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J’ai allumé un feu
Ce matin en me levant, j’ai eu envie de tout envoyer balader et de partir avec ma famille sous les bras, mari, enfants, animaux et partir loin loin loin dans un pays sans hiver, un pays sans violence, un pays sans con … je me sens quelquefois cernée d’inconscients, de suffisants et d’égocentriques, d’indécrottables optimismes qui n’anticipent rien et n’ont de vision de l’avenir que celle qui ne dépasse pas le bout de leur nez, sans une seule fois faire appel au passé. J’étais fatiguée d’autant d’inculture, d’autant de passivité, d’autant de connerie et puis j’ai coupé le son de ma télévision …. et j’ai fredonné une chanson, une chanson qu’une ancienne des camps, Sarah Montard a fredonné hier à la radio pour témoigner de la Shoah, cette chanson qui lui a permis de survivre durant des mois …
Tant qu’il y a de vie, il y a de l’espoir ….
Alors j’ai pour me réchauffer, allumé un feu dans la cheminée … en ne pensant rien …
j’ai sorti la pâte de coing de Mamy Claire …. celle qui me redonne de la lumière, les jours cotonneux
et je me suis posée la question existentielle, tout à l’air mort dans le pré …
et je ne connais pas cet arbuste étrange …
même si toute vie semble arrêtée, en y regardant bien ….
“Pour prévoir l’avenir, il faut connaître le passé, car les événements de ce monde ont en tout temps des liens aux temps qui les ont précédés. Créés par les hommes animés des mêmes passions, ces événements doivent nécessairement avoir les mêmes résultats.”
Nicolas Machiavel
Les poupées d’Emma
Croisées au hasard de ma vie municipale, j’ai rencontré Emma et ses poupées. Elle m’a donnée envie d’aller ouvrir les malles du grenier et de ressortir celles qui y dorment depuis plus de vingt ans. J’ai envie de réveiller mes poupées. C’est fou en ce moment j’ai envie de réveiller tout le monde.
Bonne journée à tous.
Pierre qui roule ….
Cheval passion
De mes envoyés spéciaux tandis que je suis coincée à la maison … ils sont partis tous les deux, et revenus le rouge aux joues des jours de Mistral noir, ça fait quand même 30 ans qu’on se gèle à Cheval Passion ;-) heureux de leur journée, d’avoir vu les copains, d’avoir ramené des tonnes de choses, pour les chevaux, pour les écuries, pour eux même et pour nous, les grippées.
Bientôt l’heure d’aller m’occuper des miens ….
Faire comme eux
Elle est passée cette nuit …
Il fait encore nuit, la lumière essaye de transpercer l’épaisse brume qui encercle la maison. Tout semble figé ce matin.
Sur le chemin de l’école, Pauline prend des photos pendant que je conduis et s’écrie « Maman, on dirait que la reine des neiges a tout cristalisé cette nuit …
Je continue ma route ….
Au sommet du col, la brume se disperse ….
la journée sera baignée de lumières et de bleu, j’aime ça …
De retour
Terrassée par la grippe comme beaucoup de monde en cette période de l’année, enfermée depuis samedi, je mets à peine le nez dehors, pour retrouver mon travail, et je suis heureuse d’y retourner. De retour sur les petits riens également, ces petits riens qui dérangent quelquefois, qui détonnent au point que certaines me croyant loin de la toile, en profitent pour glisser quelques mots assassins bien à l’abri derrière leur écran. Mots qui n’ont pas plus d’effet sur moi qu’un pétard mouillé …
En l’état actuel du monde, il faut avouer que les petits ego de ces dames, ne me touchent absolument pas, et me font plus rire qu’autre chose (au moins quelque chose de risible). Leur nombril est le dernier de mes soucis. Je suis beaucoup plus inquiète de l’actualité internationale, des lois de programmation qui se profilent à l’horizon, de ce qui se passent dans les écoles, de l’avenir de mes enfants, de nos enfants, que de leurs états d’âmes.
Ces derniers jours, il a neigé sur le Mourre Negre, le Luberon a le nez tout gelé, et ce matin, à la lumière d’un soleil naissant c’était magique. En admirant, le scintillement doré des rayons dans les arbres du Mail, nous en avons déduit avec un des habitants que nous étions privilégiés quelque part. Et ces privilèges je voulais simplement les partager avec vous. Je me suis arrêtée, j’ai voulu capturer l’espace d’un instant, une once de sérénité. Je crois que j’ai réussi.
Juste des mots …
Dans l’épicerie boulangerie, de mon village, humer l’odeur du pain ….
Ecouter le rire de l’épicière qui sert un café ….
se dire qu’il a des jolies chèvres pas très loin, qui ont du bon lait …
Se dire que chaque matin, cette petite coutume est un don du ciel …
elle semble immuable, mais elle est si fragile
Repartir tranquillement dans les ruelles … il est tôt, elles lui appartiennent.
Le ciel tant bien que mal essayera de redevenir clair ….
et je me souviens d’un texte, que j’ai tapé sur une carte de voeux ….