Le Château de Malafaire

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La c’est la ferme l’aile ouest ….

La Gloriette qui me fait rêver depuis presque un demi siècle ….

Les grilles majestueuses …

le reste du bassin …

Il n’y a plus d’eau dans le rivière, les sources se sont elles taries ? Ou détournées par la compagnie des eaux ?

je contourne le parc, je n’ose demander la permission d’entrer pour faire des photos …

On le devine parce que c’est l’hiver …

Dans mes souvenirs, il y avait deux gloriettes, une de chaque côté du bassin, où peut être ai je inventé ce souvenir … je ne sais plus … je ne trouve plus le portail non plus.

j’imagine, je rêve … je me raconte des histoires …

Fantomatique et magnifique …

ll est mon château de contes de fées

Dans le bleu du ciel ….

Je l’imagine du temps de sa splendeur …

Je l’imagine tel qu’il était en 1910 …

et je ne sais pas pourquoi, dans ma mémoire, il y a une petite fille qui joue au bord du bassin.

Que ne donnerais je pas pour connaître son histoire ….

C’est ici que naissent les Improbables

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Hier j’ai rangé mon atelier …  il en est de cette loi immuable où c’est le bordel à chaque fois que j’en sors, j’ai voulu donc immortaliser pour cette fin d’année, la maternité à Improbables.

La fille du père Noël m’accueille, cadeau de Cornélia, elle veille sur tous et tout …
Un inventaire à la Prévert, des tonnes de merdiers incroyables accumulés au fil des ans …

C’est un peu comme la comptine des Papous …

y’a des papous papa

y’a des papous pas papa

y’a des papous papa à poux

y’a des papous papa pas à poux

y’a des papous pas papa à poux

y’a des papous pas papa pas à poux

Y’a du tissu à patch

y’a des tissus pas à patch

y’a des tissus à patch à broder

y’a des tissus à patch pas à broder

y’a des tissus pas à patch pas à broder ….. il y a de tout ….

Il y a de tout et de rien, surtout de tout …

 

4 mètres de boites empilées en hauteur et en largeur ….

des souvenirs d’avant …

des objets indéfinis qui ne seront jamais finis ….

des carreaux de dentellière, des rouets cachés et une vieille échelle pour pouvoir ranger dans la caisse à canevas des poubelles sauvés

Il y a des travailleuses, et des doudous à réparer ….

des lamatons ….

 

et des futures créatures oubliées …

 

Un livre aimé

 

Il y a pour créer ….

et des boites, des valises et des paniers aux contenants oubliés … trop hauts pour être dépoussiérés

 

 

 

des nids incubateurs à fées ….

 

 

une cage à idées …. un bébé dieu enroulé.

 

Une cage à galets … et des oeufs réveillés ….

 

 

 

Un sorcière en tenue d’été ….

Mine de rien c’est rangé …

Le jour se lève, il va faire mauvais ….

 

Chaque fois que j’entre dans mon atelier, surtout quand j’ai envie de tout arrêter, chaque chose, chaque souvenir, chaque brin de fil me soufflent de continuer ….

J’y suis bien, et …. je ne sais pas comment tout gérer … mon atelier est aussi improbable que ce que je fais, peu adapté au public, juste un coin de remise annexée.

Belle journée à vous.

Se laisser distraire ….

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Je partis dans le jardin pour accèder à mon atelier …. d’un côté en regardant  la Sainte Victoire ….  et la maison du voisin.

 

Oui oui elle est là ….

 

et de l’autre le Luberon, oui oui il est là aussi ….

 

 

Quand un élément perturbateur vint à ma rencontre … que diantre l’oiseau pourquoi pailles tu si fort au toit de ma grange ?

 

 

Grassouillet à souhait ….

En levant le nez au ciel, je vis cette immensité bleue …

Bleu comme seuls savent l’être les ciels d’hiver en Provence …

Je vis Ramina « gros bide » aux aguets … son ouie fine écoutant l’oiseau s’épancher …. la moustache en chasse.

Je vis un brin de houx que je n’avais jamais vu, sans une once de baie, consternée j’étais … et l’oiseau s’enfuit à tire d’aile …

Les vestiges d’un Noël, resteront peut être jusqu’à Pâques …

et ce ciel qui m’interpelle …..

et l’ombre de ce banc qui m’attire …

Bon c’est bon j’arrête, mes divagations rurales, et file travailler,  je vais vraiment ranger mon atelier, une chatte n’y retrouverait pas ses petits ….

Je partis dans les bois car je voulais vivre sans me hâter, vivre intensément et sucer toute la moelle secrète de la vie. Je voulais chasser tout ce qui dénaturait la vie, pour ne pas, au soir de la vieillesse, découvrir que je n’avais pas vécu.

Robin WilliamsLe Cercle des poètes disparus (1989), écrit par Tom Schulman

Pas tout à fait prête pour attendre le Père Noël

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je n’ai plus qu’à rajouter les guirlandes Led et ce soir allumer les décorations … je n’ai pas passé des heures de peintures pour rien … j’aime bien, j’ai cassé quelques vitres des lanternes … ce n’est pas grave, le verre blanc porte bonheur dit on …   je vais chercher du rubans rouge et blanc dans l’atelier …

Je file nettoyer mes bonbonnes blanches pour leur glisser quelques guirlandes comme l’année dernière, comme je suis quelqu’un de très organisée tout le monde le sait, il faudra que j’extirpe de l’intérieur les guirlandes rouillées de l’année dernière …

Je vous souhaite à tous un merveilleux Noël.

Les Corbeaux

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A fond dans les oiseaux en ce moment, mais je ne peux que m’émerveiller jour après jour … de regarder les oiseaux dans le soleil levant .. vous ne devez plus me supporter, je vous laisse Noël approche à grand pas, et je vous souhaite d’y voir les petits riens de la vie.

« Comme la neige serait monotone si Dieu n’avait créé les corbeaux »

Jules Renard.

L’envol

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Il est midi sur la Provence, midi à l’heure des hommes, le ciel est noir, la lumière essaye de percer, mais c’est l’Hiver, le véritable hiver, la nuit la plus longue de l’année et demain les jours vont enfin rallonger et c’est comme une fête pour moi, enfin le jour, d’ailleurs s’en est une très païenne, le solstice, les saturnales romaines et surtout le Sol Invectus et le dieu Taureau Mithra. Tout semble arrêté dans cette torpeur nocturne et méridienne … il fait nuit au milieu de la journée, je roule seule sur mon chemin. Je regarde dans le silence ce gris infini.

 

Il est là, il attend sa proie .. je le dérange, je les dérange à chaque fois, son envol est toujours sublime. Il est loin de moi, sans l’être vraiment.

 

Un chasseur a échappé à son maître, il file sur Sainte Catherine, heureux de sa liberté … il file à tout allure dans le champ, m’ignorant de sa superbe, heureux de son affranchissement éphémère.

Et un coq se terre dans la vigne .. pour s’enfuir en râlant, je dérange tout et tout le monde. Je me fais tout petite dans une nature qui m’accepte telle que je suis.