Mon chevreuil de cuisine

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Le vendredi soir tu subis une micro tempète de neige, ou de grésil, comme si le Mistral avait poussé toute la neige des Alpes sur ton petit bout de vallée ….

 

 

Et puis le lendemain …

 

c’est un Mistral de folie qui souffle en faire perdre leurs cornes aux taureaux, faisant flamboyer le lever du soleil … bref on s’est gelé toute la journée avec de bonnes rafales à 80 km/h
te faisant dévier ta voiture de sa trajectoire sur la route.

 

Je m’étais dit que ça vous ne passionnerai pas des masses, mes repères météorologiques … alors je voulais vous présenter mon cerf de cuisine …. ou mon chevreuil d’ailleurs. Il fait partie de mes kitcheries préférés.

le Cerf animal mythique, que certains mangent en terrine et d’autres vénèrent, je suis plutôt du genre deuxième catégorie, le cerf qui mène les morts de l’autre côté des rives … ici on n’en a pas, ou du moins je n’en ai jamais vu.  On a des chevreuils qu’il n’est pas rare de croiser sur la route sans fin, qui vous traversent devant sans crier gare.

Avez vous remarqué, qu’enfin (il était temps), les animaux de nos légendes ancestrales, reprennent leur marque dans nos contrées protégées …. et ce n’est pas pour me déplaire.

Je suis toujours émerveillée de voir un sanglier, un écureuil, un renard ou un chevreuil, me regarder rouler sur les chemins.

L’atelier et son immense pagaille

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Les crazy avancent à grand pas …

 

On pioche encore dans le chocolats de Noël, le partage est notre devise.

La tarte des grands mères, la tarte des montagnes …

On scrute nos pagailles mutuelles …

Et je regarde avec tendresse le collier que m’avait cousu et offert Madeleine Parrot, j’ai appris bien tard son départ,

elle est partie en même temps que mon père …

trop occupée à mes soucis, j’ai oublié certainement de prendre de ses nouvelles, Madeleine, dont nous connaissions toutes la chevelure flamboyante,

les bijoux textiles extravagants et magnifiques qu’elle portait en permanence , ses jeans taille basse et ses talons hauts avec lesquels elle courait toutes les expositions …. tu me manques encore Madeleine, je voulais juste que tu le saches et que où que tu sois, je pense souvent à toi.

On s’est mise à créer des colliers … bien tranquillement …

dans la douceur de nos travaux.

et des chocolats patchwork pour parfaire l’harmonie de l’après midi.

Les oiseaux noirs de ma mémoire

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Je suis enfin re-connectée, enfin, trois jours sans internet, c’est comme si j’étais coupée du monde, de la société, sans tv, sans ordinateur, sans portable, et j’ai enfin un téléphone qui fonctionne.

Ils sont là, je les regarde de ma fenêtre, de mon bureau, ils piaillent sur les antennes, ils se détachent dans le gris du ciel comme des notes de musique sur une portée, cette mélodie lancinante qui s’ancre dans ma mémoire, on oublie et …un jour elles reviennent à vous ces harpies nauséabondes qui de leur comportement histrionique et de leur mythomanie chronique pensent manipuler la populace, c’est étrange de les regarder évoluer, j’aime regarder les gens, j’aime les scruter et de là discerner leur personnalité, toujours la même rengaine.  J’aime les gens tout simplement, les mauvais comme les bons, parce qu’il en est ainsi, depuis la nuit des temps, elles existent ces étranges créatures égocentriques et inachevées qui terrifient les gosses à la tombée de la nuit dans les contes de fées, mais elles ne terrifient plus les grands, il faudrait qu’elles s’en aperçoivent, elles ne nous ont pas vu grandir, et nous pensent aussi immatures qu’elles, c’est dommage et même très amusant.

  Il a fait si froid cette nuit, la campagne en était entièrement noire et blanche, les routes verglacées et la nature figée. Je ne peux m’empêcher de penser au gens qui n’ont pas de toit et subissent ce froid immense, sans pouvoir se réchauffer, sans pouvoir se restaurer et j’avoue que ça me fait oublier les effarantes et ridicules rencontres que l’on peut faire à chaque époque de sa vie, et qui assurent quelque part votre immuabilité.

Ils sont beaux mes oiseaux noirs, je ne sais ce qu’ils sont étourneaux peut être ou merles ou choucas,  je ne sais pas,  ils sont si graphiques que j’ai envie de les peindre, de les dessiner, de les imprimer sur un tissu. ils semblent deux amoureux qui ont trouvé le sens de leur vie.

Peut être les broderais je un jour qui sait … en hommage aux gens formidables que j’ai pu rencontrer et qui eux  sont ancrés à jamais dans ma mémoire, contrairement aux autres que j’oublie si rapidement.

 

 

Il va falloir que je les rentre dans la maison

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Chaque matin je rajoute de l’eau chaude dans mon mini bassin, j’avoue que je suis inquiète, la météo a prévu – 8°c la semaine prochaine, je pense que je vais devoir les rentrer dans la maison, dès que le soleil réchauffe l’eau, ils remontent à la surface, c’est bon de les voir vivants, c’est très impressionnant de les voir emprisonnés sous un couche de glace.

 

 

Mes boutures s’étiolent dans la verrerie et sous la terrasse, tout est vraiment moche en hiver …. je n’aime pas l’hiver.

La vie de mon village

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Les voeux du maire

j’aime m’y retrouver, on y rencontre tous les anciens de mon village, les dames de l’atelier du jeudi, tous ces anciens qui font que je suis aujourd’hui un peu ce que je suis.

Toutes les hautes autorités étaient présentes, tous ceux qui font que Aigu’illes en Luberon existent et ça fait du bien d’être soutenu ne serait ce que moralement dans un monde où tout va mal, loin des clivages politiques, regarder simplement tous dans la même direction. J’y crois et j’ai besoin d’y croire, sans cela nous serons perdus.

Et puis la tradition, les rois, parce que malgré mon agnosticisme forcené, je ne dérogerai pas à ma culture, à mon histoire, sous les principes d’une laïcité quelque peu éculée.

Bon dimanche.

 

 

 

 

Les portes du ciel

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Je ne m’en lasse les portes du ciel on dit en Suisse, ou les pieds de vent, au Quebec …

Ils disent quelque part vers les Iles de la Madeleine,  « Lorsqu’on voit un pied-de-vent, c’est que le bon Dieu descend sur Terre. »

Je m’arrête à chaque fois, il m’arrive d’être en retard au travail, juste pour regarder les nuages, c’est la majesté du monde qui m’encercle.De ces halos lumineux qui éclairent un petit bout de terre dans la noirceur de l’orage, j’aime imaginer qu’ils représentent l’espoir. Les photos ne rendent jamais l’irréalité du moment.

Les températures sont toujours négatives en Provence, il faisait -6°c à l’abri ce matin à 6h00 …, les hivers ressemblent de plus en plus aux hivers de ma Provence, Mistral et gel ..

Je vais allumer le feu.

Il y a des belles maisons par chez moi ….

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Elle se cache derrière les arbres, mais l’hiver on peut la voir, alors je joue la voyeuse, pour l’admirer d’un peu plus près. Je l’admire dans le bleu d’un ciel de Mistral, 60 km/h aujourd’hui … quand même ….

Je prends l’allée jusqu’au portail …

je la discerne … elle est là

un rouge gorge joue sur les barres de fer forgé.

j’aime les vieilles pierres que j’ai envie de toucher, envie d’y poser ma main, juste pour qu’elles me racontent des histoires du temps jadis.

le vue est prodigieuse, il y aura des coquelicots au printemps …

j

Je repars dans le soleil incroyable.

elle est belle de tous côtés 

ses murs blancs qui se détachent dans la pureté 

Il y en a de plus modestes mais elles sont la Provence Eternelle.

de -5°c à 15°c en une matinée ….

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Ca c’est le matin …. le gel, – 5°c et une campagne toute givrée et ensuite à 12h00 quand je reviens … c’est magique …. ils s’éclatent dans les terres labourées à la recherche de nourriture. J’aime les corneilles, j’aime les corbeaux, ils ont un façon bien à eux de s’envoler, ils s’ébattent, ils rouscaillent, ils cherchent et volètent jusqu’au moment où m’approchant trop près, ils fuient à tire d’aile me narguant dans un croassement et un bruissement d’ailes. Enormes et pourtant si gracieux, ils me semblent être des copains qui se jouent de moi.