais tant que mes filles aiment lire.

Ceci est un quart de la face visible de l’iceberg, je souhaite à tous les enfants du monde à tout les enfants de France, que leur parent, leur professeur leur donnent envie de lire, car rien ne remplace le bruit du papier, le crissement des feuilles et la culture qui nous permet d’être tolérants, ouverts et réceptifs, car l’ouverture d’esprit comme tout le monde le sait n’est pas une fracture du crâne.

et   je n’aime pas le notebook ….