Le soir sur ma route

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Je n’ai jamais aimé les couchers de soleil, je préfère le matin quand il se lève, ce soir le soleil s’est endormi tout au long de ma route, ce moment là est la fin d’un cycle, un moment ultime celui où les gens pour les psychiatres et psychologues sont empreints d’une grande tristesse, et se sentent seuls, c’est bien possible. Le blues est encore plus flagrant en période hivernale, peut être que nous ne sommes pas faits pour l’hiver. Quand j’imagine qu’il n’a pas encore commencé … qu’est ce que ça va être plus tard …

 

Alors j’ai pris le temps de couper le moteur de ma voiture et d’attraper mon appareil photo au fond de mon sac,  malgré la fatigue de la semaine, et mon oeil s’est arrêté sur Langesse, seule et noire dans l’obscurité naissante … ces photos me donnent envie de broder des arbres sur un fond d’aquarelle, peut être un jour. Et ce spleen vespéral m’interpelle.

Je vous souhaite un bon début de week end.

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Il est temps

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La  couleur du ciel, et le peu de luminosité  font que nos journées en Provence sont placées en vigileance Orange, je suis à saturation de collection de nuages, il est temps que j’ouvre à boite à trésors pour préparer Noël et illuminer mes soirées, j’ai horreur de cette période de l’année où je pars il fait nuit, je rentre, il fait nuit … Que faire, 25 dessins sont nés ce week end, des dessins d’Improbables, mais ils prendront leur envol, plus tard, bien plus tard, j’ai tant de choses à faire, ils dorment bien dans mon cahier,  ils sont pour le printemps et les beaux jours. Alors ce soir je crayonne et je vous tiens au courant …

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La vieille dame qui semait des cailloux aux pieds des arbres

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De sa silhouette frêle et pourtant pesante, son cabas au bout du bras, un cabas qui s’alourdit de halte en halte, à heure fixe, elle se penche aux pieds des arbres et ramasse son caillou, le caillou qu’elle a semé quelques minutes plus tôt, des cailloux doux et ronds comme ceux de la Durance.  Elle s’assoit  sur chaque banc pour reprendre son souffle, fatiguée, les yeux dans le vague,  je la regarde faire, chaque banc est une halte, chaque racine de platane, un repère … j’ai mis un certain temps, à comprendre son manège, son rituel, déposer à chaque aller un caillou, le reprendre au retour. Peut être que seul, le Petit Poucet a laissé des empreintes dans sa mémoire, que seuls les contes de l’enfance sont ancrés en elle  et chaque jour elle retrouve ainsi sa route pour rentrer chez elle, après avoir contourné l’église et peut être après avoir acheté son pain.

Ceci semble si improbable que je ne sais plus vraiment si j’ai inventé cette histoire, où si j’ai imaginé en voyant cette vieille dame ce triste héritage de l’âge, à ce moment donné où les défaillances du cerveau nous empêchent d’avancer.   Ce dont je suis certaine c’est que demain je l’attendrai, et j’irai vérifier que les feuilles mortes n’ont pas enseveli son caillou.

 

A Pertuis, le 22 novembre 2016

 

 

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l’ardéchois

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Il fallait bien utiliser notre crême de marrons, c’est Pauline qui a cuisiné, je l’ai regardé faire en souriant … elle a tout fait seule, après avoir recherché la recette, (la voici d’ailleurs si vous souhaitez le faire vous même ICI.)

Mon grand père paternel était ardéchois, mon arrière grand père faisait partie d’une fratrie de treize garçons et une fille, mon nom de jeune fille est un nom si répandu en Ardèche que les homonymes s’y bousculent, et il existe, une rivière et un tout petit village dont je suis fière de porter le nom, et j’aime ça, de voir ma fille, répéter les gestes ancestraux pour la fabrication d’un gâteau traditionnel dont elle ne connaissait pas l’existence quelques heures avant.

Ca me donne envie de filer là bas, dans les forêts de châtaigniers et au bord des rivières, dans les rochers puissants, et la rudesse des hivers.

A bientôt

 

 

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Les « chateignes »

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Quatre misérable pots, après 2 jours d’épluchage intensif, je viens de m’apercevoir pourquoi marrons glacés et confiture de châtaignes étaient si chers ;-) de Dieuuuuuu la main d’oeuvre …. sinon ben, elle n’est pas mauvaise, juste ce qu’il faut, peut être un peu trop de vanille, je ne sais pas, à renouveler pour le prochain millénaire, quand je n’aurai plus que ça à faire.

Le chat teigne a veillé sur l’épluchage, me piquant marrons chauds.

Bon début de semaine à tous.

 

 

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