Reprendre tout doucement le cours de sa vie, oublier enfin les difficultés professionnelles, la misère du monde, se reconstruire petit à petit, se dire qu’aujourd’hui par la force du destin, la liberté n’a pas de prix, retourner à l’atelier du jeudi, voir avec ravissement, les ouvrages des dames, les écouter rire, pleurer, aimer, feuilleter des revues et peut être tout doucement reprendre mon ouvrage où je l’avais laissé en septembre 2016.
Envoyer mon appareil photo en réparation, et penser qu’il est temps de redécouvrir le monde, de regarder les petits riens, de réapprendre à les regarder, à les chasser pour mieux les capturer.
J’avais un peu oublié que le monde était beau malgré toute la pesanteur d’un monde qui vacille. Comment avais pu oublier tout ça ? Je me sens différente tout à coup, comme si par la magie de l’instant, j’étais redevenue moi.
Ce soir sera un dimanche soir sans stress, demain, je n’irai pas travailler … pas comme on l’entends, j’ai tant de choses à faire, à créer, à redécouvrir.



Ketty
Michèle 

Clo







































































































Il y a des portes, il y a des fenêtres il y a les portes des grandes bastides et celles de petites demeures, il y a des portes ouvertes, il y a des portes murées, il y a des fenêtres qui ne s’ouvrent jamais, il y a des fenêtres qui ne voient jamais la lumière. Il y a des persiennes, il y a des volets, il y a des yeux de boeuf et des jalousies, il y a des portières et des portiques, il y a des porches et des portes cochères, il y a des poignées, des heurtoirs et des serrures, il y a des verrous et des cadenas, il y a des boutiques oubliées mais pas de rideaux de fer. il y a … tant de choses à imaginer derrière les remparts de la ville, le matin.





































