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Ca sent la fin de l’été ….
La pluie ne dure jamais très longtemps chez nous, le Luberon s’est réveillée mal coiffé, le nez dans les nuages, une vaporeuse brume se dégageant des terres. Une fraicheur inhabituelle m’a engloutie, j’ai enfilé un pull , ca faisait bien quatre mois que je n’avais pas ressenti cette sensation de froid, mes sens avaient oublié. La nature se transforme, elle se prépare au grand sommeil de la saison froide. L’odeur particulière de la terre mouillée, des raisins murs, des chênes arrivent jusqu’à moi. Je suis seule, je croise juste un promeneur, on se salue, au loin les chiens sentent ma présence et aboient. Un dimanche matin de douceur dans ce monde de tourments. Mes chiennes ont essayé de me suivre, j’ai grondé pour la forme, elles aussi ont quelquefois besoin de liberté.
Une envie de confiture, de pommes douces et de feu de cheminée me prend. Mais ne pressons pas le temps. L’été indien nous attend, on va encore profiter de se baigner et de belles soirées sous la treille. La chaleur va bientôt revenir, l’été en Provence aime jouer les prolongations.
Enfin la pluie, enfin ….
Il pleut, il pleut comme une renaissance, il pleut doucement, tout tranquillement, un pluie fine, presque bretonne, on n’a pas trop l’habitude par ici, chez nous ce sont des gros orages qui se déchainent crevant le ciel d’éclairs et de tonnerre. Non aujourd’hui, Il pleut, averses et bruine fine.
J’ai longtemps espéré ce moment depuis plus de trois mois. Les fleurs n’ont pas quitté le jardin malgré la sécheresse et c’est miraculeux, je fais rarement des bouquets. Il faut juste que je me souvienne que les bouquets de fleurs ne sont pas que pour les morts.
On dirait que tout revient à la vie.
On a envie de fredonner le joli refrain de Fabre d’Eglantine, en attendant Vendémiaire, et oui c’est lui aussi les noms si poétiques du calendrier révolutionnaire … alors bonne après midi à vous.
Il pleut, il pleut bergère …
Les simples du jardin
C’est bien joli d’avoir une merveilleuse caravane qui sert de refuge à une mini sorcière, qui aime les plantes et concocte des tisanes de rêves,
aussi faut il avoir les herbes qui vont avec … j’ai fait le tour du jardin, tout se passe bien, il y a de quoi se soigner, se faire belle et cuisiner.
l’estragonla citronnelle l’absinthe ou la fée verte qui a rendu fous des millions de personnes
le thym
la sariette, chez nous on dit le Pèbre d’Aï
la marjolaine que j’ai déjà ramassée quand elle était en fleurs
la verveine
le romarin
la menthela menthe orange le bouillon blanc le millepertuis (il faut que pense à filtrer mes huiles de millepertuis et d’arnica) le basilic
la myrtheet à mon grand bohneur, gueule de loup, marguerites et gaura qui se remettent à fleurir …
et je crois que j’ai enfin réussi à capter la lumière des ipomées, merci Cécile de me l’avoir appris, moi qui croyait que je ratais mes photos, c’est magique.
Mademoiselle pourra se passionner pour les plantes et les simples tout est prêt.
Un été de petits riens
Un été à poncer, poncer, décaper et peindre …. et à ranger, la cuisine de mamy est parfaite maintenant, à son goût.
Un été à chiner, tout et n’importe quoi …
Un été à manger comme tout le monde, merci à mamy pour le soutien logistique ….
Un été à fêter des anniversaires, ce n’est pas ce qui manquent …
Un été à restaurer une vieille caravane et son salon de jardin … (toutes les photos sur La Bastidane)
Un été à avancer les travaux de la maison …
Un été pour se baigner, et pour restaurer des petits riens auxquels on tient, le boudha de la piscine a repris des couleurs.
un été de galère pour changer le filtre à sable de la piscine ;-) l’eau est enfin claire.
Un été à grenouilles et à nénuphars ….
Un été à traquer la lumière dans les volubilis … je ne savais pas …. Il faut être honnête seuls les animaux se sont reposés ;-)
Qu’il y a t’il derrière une porte ou …. une fenêtre …
J’adore me promener et regarder les portes et fenêtres anciennes, elles racontent toutes, une histoire, volets d’intérieur ou d’extérieur, toujours clos ou mis clos en cet après midi d’été. Le nez en l’air, je photographie les encadrements de portes des autres siècles, on a même des rooftop en Provence, oui oui mais nous on appelle ça des souleiaires. Je vous emmène avec moi dans les ruelles de la Tour d’Aigues, où les treilles sont des treilles et où quelquefois on a juste l’impression d’être un peu en Grèce. On imagine derrière les portes, la fraicheur des murs blancs et des tomettes, le doux battements d’une vieille horloge, je traverse le temps.
A demain peut être.
Coup de bleu d’un dimanche d’été
Elles ont quasiment toutes fleuri en même temps, hibiscus, agapanthes, ipomées, et le bleu parsème le jardin, ce n’est pas pour me déplaire. En ce moment, je suis silencieuse, je peins, les doigts, dans un blanc presque bleu, pour imaginer une cuisine claire très claire. Je sature un peu, je n’en vois pas la fin, mais bientôt ça sera terminé. Ca me fait penser que je ne sais de quelle couleur repeindre les volets. Je crois que dans la vie, on n’a jamais rien sans rien. Je vous souhaite un beau dimanche bleu, tout doucement bleu. J’ai pris le café près de mes liserons, j’aime leur volubilité … Ah oui on dit aussi volubilis, belle journée à vous.
Dans le fouillis inextricable de mon jardin.
Pas de doute, nous sommes bien en Provence, même si quelques gouttes de pluie ont bien voulu se perdre ce matin. Le potager exhulte dans ses moindres parcelles, Bébé aubergines, tomates, poivrons, salades et courgettes se font la course avec les haricots, les petits pois et les cucubirtacées. Je suis d’accord, il y a tellement de feuilles que j’ai oublié la première courgette et j’ai eu une courgette géante, les grises d’Alger ont aussi fait leur apparition. Je ne suis pas très présente, toujours en travaux, renovation et peinture. Peut être que je vais finir par monter ma boite de rénovation ;-). Les lanternes japonaises sous le murier attendent la caravane pour les vacances des tout-petits, trop heureux de camper, alors qu’il y a de la place dans la maison. Encore un peu de travail, et ils auront leur palace de liberté. Les agapanthes bleues et blanches s’en donnent à choeur joie. Il est temps de ramasser la marjolaine. Le bignone a enfin explosé, le tournesol a poussé seul. Les bébés olives se préparent. J’ai découvert une chicorée sauvage, j’étais si triste de les avoir laissé dans l’ancienne maison, et le bouillon blanc se dressent fièrement. Belle semaine à vous, mes pinceaux m’attendent mais avec une seule couleur.
Il suffit d’un peu d’eau et de trois nénuphars
Pour que la vie s’installe, les nénuphars ont fleurit, même celui planté cette année, le jaune, c’est un tout petit, et je suis heureuse qu’il soit tout petit, car il est dans le tout petit bassin. Chaque bassin est habité par au moins une grenouille, elles ont élu domicile en solitaire, chacune le leur, elles cohabitent avec les poissons, les alevins de l’année dernière sont encore tous noirs. Ils sont trop mignons et si nombreux dans un aussi petit endroit, quand je pense qu’ils sont nés là, parce que plante aquatique portait les oeufs en ses racines, et puis il y a la nursery, ma bassine en ferraille où grouillent des centaines de tétards, je crois que je vais être grand mère, les mamans se portent bien comme vous pouvez vous en apercevoir. Mes poissons rouges semblent manquer un peu d’oxygène, il va peut être falloir que j’investisse dans un bulleur solaire. Et puis il y a le crapaud de la piscine, qui croassent tous les soirs, je n’arrive pas à le voir. La piscine survolée sans cesse en rase motte par les libellules. Ca y est les cigales sont parmi nous, il était temps. J’aime mes jardins d’eau, je m’y sens bien.