Ils font partie de nos vies, nous les oublions trop souvent, la ronde des petites bestioles qui vrombissent dans le ciel d’été.
S’attarder, les regarder, les surprendre, papillons, abeilles et hannetons.
Elle est dans ma maison, depuis que Nathalie a vendu celle de ses parents, il y a de cela quelques années, elle n’a pu la ramener en Autriche, le pays où elle vit, elle est donc restée en Provence, elle m’a raconté qu’elle était déjà chez sa grand mère et que sa couronne amovible servait aux maquisards pendant la guerre à cacher des messages. Elle est dans l’entrée, et je la regarde souvent, elle est le symbole pour moi de la résistance et de l’histoire. Elle représente ces voisins qui ont beaucoup compté dans ma vie, et leur fille qui au delà de tout, a su que sa vierge resterai auprès de moi. Il y a des gens qui vous connaissent mieux que ceux que vous imaginiez être de votre famille. Elle a vécu, elle est abimée, mais elle possède cette beauté immense qui apporte la sérénité.
Je ne pouvais que vous en parler aujourd’hui, le 15 août.
Sa soeur lui a préparé un granité, et 13 ans déjà ….
le mois d’août est un mois particulier, la moitié de la famille fête son anniversaire, et c’est Po qui ouvre le bal, c’était le 12.
Le prochain c’est aujourd’hui, et encore demain, et ensuite une fête groupée, c’est la semaine de tous les dangers niveau calories.
Bonne fête du 15 août à tous.
Pas trop eu le temps de prendre des photos, mais le peu que j’ai pu faire, montre le succès de Lire en Luberon,
chaque année depuis 6 ans , les visiteurs affluent, ma princesse des petits riens est partie dans les valises de vacanciers et c’est formidable.
Ce qui est formidable, également, c’est se retrouver, les exposants des années précédentes, se raconter nos vies durant 3 heures et se dire, à l’année prochaine en partant
Belle journée à vous.
J’ai vu la fumée, entre Pertuis et Cucuron, le Grand Luberon en train de prendre feu et plus j’approchais, plus je savais que c’était chez moi, Ces photos, je n’aurai jamais voulu les prendre.
J’ai éclaté en sanglot en voyant mon hameau avec le feu derrière lui et j’ai pleuré à chaque fois que je regardais dans mon objectif, ceci n’est pas un petit rien. C’est un témoignage, et toute ma reconnaissance envers les pilotes et les pompiers qui ont empêché que le feu passe la crête. Merci à vous, je sais que la nuit a été longue en enfer, à la tombée de la nuit, les canadairs et les dash ont arrêté leurs rotations, un hélico à pris leur place, ce matin, un odeur âcre de brulé envahi la campagne, le vent semble s’être un peu calmé mais jusqu’à quand ? il reste un peu de fumée, et moi hébétée j’attends, dans une reconnaissance absolue envers les 500 pompiers qui ont combattu, les bénévoles de CCFF de mon village et des villages voisins. Merci.
Dans la lumière étrange d’un orage qui ne viendra pas, mon chemin semblait être différent des autres jours, les amandes s’étirant doucement, se découpant étrangement dans un ciel cotonneux.
Les corbeaux croissent et s’agglutinent dans ce rêve étrange, où la chaleur méridienne nous étouffe un peu plus à chaque instant dans une moiteur indescriptible et les couleurs semblent avoir abandonnées la place. Même le cabanon fermé du bout de pré a pris des allures curieuses. Un bébé faucon recoiffent ses plumes ébouriffées, les herbes sèches s’approprient les lieux. Les habitations semblent vidées de toute présence et suspendues dans le temps, pendant que les corbeaux se dessinent en une portée de musique lancinante. Et dans cet atmosphère fantasmagorique j’ai repris mon chemin. Que sera demain ?