Billets récents
Le cirque
Souvenir d’une journée surréaliste comme une représentation de cirque, un film de Fellini.
J’avais écrit un joli texte qui a disparu par erreur, et je n’ai pas envie de m’y remettre, parce il y des journées plus fatigantes que d’autres et que mon texte était bien trop corrosif, finalement c’est bien.
Tableaux de Marie Gaillante
Retour de Brocante
Le mardi c’est permis, alors je file en brocante, comme on fait l’école buissonnière, parce que mon mari ne supporte plus que je revienne en catimini, un carton de faïence ou autre vaisselle, vases et bibelots à la main, pour les faire entrer en douce dans la maison. En fait c’est la maison qui ne supporte plus, quand elle me voit arriver elle pousse un grand soupir de désespoir, mais où va t’elle ranger tout ça ? Alors je reviens avec une armoire, ça ne prends pas tant de place que ça une armoire. Cette semaine c’est un service à thé ou à café, la théière ressemble à une cafetière et les tasses à café à des tasses à thé. Magnifique modèle années 30 je pense, de la faiencerie de Franckfort Théodor Paetsch (usine créée en 1840), puisque c’est en 1933 que le décor se fait floral. En 1945, 10 000 m2 de l’usine sont détruits, la reconstruction de l’usine a lieu en mai 1945. En 1947 , l’usine participe à sa première foire d’après guerre, mais les prix sont fixés par l’administration militaire soviétique en Allemagne. En 1953 l’usine et nationalisée et fermera définivement ses portes en 1955. Laissant derrière elle une production d’avant guerre, pleine de légéreté et d’insouciance, de couleurs et d’art nouveau.
Poésie d’un objet qui m’appelle à imaginer des conversations futiles et surannées de dames élégantes à la dernière mode, écoutant en secret sur un phono flambant neuf un air de Charleston ou de Swing (interdit par le Reich) en grignotant avec délicatesse des petits gâteaux, dans l’insouciance de l’instant, bien avant que tout devienne noir dans le monde, bien avant que tout s’effondre.
J’aime le pouvoir des objets qui m’attirent pour m’offrir leur histoire. Objet poétique racontez moi ….je veux savoir.
En France, c’était la crise de 29, l’impuissance des gouvernements, les scandales financiers, l’attrait pour des modèles fascistes, des divisions politiques. le Front Populaire, les législatives de 36, Léon Blum, le grèves, l’antisémitisme, les entreprises qui font faillite, les artisans qui ferment leur échoppe les uns après les autres, en 1937 le gouvernement est renversé et Daladier revient au pouvoir … , en Allemagne, en 1933, un certain membre d’un parti nationaliste devient chancelier. Vous connaissez la suite.
Au jardin
Etre accompagnée par les chats et les filles pour travailler au jardin, s’amuser à les voir évoluer. étudier un champignon inconnu, retrouver le très vieux vélo, goûter avec la tarte aux pommes de mamy, rater la photo des oies cendrées qui s’en vont vers l’Afrique et filer vite au cinéma voir le dernier JK Rowling, parce que les animaux fantastiques ça nous connaît.
Une nouvelle
Une nouvelle nous a rejoint à l’atelier du Jeudi, elle fait du point de croix, et nous aimons ça, qui a d’ailleurs oublié son ouvrage, elle doit vouloir revenir (sourire). On continue chacune nos petits travaux en papotant et c’est une bulle de sérénité dans la semaine, une énorme bulle dont je ne peux me passer.
Et le soir on a vu le château dans les nuages ;-)
Broder les couleurs du ciel
J’avais oublié que je savais broder, c’était au mois de mai, je crois, je crois que je n’avais pas publié d’article, j’avais caché tout ça, manque de temps ou pas très envie de montrer mon travail, je ne sais plus.
C’est en tombant par hasard sur ces photos, je me suis dit que vous aimeriez peut être les voir. Et si je reprenais mes aiguilles ?
Les Oliviers
Mon père me disait, ne ne jamais trop m’éloigner des Oliviers, qu’ils étaient les seuls arbres à nous protéger, ils ont empreints de l’histoire des peuples méditerranéens, je les aime au point q’ils sont devenus le thème du concours 2019 d’Aiguilles en Luberon. Alors si ça vous tente je recevrais votre oeuvre avec un immense plaisir.
Renseignements à télécharger sur www.aiguilles-en-luberon.com
Le Bäckeoffe de Rosy
Il y a des recettes venues d’ailleurs, cette fois ci d’Alsace pour être précise qui donnent le moral, Rosy a fait mijoter une Bäckeoffe hier, elle y travaille depuis deux jours, préparation et marinade. Le Bäckeoffe aux trois viandes, ce qui a le don de réconcilier tout le monde sur les menus. Il commence à faire un peu froid, et les plats uniques et mijotés sont nos meilleurs aillés. Ce que j’aime le plus dans les Bäckeoffes c’est l’utilisation de la cocote de Soufflenheim traditionnelle, ici il y a la bleu, classique très classique ovale, et puis il y a le poèlon dans les tons de terre cuite que j’adore. Les deux étaient de sortie mais finalement, seule la cocotte a servi.
Et puis comment ne pas aimer l’Alsace, cette Alsace où mes grands pères et arrière grand père ont vécu leurs années de guerre que se soit en 14 comme en 39. Et vers laquelle ils retournaient pendant leurs vacances une fois la paix retrouvée retrouver les familles qui les avaient accueillis.
Bonne journée à tous.
Centenaire de l’armistice
La cérémonie du centenaire de l’armistice dans mon village ce matin. Je regarde , et je pense, dans mon minuscule village qui s’agrandit, ils devaient être environ 400 âmes en 1914, hier une dame m’a envoyé la photo de son grand oncle, très émouvant de mettre un visage sur un nom du monument au mort, il avait 20 ans et il était beau comme un dieu, le fils du boulanger de mon village, j’ai connu son petit frère, trop jeune à l’époque pour partir à la guerre, un vieux monsieur adorable, toujours souriant. Ce qui veut dire que malgré tout, les souvenirs restent ancrés dans nos mémoires, comment peut on oublier la grande guerre. J’ai regardé le ciel que j’avais pris en photo la veille, j’ai regardé le Luberon, j’ai regardé le mail offert par Laly Nevière, maire du village pendant la 1ère guerre mondiale, qui a annoncé trois morts à la même famille, je regarde le mail, cette grande allée de platane qui est aujourd’hui la place du marché, je regarde les feuilles devenir ocres, j’ai écouté la cloche de l’église retentir à 11h00, et les enfants de l’école réciter un poème sur les bleuets et je me demande si le 11 novembre 1918 quel temps faisait il sur le Luberon. J’ai porté fiérement mon bleuet à la boutonnière, parce ce n’est jamais fini.