les jeunes également, les touristes abondent et les saisons s’entrechoquent, certains légumes sont en avance.
Mes voisines
Régulièrement elles viennent me rendre visite, curieuses comme des pies, attachantes au possible, elles vont, elles viennent sur mon petit bout de terre à la recherche du ver ou de l’araignée qui feront leur 4 heures, buvant dans l’abreuvoir aux oiseaux. Elles sont chez elles, baguenaudant et gloussant, s’appelant entre elles en recherchant l’endroit idéal pour pondre.
Dana commence à se méfier après quelques coups de bec bien sentis. Bientôt leurs copines les inviteront pour un thé, et je fredonne la comptine, alors ça sera moi dit la petite poule rousse.
Bientôt sur vos écrans.
D’un versant à l’autre
Je n’arrive pas à décrocher un mot ce matin, depuis hier matin, le Luberon est la proie des flammes, le feu ravage tout sur son passage, c’est sur l’autre versant que ça se passe, que dire de plus ? Une quarantaine de départ de feux en Provence et en Corse
en 24 heures.
l’Apocalype et le Chaos, et ce Mistral qui ne s’arrête pas.
Je suis si impuissante que j’en pleure de rage, et je regarde mes photos entre Saint Martin de Castillon et Vitrolles et moi la mécréante, peut être vais je essayer de prier.
Exposition à Saint Martin de Castillon, Marie Françoise Mehaye
J’ai traversé le Luberon, pour me rendre à l’autre Saint Martin, je l’ai plutôt contourné d’ailleurs 33 km, presque une heure de petite route, une heure de bonheur, une heure de virages à traverser les forêts et les champs de lavandes. Les deux Saint Martin sont face à face à vol d’oiseau, seule la montagne nous sépare. J’ai gravi les ruelles de pierre du village, pour arriver tout en haut (je vous rassure vous pouvez également y aller en voiture) et je me suis rendue dans la chapelle des Pénitents, découvrir la nouvelle exposition de Marie Françoise et de son groupe.
Et comme toujours, le bonheur de se retrouver, le bonheur de découvrir les oeuvres de cette grande voyageuse qui du Japon en Corée, revient à chaque fois, ses valises remplies d’inspiration et en inspirant toutes celles qui l’approchent et qui ont la chance de travailler avec elle. Son sashiko devient sompteux, le pojagi sublime avec pour écrin les murs de pierre de la Chapelle, tandis que des papillons d’origami s’envolent sur des kimonos.
Vous avez jusqu’au 3 août pour vous y rendre et si vous avez encore des doutes, demain, je vous mettrais des photos du village, un merveilleux écrin.
Venez vous avec moi découvrir l’exposition ?
Graine d’écrivain
En rangeant la bibliothèque chez mamy, elles ont découvert une machine extraordinaire, un clavier qui fonctionne sans électricité ;-), un clavier où il est interdit de se tromper. Un truc du siècle dernier. Un superbe moment de vacances avec le grésillement d’un 78 tours en arrière plan, et le cliquetis de la machine, un instant totalement magique, irréel. … Les livres ne sont pas des ennemis, oh non, mes filles le savent …. Pauline s’essaye à la frappe à l’ancienne, une future Agatha Christie, qui sait, pour l’instant on s’amuse et c’est ça le temps des vacances, on est bien dans la bibliothèque entourée de livres jusqu’au plafond.
Bon ben plus qu’à nettoyer le sol ….
Petit bonheur au chocolat
Petit bonheur sans nom, pour goûter, quand on a bientôt 13 ans, c’est le top .. les grands n’étaient pas en reste non plus. Il fallait bien faire le plein de magnésium non ? Saviez vous que les Marshmallow avaient un vie propre … la preuve en image.
Quand la famille improbable se retrouve, que se raconte t’elle ? Des histoires d’Improbables qui s’agitent sur un caquelon de chocolat …..
Je passe rapidement sur les dialogues délirants de bout de fourchette ….
« Bon moi je vais me baigner ….. whaooooooouhhhhh elle est bonne, tu viens te baigner taossi, ne reste pas trop longtemps c’est dangereux pour les jeunes Marshmallow…. et toi tu viens te baigner … non je préfère taper la causette avec bout de banane. »
L’overdose de chocolat, de monsieur et madame Marshmallow était assez délirante … imaginez leurs cris de bonheur en barbotant. Quelques fous rire en boucle.
Bon dimanche à tous.
En passant par le Plan, de Mirail à Fontjoyeuse j’ai croisé Gaby
J’ai pris le chemin des écoliers ce matin, en revenant du café où je vais chercher mes cigarettes (oui je sais, je suis en train de ralentir, et j’ai ressorti ma vieille cigarette électronique), j’ai toujours le souffle coupé, non par les clopes, mais par lui, mon Luberon assoupi, je ne sais pas s’il envisage de sortir de sa torpeur ce matin, il fait déjà chaud.
J’ai pris le chemin de mon enfance que j’ai tant de fois emprunté en vélo pour aller goûter à la source Mirail, je ne suis pas montée jusqu’à la source, c’est interdit, le temps que la sécheresse se termine, mais j’ai flâné sur les berges du ruisseau. Les joncs sont là, disparus du hameau depuis que les gens de la ville ont mis le ruisseau dans de grands tuyaux, peut être un jour, j’essayerai de tresser comme me l’avait appris Pépé Fouques, pour faire de beaux paniers.
Dans mon souvenir, je jouais avec les cavaliers (ou les gendarmes), ces petits insectes qui patinent sur l’eau, les bébés écrevisses et les salamandres jaunes et noires qui prenaient des bains de soleil sur la mousse.
Avec mes cousins nous construisions des barrages, et nous nous baignions, c’était notre piscine à nous, nous étions si petits, nous avions de l’eau jusqu’au cou.
Quelquefois nous y croisions à grands coups de frayeur, la dame blanche de la Bastide du Bois, notre imagination était sans limite. Couchés dans l’herbe, en machonnant un jonc, on regardait les arbres et les nuages dessiner dans le ciel des animaux fantastiques. Les rochers sculptés par les ans, un, je me souviens, un petit plus haut dans la colline, ressemblait aux mégalithes de Palaghju, une tête énorme qui nous regardait, nous aimions goûter à ses côtés, elle a disparu comme tant de choses, ou peut être que je ne sais plus où elle se trouve, ou encore, que nous l’avions imaginé dans nos rêves d’enfants.
Et puis j’ai continué mon chemin, j’ai pris la direction de Fontjoyeuse, je ne me rappelais pas que la Sainte Victoire paraissait si proche, ce matin j’aurais pu la toucher dans la pureté du ciel.
les oliviers et les vignes ne sont toujours pas rêveillés, moi non plus d’ailleurs. Elle est vraiment à côté, là juste à portée de ma main, la Sainte Victoire. Les courgettes fleurissent à tout va, les limaçons, les fameux limaçons que nous ramassions pour que notre grand tante, les prépare en chantonnant « A l’aïgo sau, leï limaçoun ! N’aven dei gros, e dei pichoun » cri d’appel de la vendeuse de limaçons, j’ai encore la saveur du bouillon dans ma bouche, le goût du fenouil et de l’écorce d’orange. Et ce petit sifflement de la coquille quand nous aspirions la pauvre bête cuite.
Et puis en redescendant sur le hameau, dans le champs de Gaby, je ne l’avais pas vu caché dans les hautes herbes, lui qui venait nous chercher enfant quand une de ses bêtes mettaient bas, pour que nous sachions, pour que nous apprenions le miracle de la vie, le sage du pays, le berger, celui qui sait tout et bien plus encore, et qui veille encore sur nous.
Gaby m’a dit, elles sont curieuses ce sont des femmes, et j’ai souri, il a raison.
Je rentre pas les Baysses, Thierry a lui aussi planté des courgettes, je prends un café et je vous raconte tout ça. Belle journée à vous.
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La demoiselle en bleu qui avait perdu son panier.
C’est JC mon voisin, qui l’a ramenée victorieux d’un de ses jours de chine, je sais que tu aimes les poupées m’a t’il dit, c’est vrai je les aime, mais elle et moi nous sommes déjà rencontrées, où quand comment, je n’arrive plus à me souvenir, ça date d’une trentaine d’années, peut être que la mémoire me reviendra qui sait. Je sais qu’elle et moi on se connaît, j’espère qu’elle me racontera son histoire.
C’est une poupée d’artiste, elle fait très Madame Ingalls je trouve, un reste d’osier à la main, elle devait tenir un panier. Elle date certainement de l’époque sans souci de Laura Ashley, cette fin des années 80 qui semblent si loin maintenant.
Bonne fête nationale à vous, bon Bastille Day.