La cérémonie du centenaire de l’armistice dans mon village ce matin. Je regarde , et je pense, dans mon minuscule village qui s’agrandit, ils devaient être environ 400 âmes en 1914, hier une dame m’a envoyé la photo de son grand oncle, très émouvant de mettre un visage sur un nom du monument au mort, il avait 20 ans et il était beau comme un dieu, le fils du boulanger de mon village, j’ai connu son petit frère, trop jeune à l’époque pour partir à la guerre, un vieux monsieur adorable, toujours souriant. Ce qui veut dire que malgré tout, les souvenirs restent ancrés dans nos mémoires, comment peut on oublier la grande guerre. J’ai regardé le ciel que j’avais pris en photo la veille, j’ai regardé le Luberon, j’ai regardé le mail offert par Laly Nevière, maire du village pendant la 1ère guerre mondiale, qui a annoncé trois morts à la même famille, je regarde le mail, cette grande allée de platane qui est aujourd’hui la place du marché, je regarde les feuilles devenir ocres, j’ai écouté la cloche de l’église retentir à 11h00, et les enfants de l’école réciter un poème sur les bleuets et je me demande si le 11 novembre 1918 quel temps faisait il sur le Luberon. J’ai porté fiérement mon bleuet à la boutonnière, parce ce n’est jamais fini.
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