Les premières gelées ont saisi la campagne, il fait froid, peut être pour la première fois depuis des mois, ça sent vraiment l’automne. Je me promène sur mon minuscule lopin de terre, les vestiges d’Halloween se pétrifiant sur la terrasse. Je n’ai pas mis les plantes à l’abri, il faut que je le fasse, la tortue essaye d’entrer en hibernation, les poissons vivent au ralenti, les chats reviennent chaque soir dormir dans la maison. La saison froide est là, malgré ma résistance à ne pas mettre de chaussettes, il faut que je me rende à l’évidence, dans un mois et demi nous serons en hiver, dans deux mois ce sera Noël.
Le temps s’étire inexorablement, chaque jour passe à la vitesse de l’éclair, comme si les heures étaient plus rapides, chaque jour, je vieillis un peu plus, ou peut être que je deviens un peu plus sage qui sait. Je regarde et ça suffit à me conforter dans l’irréel destin qui est le mien, regarder le temps qui passe, regarder le monde, regarder ce qu’ils veulent en faire, quand je partirai travailler dans quelques minutes, je crois que n’écouterai pas la radio.