
On continue le tour des épiceries remarquables de chez moi, nous sommes dans mon village, et c’est important une épicerie de village, elle est le coeur de la cité, on s’y rencontre, on papote, on apprend les dernières nouvelles, on s’y sent bien, et si on a le temps, on peut prendre un café. Je vois sur tous les blogs tendance le mot Locavore … et tel monsieur Jourdain, qui fait de la prose sans le savoir, je suis locavore sans m’en rendre compte.
« Le locavorisme ou mouvement locavore est un mouvement prônant la consommation de nourriture produite dans un rayon allant de 100 à 250 kilomètres maximum autour de son domicile. On nomme locavore une personne qui adhère au locavorisme »
Vous me direz c’est beaucoup plus facile d’être locavore dans le Luberon qu’en Alaska, quoique j’ai vu un reportage qui se passait en Suède sur d’un homme un peu fou ayant construit sa maison sous un serre, et que ce sont ses eaux usées qui arrosent le jardin potager, et c’est hallucinant , une maison autosuffisante. Peut être qu’un jour nous serons en mesure de bâtir des maisons qui nous nourriront. Je m’égare, totalement.
Je vous disais donc, que j’adore l’épicerie de village, Julie l’a décoré pour Halloween, parce que je sais que les petits sorcières passeront chercher des bonbons. Et j’aime m’y attarder quand j’y vais.
















Pas très loin de la place de la Diane, ma copine africaine a ouvert son épicerie, vous connaissez Henriette, c’est une habituée des petits riens, quand on patouille avec elle dans la cuve d’indigo, quand elle vient pour Aiguilles en Luberon, ou quand on se le jeudi après midi à Saint Martin, Henriette avait un stand sur les marchés de la région, et là elle ouvre enfin son épicerie, dans les odeurs d’épices, on y trouve des vanneries, perles de pâtes de verre, des sculptures et de tissus merveilleux, indigo, wax, bogolan, batik, qu’elle part chiner d’un continent à l’autre, et qu’elle utilise pour ses créations.












Etrange vision que celle d’un champ plein de fleurs fin octobre, mais ce n’est pas pour me déplaire, des asters ou des chrysanthèmes qui ont poussés seuls certainement, dès que j’aurai le temps de m’arrêter j’irai les regarder de plus près. 




Mon Automne s’éclate de soleil, j’aime l’Eté indien chez moi, entre bleu et rouille, les couleurs oscillent entre les deux , le bleu d’un Eté qui s’incruste et n’a pas tant envie que ça de s’en aller, le rouille orangé d’une saison qui flamboie. Les derniers marchés de producteurs avant l’hibernation, les touristes sont rentrés « enfin » chez eux, on prend le temps de se parler, de discuter, de se comprendre, on se dit qu’il est temps de préparer Halloween, parce que les petites sorcières vont prendre leur envol. Dans quelques jours on installera les décorations. On se dit qu’on aime notre région plus que tout au monde. Si j’allais broder un peu, au lieu de baguenauder sur les petits riens. 



















































































On a repris l’atelier depuis bientôt un mois, c’est bon de se retrouver avec une année sabbatique, comme si nous nous étions jamais quittées, douceur, rires et fous-rires toujours au rendez vous, des projets pleins la tête et puis ce petit quelque chose qui nous dit que nous sommes bien entre nous. Nous sommes si peu nombreuses, qu’il ne risque pas d’avoir des clans comme dans d’autres clubs, c’est insupportable les clans, mais ce qui est le plus insupportable c’est la surenchère d’achats et la boulimie de travaux, nous nous travaillons à notre rythme, nous faisons ce que nous avons envie, avec ce que nous avons en stock, surtout sans contrainte ni limite, on s’éclate et c’est bien l’essentiel. Chez nous il n’y a pas la place à la médisance, à l’ego, à la vanité et à l’orgueil mal placé, c’est ce qui fait notre force. On est comme on est, on partage tout, on s’aide, on s’entraide, finalement je crois qu’on s’aime et on soigne nos blessures à grands coups de sourires et de compassion, cette compassion qui fait défaut à tant de gens. Vivement jeudi prochain, pour que l’on créé de nos mains nos songes, nos rêves. Bonne soirée à vous, je vais avancer mon petit ouvrage.









































