Les yeux de Sainte Lucie où comment annoncer aux démons de l’hiver que leur règne s’achève.

Classé dans : 365 petits riens | 1

Aujourd’hui c’est la Sainte Lucie. A la Sainte Luce, les jours croissent d’un saut de puce …. s’il est vrai qu’avant, quand le calendrier était grégorien, bien avant 1582, le 13 décembre tombait le 23 décembre, aujourd’hui l’histoire des jours qui rallongent est un peu faussée, il va falloir attendre le 23. Mais rien qu’à l’idée que dans 10 jours, chaque jour nous rapprochera du solstice d’Eté, j’ai le moral.

Tu sais lecteur, il pleut pour changer un peu. Je me dis que nous ne sommes pas à plaindre, nos amis du Sud Ouest attendent les inondations.

Alors pour le petit rien d’aujourd’hui, j’ai un peu fouillé dans mon atelier à la recherche d’opercules, d’opercules porte bonheur que l’on appelle Oeil de Sainte Lucie. Ceux que tu vois en photo, je les ai ramassés sur une plage en Nouvelle Calédonie, la plage de Hienghène, c’était dans une autre vie.

C’est en Corse que la légende est belle

La mère de sainte Lucie souffrait d’une maladie incurable, mais lorsqu’elle fut guérie, Lucie distribua toutes leurs richesses aux pauvres. Ce geste irrita le fiancé de Lucie qui la dénonça comme étant une chrétienne convertie. Toutefois, le fiancé ne parvenait pas à oublier les beaux yeux de Lucie, si bien qu’elle s’arracha les yeux et les lui fit parvenir dans un plat.  Après de nombreux sévices, elle mourut finalement d’un coup de poignard au cou.
En Sicile, elle est considérée comme martyre et patronne protectrice des yeux. Elle est invoquée pour soigner les maux des yeux et de la gorge. On la représente portant un plat où reposent ses yeux et tenant dans l’autre main la palme des martyres.
Porter en Corse un oeil de Sainte Lucie, porte bonheur, parce qu’on dit que Sainte Lucie les jeta dans la mer, les miens n’ont pas le dos rouge comme ceux de Méditerranée. Mais ils portent bonheur quand même.

J’aime la légende et les coutumes des pays scandinaves.

Selon la légende, sainte Lucie (morte en 304 après J.-C.) a été martyrisée lors des persécutions de Dioclétien, à Catane en Sicile.
Beaucoup d’anciens rites de feu et de lumière pratiqués lors des célébrations païennes de Noël, ont été associés à sainte Lucie parce que sa fête se célébrait le jour du solstice d’hiver, avant la réforme du calendrier.
Chez les Norvégiens et les Suédois, au matin du 13 décembre, la fille aînée, vêtue d’une robe blanche et coiffée d’une couronne de bougies, vient réveiller les membres de sa famille, en apportant un plateau du café et un pain tressé, une brioche au safran.
 Ce pain est appelé une lucie safranée. La fête de sainte Lucie annonce aux démons de l’hiver que leur règne s’achève, que le soleil revient et que sa lumière vaincra les ténèbres.

tu trouveras ici, la recette de la brioche au safran

la légende corse que j’ai odieusement piquée sur ce site ICI

et si tu veux chanter Santa Lucia en Suédois c’est

Et ça parce que c’est trop beau, mais vraiment trop beau

 

 

 

Le blé en herbe

Classé dans : 365 petits riens | 1

Le blé et les lentilles commencent à pousser,  rites ancestraux de fertilité et d’abondance, on les regarde s’élever doucement. C’est toujours magique de voir pousser une graine. Ce blé de l’espérance, promesse d’une année généreuse est une coutume quasi magique de la période calendale. Même si le catholiscisme a fait main mise dessus, c’est un rituel païen auquel nous nous adonnons avec bonheur, tant qu’il y aura du blé, tant qu’il y aura des terres à cultiver.

 

Un peuple qui jette le pain, éloigne le blé de ses terres.

Salahbk – Poète algérien

 

 

Commencer les décorations de Noël

Classé dans : 365 petits riens | 3

Redécouvrir une poupée d’un autre temps habillée d’origine comme un petit lutin, la placer délicatement sous un globe, avec quelques sapins, un ours gentil, une pluie d’étoile et de la lumière, une autre vie s’offre à elle pour mon plus grand plaisir.

Elle doit être allemande, sa tête est en porcelaine peinte, et elle doit dater des années folles. Il y en a d’autres qui attendent leur tour.

 

Un dimanche avant Noël, salon de la poupée de Flassans.

Classé dans : 365 petits riens | 6

Hier dimanche, le salon de la poupée de Flassans, organisé par l’association Ma Mie Poupée, hier c’était une journée hors du temps, je voulais vendre quelques poupées, j’en ai donné, et je suis revenue avec plus de poupées que j’en avais en arrivant, cherchez l’erreur ;-).

J’ai oublié de prendre en photo la poupée Pauline, poupée 18ème, un jour c’est sûr j’en aurai une ;-).

 

Tu viens avec moi, on va visiter le salon ?

Un samedi comme un autre

Classé dans : 365 petits riens | 1

Découvrir la campagne toute blanche, répondre aux questions incessantes des poules (mais tu ne vois pas que c’est gelé, et c’est quand que tu nous fais cuire des céréales, nous on a rempli le contrat, deux oeufs pour la journée, et arrête de prendre des photos, j’ai les pattes gelées …. ) découvrir dans le potager des radis des tropiques, mieux que Jack et le haricot géant ;-) faire du pain perdu pour le goûter, comme un enfant regarder les lumières du jardin s’éclairer dans la nuit , sur les tout-petits et les grands arbres et puis se remettre un peu à broder, avec un chat qui a décidé que tes narines étaient son nouveau terrain de jeu…  et qui passe et repasse devant ton ouvrage, un samedi normal tout  simplement.

Belle Etoile ou les chemins du passé

Classé dans : 365 petits riens | 3


Avant, je dis bien avant, le Hameau de Belle Etoile, était enchassé au coeur des terres, posé comme une pierre précieuse, protégé par le Luberon, c’était notre chemin pour rentrer chez nous, c’était notre chemin pour partir travailler, pour aller au lycée, à l’école ou à l’épicerie.

C’était notre chemin. De mes souvenirs les plus anciens, je me souviens d’une discussion avec Jean Claude Rey, érudit et conteur du Luberon, il m’avait expliqué, que Belle Etoile était en fait un lieu très particulier, un brin ésotérique, qu’il suffisait de tracer une ligne sur une carte de tous les symboles de l’étoile en Provence, pour en comprendre le sens, j’ai oublié … parce que quand on est jeune on oublie, il avait parlé de l’ordre des chevaliers de l’Etoile de 1351, du massif de l’Etoile, de la  chaîne de l’Etoile, de l’Etoile de Moustiers, du défilé et du char de la Belle Etoile à Pertuis, et bien d’autres lieux encore qui se sont perdus dans ma mémoire.

Cette protection millénaire est ainsi faite qu’une légende raconte que c’est le lieu qui choisit ses habitants, que le hameau fait partir ceux qui ne lui conviennent pas, car ils ne méritent pas sa protection,  que le géant assoupi qu’est le Luberon est là pour nous je l’aime bien cette légende. Et l’urbanisation forcenée utile ou inutile qui va déposer un trottoir de 800 mètres et 60 places de parking en face de Langesse et de ce lieu sacré qu’est le cimetière, ainsi qu’un beau cyprès synthétique de 15 m de haut, j’avoue, je m’en fous, c’est ridicule, moche, totalement absurde, et anti-écologique,  on se souviendra de certains et certaines  comme « des madones des parkings » mais je m’en fous, je m’en fous car quoi qu’il arrive au travers de l’espace temps, les cerisiers continueront de fleurir, les charrettes et les chevaux de circuler sur le chemin, Mademoiselle Roman ramassera toujours son petit bois  et tous les anciens qui nous regardent se diront en souriant que la nouvelle génération sont tous des imbéciles, de gros imbéciles parce que c’est vilain, ça coûte un argent fou et ce n’est pas bon pour la terre et que nous nous endettons.

Bonne journée à toi lecteur, au fait hier je n’ai pas fait de petits riens, non à cause de la grève, ou plûtot oui … j’ai fait chauffeur.

 

La Sainte Barbe

Classé dans : 365 petits riens | 0
« Quand lou Blad vèn bèn, tout vèn bèn »
 En Provence, on sème  le 4 décembre, le blé de la Sainte Barbe , lou blad de Santo Barbo, ou des lentilles, ou des pois chiches même, dans des soucoupes, c’est une tradition millénaire et calendale, qui remonte à l’époque de l’antiquité grecque et romaine. (Mon professeur de provençal au Lyçée racontait même que c’était un rite égyptien datant des pharaons). Elle représente les prémices de la moisson sous forme de blé en herbe. La légende dit que si la germination se fait bien et si le blé est bien vert, la prochaine moisson sera abondante, et que la prospérité sera sur les vôtres et sur votre maison.
Ce rite quasi païen représente la fécondité de notre terre, ou tout à l’air de sommeiller en ce moment, mais où tout en souterrain vit et se prépare à l’éclosion du printemps. Symbole fort d’une renaissance, ancré dans nos mémoires depuis la nuit des temps. Nos ancêtres avaient si peur que la terre ne se rèveille pas après l’hiver, ils l’honorait de cette manière. Peut être devrions nous nous aussi avoir peur.
Les provençaux ne peuvent s’empêcher de faire ce geste, chaque 4 décembre, un peu comme si semer ces quelques grains de blé perpétuait à jamais l’esprit et la mémoire de nos anciens.
Il vous faudra trois sietoun (petites assiettes) comme la trinité, pour planter votre blé et vos lentilles, un petit peu de coton humidifié chaque jour, et un endroit chaud. Un joli ruban rouge sera  de rigueur pour tenir vos blés, lorsqu’ils seront bien hauts.
Lors du gros souper, on disposera les trois coupelles sur la table, table recouverte de trois nappes blanches, qui représenteront la Trinité,
et c’est le départ de la longue attente et des joyeux préparatifs,  20 jours avant l’arrivée du Niston. On l’attends de pied ferme, le petit.
Et puis Sainte Barbe c’est également la patronne, des mineurs, des artilleurs et des pompiers, c’est la grande fête ce jour là, je me souviens de cérémonies et de repas mémorables, lorsque j’étais en poste chez les marins pompiers, l’aumônier bénissant d’eau bénite les camions rouge. Je vois les laïcards forcenés grincer des dents, une tradition est une tradition, que l’on soit croyant ou pas, et les métiers sont si dangereux que tout est bon à prendre pour les protéger, que l’on soit mécréant ou pas.
Alors Sainte Barbe, protège nos pompiers,  en Provence, entre les inondations et les feux de forêts, nous ne pouvons vivre sans eux.

 

Une fée dans mon café

Classé dans : 365 petits riens | 2

Je viens de retrouver une de mes tasses  « fées » du café, en ce moment je stagne, pas par manque d’inspiration, mais par trop d’inspiration, je ne sais pas par où commencer, trop tard pour Noël, trop tôt pour le printemps, je suis prise au piège par les 100 millions d’idées qui m’assaillent, c’est épuisant, mes cahiers se remplissent à vue d’oeil, et je ne fais rien, si ce n’est dessiner. c’est terriblement frustrant.

J’aime mes tasses à café, enfin ma tasse à café, je n’en ai plus qu’une, l’autre a du se casser ou a disparu dans les cartons qui sont encore entassés dans la deuxième partie de l’atelier.

Mes oreilles d’Eléphant on repris vigueur, et j’en suis heureuse, j’avais très peur que le changement de place les pertubent, j’adore cette plante qui prend une place phénoménale, mais qui me semble protectrice des elfes des forêts tropicales, et qui de temps à temps se met à pleurer, je l’avais trouvé dans une poubelle, ses feuilles dépassant du container, curieuse je m’étais arrêtée, intriguée par leur forme, et je l’avais ramenée, les gens l’avaient jeté avec son pot trop étroit, rempotage, taillage, voilà deux ans qu’elle prospère.

J’ai retrouvé également de vieilles perles, dans les couleurs de Noël, alors pourquoi pas ?

Belle journée à vous, je file, des tâches bassement matérielles m’attendent, la création ça sera pour cet après midi.