Je vous avais un peu abandonné et j’en suis désolée, les fidèles auront vu que j’avais préparé la bannière 2019 des petits riens, depuis le 1er janvier, mais sans rien depuis. Je reviens, je reviens pour vous souhaiter une bonne année, je la souhaite quand je veux et ce n’est pas le mois de février qui va me contredire, et puis dans quelques jours c’est la fête du Têt, alors c’est un début d’année. Je vous avais abandonné parce que j’ai un peu détruit mon appareil photo (mauvaise excuse elle a son téléphone) parce que j’avais énormément de travail (oui il y a Aiguilles en Luberon qui arrive à grand pas) et parce que je ne trouvais plus à cause de mon travail, de la beauté dans le quotidien, je voyais un peu trop la vie en morose, alors moi la princesse des petits riens, il fallait que je réagisse, … je reviens, la vie est belle et pleine de douceurs, et de petits riens qui ne coûtent rien ou presque.
Hier j’ai trouvé un canevas fini, vous me direz qu’un canevas fini tout le monde en trouve … oui c’est vrai, mais celui là m’a fait traverser le temps, je me suis retrouvé dans le salon de mes grands parents tous deux décédés en 1981. Bientôt 40 ans qu’ils sont partis, ce canevas est important, parce que devant la cheminée, mon grand père brodait le même, je le vois choisir ses fils, je le vois enrouler sa toile sur le métier qu’il avait construit, et je le vois faire point par point, les chevaux de Camargue qu’il affectionnait tant, je le vois me parler de son enfance à Bellegarde, pas très loin de Arles . Mon grand père brodait et ce n’était pas un homme raffiné, il était plombier et jardinier, il bricolait dans sa remise, mais le soir au coin du feu, il sortait son ouvrage. C’est un image qui me reste, sa silhouette imposante, sa chevelure de neige, ces lunettes noires et carrées, il brodait sagement, sans dire un mot, ou si peu.
Je suis heureuse d’avoir trouvé ce canevas, au hasard d’une recyclerie. Les petits riens d’enfance sont les plus doux, et je vois mon Papé, mon Papé Jean et son canevas.








































































































Il y a des portes, il y a des fenêtres il y a les portes des grandes bastides et celles de petites demeures, il y a des portes ouvertes, il y a des portes murées, il y a des fenêtres qui ne s’ouvrent jamais, il y a des fenêtres qui ne voient jamais la lumière. Il y a des persiennes, il y a des volets, il y a des yeux de boeuf et des jalousies, il y a des portières et des portiques, il y a des porches et des portes cochères, il y a des poignées, des heurtoirs et des serrures, il y a des verrous et des cadenas, il y a des boutiques oubliées mais pas de rideaux de fer. il y a … tant de choses à imaginer derrière les remparts de la ville, le matin.











































