3ème week end de confinement, où il est question de poupées, de curiosités et de légumes …

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Les week-ends se suivent et se ressemblent ou pas, 3ème week end de confinement, mon cabinet de curiosité prend belle allure avec un nouvel objet qui me tient à coeur, un microscope ancien, il y a en un autre dans un carton que je retrouverai bientôt. J’aime les instruments scientifiques anciens, et le click and collect de O’Local

Une amie m’a offert un dessus de lit confectionné par sa grand mère et  de la laine qui provient de ses moutons, car elle avait, comme nous avons des chats, des moutons de compagnie, d’ailleurs les chats apprécient les dessus de lit faits avec amour et ma fille me l’a demandé pour sa chambre. Je n’ai pas fait de feu, il fait si beau que les portes et les fenêtres restent ouvertes, on combat le virus à notre manière, aération forcenée.

Et puis il y a des nouveautés du côté des poupées, une nouvelle Bleuette, qui va attendre sagement son heure, pour sa restauration et ses vêtements comme les autres, ça me fait trois bleuettes différentes, il ne me manquent plus que deux pour compléter ma collection, chaque chose en son temps. Et puis il y a … cet infime trésor, la très convoitée Lisette … la poupée de la revue Lisette, tout comme Bleuette, elle fait partie des poupées prime des magazines pour enfants qui étaient offertes à l’abonnement. J’en ai quelques autres, un jour je vous les montrerai, celles de Femme d’Aujourd’hui, ou celles des 3 Suisses plus récentes où celles si tendance de Modes et Travaux, mais des années 50. Tout est empaquetés en attendant le jour où …. J’ai un peu repris la broderie, j’ai sorti les dorures pour réfléchir à Noël.

J’ai donné à manger aux oiseaux du ciel, les tourterelles sont de retour, les plantes intérieures se portent presque bien. Les insectes se préparent à l’hiver.

Et il y a le bonheur du vendredi, le panier de légumes de Julie, notre épicière, qui choisit toujours, les légumes et les fruits les plus beaux qu’elle trouve ou les plus anciens. J’ai découvert le goût des topinambours. Céleri raves, choux chinois, choux rouges ou verts, blettes n’ont plus de secret pour Mamy Rosy qui nous prépare des petits plats hors du commun.

Une mention particulière au chou rouge à la pomme et au miel.

La tomme des montagnes de Dana est venue jusqu’à nous, tout est possible en ce moment.

La semaine je n’ai pas le temps, je pars il fait nuit, je rentre il fait nuit. Dans un mois, mon moral remontera avec les jours qui rallongent, et les petits riens reprendront leur place au quotidien.

Bonne semaine à tous.

 

 

 

 

 





Deuxième week end de confinement.

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Se dire que l’automne n’a pas trop envie de s’installer, même si la nuit et la matinée ont été apocalyptiques niveau orage et tonnerre. Peut être que le jardin joue les prolongations pour nous motiver dans ce monde totalement fou. Qui aurait pu un jour imaginer tout ça,  qui ? Juste envie de faire un énorme reset de disque dur et attendre que tout redémarre.  Mamy a fait des gateaux aux oeufs de cane, Hortense s’est totalement remise de son début de vie pas forcément glorieux, comme nous les animaux se remettent tranquillement de leurs blessures, il faut du temps au temps, il faudra du temps au temps pour se relever de tout ça. Eugénie joue les oies blanches, elle fait sa coquette très souvent, se demandant si un jour elle pourra voler. Là aussi je surveille tout mon petit monde, il ne manquait plus que la grippe aviaire en plus du Covid19.

Sylve a planté une graine de Baobab qui a poussé, on regarde le petit arbre s’étirer dans son pot,  tel le Petit Prince, on le surveille.

Des fleurs refleurissent alors que ce n’est pas le moment, c’est à ne rien y comprendre.

Autour de nous le virus fait rage, les gens tombent les uns après les autres, positifs, cas contact, c’est effrayant.

Je ne suis pas une grande fervente du Bon Dieu, mais je pense qu’il devrait un peu mettre son nez dans la pagaille qui nous entoure, et reconnaître les siens (non non je n’en fais pas partie) parce qu’entre ceux qui sont des conseilleurs, ceux qui brassent du vent et ceux qui s’étouffent de suffisance on n’est pas sorti le cul des ronces.

Bonne semaine, evertybody, le 11 étant férié, j’essayerai de vous écrire un petit mot, si vous venez me lire bien sûr. Bonne fin de dimanche, demain est un autre jour.

 

 

Le jour avant le 1er jour d’après le nouveau confinement – Surréalisme

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Je suis à l’isolement dans mon atelier, les résultats du test tardent à venir, il parait que plus c’est long, plus c’est négatif, on verra bien,  cas contact ils disent. Hier soir la terrifiante et si prévisible nouvelle, nouveau confinement à partir demain, ce sera le nouveau confinement de l’année 2020, en écrivant ces mots, j’ai l’impression d’écrire les premiers mots d’un roman de science fiction et pourtant tout est bien réel. Les gens ont pris d’assaut les supermarchés, ils ont fait l’exode vers les campagnes.  Ce matin, l’horreur a encore frappé à nos portes,  encore et encore,  attentat sur tentative d’attentat, des morts, du sang, des têtes coupées encore et encore. Je suis atterrée par cette guerre sans nom et sournoise où les innocents n’ont aucune chance. Mais je n’ai pas peur.

Le tocsin est en train de sonner dans toutes les églises de France, qui sait encore ce qu’est le tocsin parmi les gens qui nous entourent.

Ce matin, les filles ont fait des gaufres …. totalement incongru dans l’état d’esprit qui m’habite. Et pourtant, si faire des gaufres c’était résister … C’est dans le surréalisme de la situation que j’ai puisé la force d’avancer, puisque les adolescents, les enfants m’ont montré l’exemple. Invincible espoir,  impossible à éteindre. J’ai tendu la main, le bébé chien dort à mes cotés … demain est un autre jour.

 

PS : Tout va bien, test négatif, j’ai repris le travail, ne vous inquiétez, pas trop de temps pour les photos.

 


Pause méridienne

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Apprivoiser son nouvel environnement, prendre le temps de regarder,  jouer des ombres, sourire aux papillons d’octobre qui se gaussent des saisons, respirer le bleu de ciel. Ca crisse sous mes pas. Marcher dans un lieu quasi historique que tant ont foulé est comme un rêve éveillé. Il suffit de peu quelquefois pour que les fantômes du passé surgissent emportant avec eux toute mélancolie, silhouettes fugaces prenant une pause éphémère en de conversations indéchiffrables sur ces chaises esseulées, clin d’oeil de vies antérieures. Oublier un instant qui on est, où l’on est .. et se perdre dans une nature bienveillante et sereine, oublier l’espace de quelques secondes le monde qui nous entoure.

Pour vivre heureux vivons cachés

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Il y a des moments dans la vie, où tu décides de te mettre à travailler sur un projet et ton nouveau voisin en a décidé autrement. Il a d’abord abattu un plaqueminier, puis un tilleul de presque 50 ans d’âge, puis il a déraciné tous les cyprès aussi âgés du bord de la route, le mur de soutènement qui était là depuis des siècles a pris un belle claque,  tant que la route reste à sa place c’est tout ce qu’on demande, puis tous les arbres qui longeaient ta clôture. Les oiseaux sont venus se réfugier chez nous. C’est non sans un pincement au coeur, que tu as les a vu tomber, les larmes aux yeux, parce que tu as connu le moment de leur plantation, du haut de tes 8 ans quand il n’y avait pas de clôture, puisque c’était la maison de tes cousins et tu vivais avec eux pendant que vos pères respectifs construisaient les maisons, les deux maisons communiquaient sans arrêt, ils espéraient tous deux y finir leurs vieux jours.

Hélas, la vie se charge quelquefois de changer les cours de choses.

Donc nous nous sommes retrouvés avec un voisin un peu trop présent visuellement à notre goût. On espérait qu’il allait construire un mur, mais non il va mettre des brises vues, on n’ose imaginer, alors on a mis les nôtres.

Investissement et travail, trois semaines déjà pour mon mari, à tailler les arbres de notre clôture et à installer des panneaux brises vues derrière les arbres. Il y a en déjà 14, il en manque une dizaine pour aller jusqu’au bout, plus tard dans l’hiver. Parce maintenant je verrais les narines du voisin (pour ne pas dire ses poils du cul)  quand il sera dans sa piscine, sa terrasse, sa chambre ou sa cuisine ;-), je n’ai pas osé lui dire que nous nous baignons tous tout nu …. il s’en apercevra bien assez tôt ;-)

 

Il y a des gens qui aiment qu’on les voit, ils aiment se montrer, ils aiment étaler ou bien détestent-ils tant jardiner que ça ?

 

Plus qu’à planter des nouveaux arbres de clôture le long de nos brises vues.

 

 

Du côté de la rue… et du sien

 

Du nôtre c’est déjà mieux.

Deux semaines de petits riens

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Je sais, je n’ai pas été bien fidèle pour les petits riens, le temps me manque, le temps et la motivation. Le monde tourmenté dans lequel nous vivons ne me donne pas envie de voir la beauté des choses, le couvre feu sur Marseille où je travaille la semaine dernière et sur le Vaucluse où je vis depuis cette nuit, qui présage de bien plus encore, Monsieur Samuel Paty, vendredi dernier, je n’arrive pas à absorber l’horreur de la chose. Et puis mon nouveau travail, qui me prend bien plus d’énergie physique que je ne l’avais pensé, on n’a plus vingt ans ma brave dame, mais c’est pour la bonne cause et je ne suis pas si ramollie du cerveau que ça ;-)

Sinon les animaux se portent à merveille, les canes grandissent et s’embellissent, les poules sont égales à elles même, les chevaux paissent tranquilllement,  une petite nouvelle a fait son entrée dans la tribu, un bébé border collie, impossible à prendre correctement en photo tellement, elle est vive. Les autres l’ont acceptée, à part certains chats qui triplent de volume dès qu’ils la croisent, ils s’habitueront et c’est l’essentiel. Le jardin a fière allure en automne, les fleurs jouent les prolongations. Aujourd’hui le temps est gris, un peu triste, les poules du voisin se sont échappées. Les couleurs de la saison prennent le dessus.

J’ai trouvé une superbe enfilade de style Louis XV rocaille, début 1900 ou fin 1800, elle est tellement longue qu’elle va devenir un plan de travail pour ma future cuisine. Peinte ou pas, recouverte de marbre ou de zinc, je ne sais encore, mais c’est si bon d’avoir des projets. Pour l’instant elle me sert à supporter les plantes vertes que j’ai rentré pour l’hiver.

Que vous raconter de plus ? Qu’il y aura un petit rien demain c’est sûr et que je réfléchis à un nouvel ouvrage à broder, peut être vous montrerai-je plus tard l’avancée de mes réflexions.

Je vous souhaite à tous une bien belle fin de dimanche, et j’espère être plus prolixe dorénavant dans mes publications.


Retour des puces des couturières

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C’est tellement rare en ces temps troublés, qu’il fallait noter qu’Irène de la Bastide des Jourdans a réussi à organiser des puces des couturières.

Alors je suis allée la voir masque sur le nez et mains hydro-alcoolisées, un petit bonheur, après avoir rêvé quelques heures sur l’ancienne mercerie marseillaise.

Irène m’a offert de minuscules baies de perles et brodées, je sais que quelques poupées anciennes seront heureuses de les accrocher à leurs chapeaux. On a plaisanté, j’ai promis de ne rien acheter, elle m’a confirmé que je pourrais remplir la salle à moi toute seule. Donc j’ai résisté.

 Parmi les visiteuses, une réfractaire au masque qui s’est faite gentiment rappeler à l’ordre, on dirait que les gens ne se rendent pas compte.

Ca fait du bien de voir des gens que l’on n’a pas vu depuis le mois de mars.

 

Il y avait dans le temps, à Marseille : La mercerie de Bois Luzy

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Il y a dans des quartiers calmes de Marseille, des maisons qui dorment, jusqu’au jour où un promoteur les achètera pour faire des immeubles. Celle ci fait partie de mes préférés, dès que je me gare auprès d’elle, je n’ai qu’une envie, celle de la photographier.

Hier soir c’était le cas. Et au travers de mon téléphone ou de mon appareil photo, elle ressuscite comme par magie,  j’imagine les dames aller et venir entre la mercerie et l’épicerie, je les imagine s’attarder dans le jardin, je regarde la magnifique terrasse qui sommeille dans le couchant, assaillie par la végétation. Je vois le petit portail qui n’existe plus. Et je rêve. Les crocus d’automne percent doucement dans le jardin desespéré et mes rêves vagabondent.


Elle était jaune dans les années 50.