La petite sorcière, continuait sans faire de bruit à essayer d’aider les autres à s’aimer un peu plus, à reprendre confiance en eux, à faire du beau avec du vieux, pendant que la grenouille, elle, pensait que plus elle achèterait de choses roses et coûteuses, plus elle serait importante, plus elle s’entourerait de dames de son espèce, plus elle pourrait se pavaner, gloussante aux moindres ragots. De jour en jour, elle ressemblait à la grenouille de la fable, celle qui voulait devenir plus grosse que le boeuf.
La petit sorcière vaquait à ses occupations sans faire de bruit, la maison à rendre propre, les gâteaux et les bonbons à préparer pour les enfants qui passeraient dans le village. Tandis que la grenouille se sentant l’âme et l’arrogance d’un prédicateur, accusait la fête d’Halloween de tous les maux en la faisant passer pour la fête des marchands du Temple.
La petite sorcière continuait son chemin, elle brodait brodait pour les enfants, pour les enfants différents …. et disait à leurs mamans, ne vous inquiétez pas je suis là, je ne sais pas faire grand chose mais je suis là, même si la grenouille vous dit que je ne suis pas parfaite, rien n’est parfait dans le monde, et certainement pas moi.
La petit sorcière finit son gâteau, ce soir, la frontière entre les morts et les vivants n’existeraient plus, et pour que les défunts retournent calmement se reposer, il fallait leur offrir un repas. La petite sorcière ne comprenait toujours pas comment sa fête vieille de plus de 2000 ans (du 5ème siècle avec JC), déplaisait tant à une corporation bien moins ancienne.
Elle ramassa la mèche rousse qui tombait devant ses yeux, prit son vieux chapeau, enfila ses bas rayés. Et se dit que ce soir, serait un peu différent des autres années, elle inscrirait sur un papier toutes ses défauts et les brûlerait dans la cheminée, car ce soir était le soir propice à un retour sur soi et l’occasion de se débarrasser de ses faiblesses. Et Halloween, c’était son moment à elle, rien qu’à elle, ce moment de l’année où en méditant et en y pensant très fort elle honorerait ses ancêtres et essayerait de devenir meilleure.
Elle se dit en souriant que la grenouille de bénitier ne devait pas savoir écrire et qu’il n’existait pas de crapaud de bénitier et c’était tant mieux.
Alors ce soir, si vous êtes assez humbles pour reconnaître vos faiblesses, écrivez les sur un morceau de papier et faites les brûler, ça n’engage à rien, si ce n’est d’y réfléchir. Et soyez libres, libres d’aimer, d’avoir la foi et d’aller à la messe. Libres d’être un humain, libres de vos choix et de vos croyances. Libre d’être vous même.
Trick or Treat
Smell my feet
Give me
Something
Good to eat !
NDLR : Tous les croyants ne sont pas des grenouilles de bénitiers …. toutes les grenouilles de bénitiers ne sont pas forcément des croyantes …
Je dédis cette fable écrite le 31 octobre 2008, à toutes mes amies qui souffrent des autres, je les embrasse très fort et leur dit que j’espère qu’un jour, je n’aurais plus besoin de la ressortir toutes les années … mais pour l’instant vous êtes trop nombreuses, et ce n’est pas juste.
Je vous embrasse tous très fort et Happy Halloween, je vous ai servi le café.
C la broudairis
Merci Nathalie pour cette jolie fable. Je te poutounèje très très fort maossi ;-)
Chticaillou
Merci pour cette jolie fable.
Quelle bonheur pour cette petite fille d’avoir une maman capable de créer une sorcière aussi ravissante. A la regarder on sent tout l’amour dont elle est chargée.
Bonne journée ! Le café est fumant, là, devant mon écran :-)
Ty.Jecyka
Quelle jolie fable! Pour ma part, des fêtes celtes majeures, je préfère Imbolc à Samhain, mais j’aime son esprit lumineux et de communion avec l’Autre Monde, c’est une fête qui m’apaise souvent. Je n’aime pas ce qu’Halloween a fait de cette fête de la fin de l’été…Bon Sahmain à toi et tes petites korriganes!
marjolaine
merci pour ce recit
je suis desolee ,je ne savais pas pour ta puce