Comme dit Sophie, lorsque quelque chose de magique lui arrive.
Un proverbe mauritanien dit
« Il faut avoir le cou aussi long que la girafe, afin que la parole puisse prendre son temps avant de jaillir ».
C’est chez Sophie que j’ai rencontré Ahmed, conteur mauritanien. Ahmed est un géant, un géant Maure, la parole prend son temps pour jaillir, un géant au sens propre comme au sens figuré du haut de ses deux mètres, il vient à vous le coeur dans la main, entouré de rires et de mots magiques. Il raconte la sagesse mauritanienne. Secoué, bousculé comme nous tous de tant d’horreurs dans le monde et dans nos pays, il écoute les anciens, et la tradition orale se perpétue. Son islam est celui que j’ai connu quand je vivais ailleurs, sa religion est un monde de paix.
Et de contes en contes, de poèmes en proverbes, j’ai voyagé en Mauritanie, ce pays deux fois comme la France avec moins de 4 millions d’habitants, un pays où le Sahara est le désert du Petit Prince, un pays où l’eau est le bien le plus précieux. J’ai croisé une jeune fille amoureuse, un roi à qui on avait tué son coq par envie et jalousie, des souris qui voulaient se débarrasser des chats, le plus grand couturier du monde et un chat qui avait élevé une cigogne. Des contes qui font grandir des proverbes qui confortent et réconfortent.
Une soirée que j’ai finie bien tard, bien après sa fin officielle, à l’heure où le soleil se lève presque, assise par terre, buvant du thé à la menthe, et écoutant les histoires de Ahmed, comme si j’étais dans le désert sous la khaima, j’ai fermé les yeux, j’ai puisé l’eau au creux des montagnes, et j’ai prié le ciel pour que la pluie arrive, moi la sans dieu, une soirée que j’aimerai que tous ceux qui prônent la tolérance mais ne l’appliquent pas puissent un jour découvrir. Et j’ai fermé les yeux dans ma méharée immobile.
Merci Ahmed, merci Sophie, pour ce moment de bonheur absolue, pour cet instant de complicité et d’amitié, pour cette bulle de tolérance et d’espérance, merci de votre invitation.
Je vais me faire un thé rouge d’Abyssinie :-)
« Bâtissez de vos rêves une retraite dans le désert, avant de bâtir une maison dans l’enceinte de la ville. »
Je retournerai dans le désert.
nel
magnifique , la connaissance amène la tolérance. bisous
nel
Annie 56
quand nous étions au l ‘ ex Zaïre , mon fils allait voir le gardien de nuit qui lui racontait les étoiles , les contes , les mystères de son pays , il en a gardait des souvenirs 25 ans après , et une ouverture d ‘esprit et tolérance . Mes filles également .
Martine Eckert
Merveilleux post qui fait du bien, déjà rien qu’en lisant le titre des histoire, j’aime. J’ai connu le désert et plein d’histoires qui se racontent le soir sous les étoiles, une bouffée d’air bienvenue en ce moment, amitié, Martine
rosy du Luberon
le vrai bonheur, c’est que j’ai pu rencontrer , enfin, en vrai, Ahmed, ….. Quand je l’ai aperçu au milieu du salon, ouvrant ses bras pour m’accueillir, avec son sourire éclatant, je me suis sentie toute petite devant ce géant, et le bonheur mutuel, de pouvoir enfin se toucher, alors que nous ne nous connaissions que par l’intermédiaire du web. merci à Sophie qui me l’avait fait connaître à travers ses voyages dans le désert de Mauritanie , et pourtant nos avions l’impression de nous connaitre depuis toujours…la vie vous procure heureusement des moments merveilleux et remplis de spiritualités comme cette soirée.qui nous a apporté autant de Paix, dans ces moments si difficiles.
Peut être un jour si je peux, j’irais découvrir son Pays, pourquoi pas ?? inch Allah !! comme dit si bien Ahmed ..
Jacqueline
Merci pour ce partage ! une amie a décidé, après un long séjour professionnel, de s’installer en Mauritanie où elle avait découvert des paysages, des personnes et des histoires merveilleuses ! c’est vrai qu’elle nous fait rêver lorsqu’elle nous parle de sa vie à Nouakchott et dans le désert !
MissParker
Bonjour … Merci pour ce partage !!!!!!!!!!!!
Belle semaine, bisous
Carole
On! J’aimerais bien l’entendre raconter…..