La BaC me manque dans la semaine.
Pendant mon petit déjeuner avec les navettes que j’ai faite hier, je regardais les quelques poupées anciennes qui ne sont pas au grenier, je me disais qu’il fallait que je m’en occupe, mais j’ai tant de chose à faire, c’était mon moment de tendresse, celle ci je l’ai achetée dans un salon de voitures anciennes, au milieu des pièces automobiles il y avait une petite niçoise, l’alsacienne appartenait à la famille de Moulinette, la Bleuette vient de Bordeaux, et la dernière je crois que je l’ai trouvée à la foire de Meyrargues, il y a au moins 30 ans, et je n’ai pas vu arriver le flag, comme quoi, les chats se ressemblent tous ;-)
Sur ma route en allant voir Papy au centre de pneumologie …. en ce moment je cours tout le temps, et c’est Pauline qui en copilote avéré s’attelle à prendre les photos, Maman arrête toi, Maman ralentit, Maman c’est beau, Maman je veux devenir photographe de nature et d’animaux, Maman, regarde le soleil, Maman regarde le château, regarde la couleur des pierres, Maman c’est beau chez nous, Maman regarde la forme des montagnes, Maman quand je serais grande je veux un appareil photo comme le tien. Elle a raison, du haut de ses dix ans, j’éduque son regard, je veux qu’elle sache découvrir les petits riens chaque jour, à chaque moment de la vie, que ses yeux s’attardent sur la beauté des choses. Je crois que j’ai réussi. Belle journée à vous.
Ce matin en me levant, j’ai eu envie de tout envoyer balader et de partir avec ma famille sous les bras, mari, enfants, animaux et partir loin loin loin dans un pays sans hiver, un pays sans violence, un pays sans con … je me sens quelquefois cernée d’inconscients, de suffisants et d’égocentriques, d’indécrottables optimismes qui n’anticipent rien et n’ont de vision de l’avenir que celle qui ne dépasse pas le bout de leur nez, sans une seule fois faire appel au passé. J’étais fatiguée d’autant d’inculture, d’autant de passivité, d’autant de connerie et puis j’ai coupé le son de ma télévision …. et j’ai fredonné une chanson, une chanson qu’une ancienne des camps, Sarah Montard a fredonné hier à la radio pour témoigner de la Shoah, cette chanson qui lui a permis de survivre durant des mois …
Tant qu’il y a de vie, il y a de l’espoir ….
Alors j’ai pour me réchauffer, allumé un feu dans la cheminée … en ne pensant rien …
j’ai sorti la pâte de coing de Mamy Claire …. celle qui me redonne de la lumière, les jours cotonneux
et je me suis posée la question existentielle, tout à l’air mort dans le pré …
et je ne connais pas cet arbuste étrange …
même si toute vie semble arrêtée, en y regardant bien ….
“Pour prévoir l’avenir, il faut connaître le passé, car les événements de ce monde ont en tout temps des liens aux temps qui les ont précédés. Créés par les hommes animés des mêmes passions, ces événements doivent nécessairement avoir les mêmes résultats.”
Nicolas Machiavel
Croisées au hasard de ma vie municipale, j’ai rencontré Emma et ses poupées. Elle m’a donnée envie d’aller ouvrir les malles du grenier et de ressortir celles qui y dorment depuis plus de vingt ans. J’ai envie de réveiller mes poupées. C’est fou en ce moment j’ai envie de réveiller tout le monde.
Bonne journée à tous.