
Je suis partie vous cueillir du gui, comme tous les 1er janvier, un pisse vinaigre me suivait, celui qui ne dit jamais bonjour, il promenait son chien, je me demande si il est atteint d’Alzheimer, ou si c’est vraiment un con, mais ce n’est pas grave, ça m’a permis de ne pas être dans l’obligation de simagrées diplomatiques vu ses ex-fonctions, et rien que pour ça, il est remonté dans mon estime. Le gui était denrée rare, je pense que lui aussi a souffert de la chaleur, mais j’ai pu jouer la druidesse annuelle, lui demandant de bien vouloir venir dans mon panier pour ce grand jour du 1er janvier et surtout pour vous.
Je vous souhaite une bonne année, au coeur d’une Provence, bleu Mistral aujourd’hui, à décorner un buòu impossible de faire de photos tant le vent soufflait, alors ne m’en veuillez pas trop si elles sont un peu floues et en extérieur, pas de mise en scène ni de jolie brocante, ma maison en cours de déménagement est un incommensurable capharnaüm, le ouaille en gros… Je voulais vous dire que même si c’est très difficile de revenir sur les Petits Riens pour moi, je les publierai chaque jour, pour vous, vous êtes si nombreuses je crois à en avoir besoin.
Alors une belle année va se pointer, parce que l’avons décidé.
« A l’an qué ven.
Diéu nous fague la gràci de vèire l’an que vèn, e se noun sian pas mai, que noun fuguen pas mens !
Vivo l’an que vèn ! Vous souvete la pas, la joio, la santa, l’amour.
Urouso annado, a qui sian urós e libre »
(à cet instant précis, mon copain Frédéric me corrige toutes mes fautes)
Va où le vent te mène ….

























Je suis capable d’apprécier … j’ai découpé un vieux napperon et … des étoiles de givres, des flocons de neige se sont déposés sur mon sapin. Le vieux bélier s’est paré d’or et de fleurs, de dentelles et de rubans, et même d’étoiles (il fait très disco, mais je l’aime quand même), c’est un bélier qui venait du désert d’Abu Dhabi, retrouvé dans un un carton, il avait envie de participer cette année.































































































Elle se prépare pour le solstice d’hiver, et c’est joli. Les oiseaux piaillent et se réchauffent au sommet des amandiers, la Sainte Victoire se dessine doucement, le gel cristallise et pétrifie chaque brin d’herbe que le soleil essaye de libérer. J’ai vu une grassouillet rouge gorge, ressemblant à s’y méprendre à Tipiti, le rouge gorge héros du livre d’apprentissage à la lecture de ma soeur et je souris. Les cabanons prennent la pause, comme dans une crèche de Provence à l’échelle humaine, je m’attends à voir sortir le berger et ses moutons, et je me dis que les fumées au fond du tableau c’est le Boumian qui est peut être en train de faire un flambée au loin, à côté de sa roulotte.










































