Il fait beau finalement pour la Toussaint

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Ou presque beau, le temps est comme les gens changeant au possible.  On se croirait à la Toussaint, les gens sont lugubres et tristes, les fleurs s’épuisent à fleurir sous la pluie, elles ressemblent de plus en plus à des chrysanthèmes. Les soucis abritent l’araignée qui bouffe une abeille, l’inutile tuant l’utile. Ils attendent tous ces gens, le messie, leur sauveur, une mine d’enterrement, ils attendent sidérés au sens propre du terme dimanche prochain, comme si l’avenir du monde en dépendait. Ah ben oui, c’est vrai l’avenir du monde en dépend, suis-je bête.

Quand tu entends les vieux cons et les moins vieux, et même les jeunes  au Bar de « la Marine » dirent sans aucun état d’âme, ni aucune conscience qu’ il nous faudrait une bonne guerre, parce que vous ne pouvez pas comprendre vous « comme ça ça relance l’économie et plus de chômage ». Et là dans un suffoquement de désespoir… tu te dis que les généraux de l’apocalypse ne sont plus très loin, ils ressuscitent à vitesse grand V de leur abri anti-atomique, pour distiller ce « bel avenir de la guerre », à construire des murs pour séparer les peuples.  Je pense à tous ces gens qui ont franchi nos frontières pour quitter des dictatures européennes. Lecteur, crois moi, je ne suis pas très vieille, de l’Espagne de Franco, au Portugal de Salazar, à la Yougoslavie de Tito, de la Roumanie de Ceausescu, à l’Albanie de Hoxha,  ce n’est pas vieux, que serait devenue la Pologne sans Solidarność, la dictature des colonels en Grèce a bel et bien existé. J’ai envie de scander, c’était hier tout ça.  Quand j’étais petite toutes ces dictatures ou régimes autoritaires existaient, je ne peux m’empêcher de penser à eux, tous ces migrants qui ont franchit les montagnes, traversé les mers pour vivre chez nous. Ils se sont intégrés se sont mariés et surtout ont travaillé et c’est eux qui font la France.

Toutes ces formes d’autorité existaient réellement en Europe pendant que chez nous, c’était Mai 68, puis les Hippies s’inspirant des Beatnik, et c’était, c’était cette liberté qui n’a qu’un seul prix, celui de mon droit de vote.

Etre libre, c’est choisir en toute conscience, ses contraintes.

Demain est un autre jour et chaque jour qui passe nous rapproche un peu plus de l’été.


Je ne vois rien de beau ….

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J’avoue que les petits riens sont un peu difficiles à éditer en ce moment. Peut être parce que je ne vois rien de beau dans tout ce qui m’entoure. Ces quinze jours qui sont si longs à passer entre les deux tours de la présidentielle, je me demande comment on les appellera dans l’Histoire, les quinze honteuses, je crois. Déferlement de propos haineux, racistes, homophobes, opportunistes, attaques malsaines tant au point de vue de la politique qu’au point de vue personnel, sont ahurissants d’horreur. Je lis les commentaires dans la presse, les écrits sur les réseaux sociaux, je vois des hordes inhumaines déferler leurs flots de rage sans plus aucune inhibition en des mots à l’orthographe incompréhensible, tel le malade psychiatrique qui n’a plus aucune retenue, aucune culture, aucune éducation, relégué au rang d’aliéné par un immense ego identitaire, renvoyant la faute de ses échecs personnels et souvent professionnels sur un bouc émissaire dans une psychose paranoaïque et démentielle. L’histoire se repète-t-elle ? Je ne sais pas, je n’en sais rien, et ce n’est pas moi, petite goutte d’eau du torrent qui possède les réponses.

Ca me fatigue tout ça, ce qui me fatigue le plus c’est de voir l’homo dit sapiens qui continue son petit bonhomme de chemin, refusant la raison, refusant de laisser une seule chance à la paix.

Je me recroqueville et je vais continuer à lire, lire et relire les livres qui ont fait de moi ce que je suis, de Voltaire à Hugo, d’Aragon à Eluard, de Druon à Kessel, de Simone de Beauvoir à Françoise Giroud, d’Alexandra David Neel à Rabelais et tant d’autres encore, je vais les relire et les faire lire à mes filles parce que rien ne pourra m’arrêter tant que j’aurai des livres. Et tout ce qui m’a fait grandir,  tous ces grands hommes, mes professeurs, mes chefs, mon père, tous ces gens qui m’ont aidé à me construire, seront toujours à mes côtés, rien ne pourra arrêter cet immense souffle de liberté qui m’a fait toujours avancer.

 

 

 

L’elfe de la cabane

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Elle est arrivée pour le solstice de Printemps, je crois, elle s’est installée dans la cabane de Pauline, un peu nue à mon humble avis, mais peu de temps pour lui faire une robe de soie verte perlée et brodée. On y a passé le dimanche ensemble à la créer … elle se cache au creux des roses, et le jour elle s’accroche dans le lierre, surveillant les chats qui s’approchent trop près d’elle, soufflant, crachant comme un petit animal. On ne désespère pas de lui apprendre notre langue bien qu’elle sache déjà parler aux oiseaux, aux tortues, et aux poissons. Elle râle d’être nue, et s’endort à la belle étoile en s’enveloppant dans les herbes folles du jardin, elle est minuscule, elle n’a pas de nom pour l’instant, et deux amies en préparation. C’est ça d’être dingue des poupées, on les customize, on les démaquille, on les créé, on les fait naître et on se prépare pour la fête de Beltaine.








 

 

 

 

 

Brumes Dominicales

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Doucement cotonneux, les oiseaux s’égosillent, le soleil levant évapore doucement la rosée, au loin les chiens s’interrogent sur cette dingue en pyjama qui parcourt les vignes, un appareil photo à la mains, les oiseaux se racontent leurs rêves de la nuit dans un concert improvisé … il fait doux enfin, paradoxe amusant, Avril vient d’avoir un an. Je vide ma tête des soucis, je nettoie ma mémoire, je fais un reset pour mieux reprendre ensuite, pour mieux recommencer. Je ne veux pas que le monde prenne le dessus sur moi, je me recentre, j’essaye, j’en ai besoin. Aujourd’hui dimanche électoral, je lis la presse du coin de l’oeil, j’écoute les discours d’une oreille distraite,  comment peut on être si sûr de sondage en sondage, qui d’un candidat pourra être au deuxième tour ? Je suis toujours ébahie de leurs sciences inexactes. Nous sommes seuls dans l’isoloir, et personne ne sait d’un humain à l’autre, le choix intime, et le combat qui s’y joue … pour influencer peut être un électorat peu enclin à la réflexion ? Je n’en sais rien et je m’en moque un peu. Demain sera un autre jour, et je ne peux imaginer un peuple sans démocratie.

Belle journée à vous, bon dimanche.

Fantine, Cosette et Gavroche …

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En ce week end électoral …

« Lorsqu’il s’agit de sonder une plaie, un gouffre ou une société, depuis quand est-ce un tort de descendre trop avant, d’aller au fond ? Nous avions toujours pensé que c’était quelquefois un acte de courage, et tout au moins une action simple et utile, digne de l’attention sympathique que mérite le devoir accepté et accompli. Ne pas tout explorer, ne pas tout étudier, s’arrêter en chemin, pourquoi ? » Victor Hugo

 

Ivoire et Indigo

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Sur mon marché, je suis aux anges, les couleurs que j’affectionne le beige et bleu, les couleurs poudrées vont bon train,  je me trouve très tendance ces temps ci, et puis il y a les indigos d’Henriette que j’aime tant, ce bleu profond et majesteux dont elle couvre ses paniers.  J’ai vagabondé le temps que la faim m’assaille, pour ma pause déjeuner, j’ai repéré les poules et les bébés canards pour le futur poulailler. J’ai regardé les verveines en fleurs, et je me suis doucement glissé dans des rêves aux couleurs Laura Ashley. Je n’ai rien acheté .. juste le plaisir de voler des photos. Et une jeune fille a bien voulu poser pour nous, pour Henriette et moi pour un tuto de pause de turban à la mode africaine. C’est beau le vendredi le jour de marché et malgré ce monde tourmenté, ce monde fou et cauchemardesque, j’ai réussi à trouver un peu de paix.

 

 

 

Tuto pour la pause des turbans d’Henriette.

On pose le turban, le morceau en tissu sur la tête.

On pince de chaque côté

On fait un 8 en croisant le turban.

Et on passe le cercle ainsi formé au dessus de la tête

Et on arrange tout ça pour être très belle, et voilà …..