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ArtWork Festival Pertuis
Le festival de Street Art à Pertuis, ArtWork Festival, en tant qu’organisatrice d’une des plus grandes expositions de France et en étant surtout le directeur artistique, je ne peux que m’intéresser et adorer, en tant que créatrice, je ne peux que chercher l’inspiration (mais ne pas forcément la trouver) dans ce qu’il y a de plus géant dans le monde de l’art.
J’ai découvert des artistes passionnés et des grands. Certains sont les dignes descendants de Léonard de Vinci ou de Michel Ange, Aujourd’hui on ne peint plus les voutes des cathédrales, mais de nos jours ce sont les rues et j’avoue que certaines fresques sont à se damner.
Je remercie Valérie du GEPE de m’avoir fait connaître ce monde fantastique du Street Art, même si il y a une vingtaine d’années j’aimais déjà lorsque j’étais parisienne partir en banlieue à la découverte des graffitis qui illuminaient la grisaille de ma vie et de la ville sur les tracés des RER.
Là, pendant deux jours, un feu d’artifice, de grands artistes, de Tetal à Appaloosa en passant par Braga ou Dire et bien plus encore, une quinzaine d’artistes en action.
Je vous mets en vrac les photos, et dans la semaine, petit à petit sur mon blog officiel, oui, vous savez celui de la Bastidane que je dois remettre en route, je vous présenterai les artistes un par un, parce qu’ils méritent d’être connus encore plus et en dehors du microcosme des graffeurs aussi fermé que celui des quilteuses. Et puis je vous raconterai les méZaventures de la caravane, parce que là aussi, ça vaut son pesant de bombes 94. Bon début de semaine à tous, dans la couleur, le fantastique et le psychédélique.
Oups pas fan du tout, même si « Las Végas Parano » est un film culte pour les ados attardés de la fin du siècle dernier, que les enfants de mes copines trouvent qu’elle « déchire » , je ne suis pas très fan de la consommation de substances narcotiques et hallucinogènes, le début du film (film dont l’artiste s’est inspiré) commence par ses mots … OUPS OUPS ….. ça sent la bombe blanche … à vue de nez, pourtant elle a eu un succès fou. Bravo à l’artiste et encore désolée pour le malentendu avec le directeur artistique qui ne m’a pas demandé mon avis avant.
Quand elles prennent leur quart d’heure de folie
On a volé le Luberon cette nuit.
1er septembre, je déteste cette date qui marque la fin des vacances et la rentrée scolaire, le ciel est cafardeux, la brume a envahi la campagne, ma route est cotonneuse, un peu comme moi. Et on m’a volé mon Luberon, il n’y a plus que la Sainte Victoire qui se prélasse dans le soleil levant. Il va faire beau, le Mistral va s’inviter.
Ils sont de retour, les teigneux …
Il pleut enfin, mais ça ne va pas durer, les routes semblent savonnées, elles restituent 4 mois de crasse et de gomme pneumatique, la route est glissante, terriblement glissante, on roule tous très doucement pour éviter de faire les patineuses artistiques dans les vignes.
Ce matin dans mon ascenseur une jolie blonde et un vieux monsieur, on se parle et je dis « enfin la pluie », le monsieur renchérit et la blonde, les lèvres pincées, la mine hautaine, maquillée comme une voiture volée et sans l’esquisse d’un sourire s’exclame « j’ai mis deux fois plus de temps que d’habitude pour venir travailler ». Etonnée, je lui demande pourquoi. Elle continue, avec l’air totalement condescendant du colonisateur sur les autochtones, « les gens ne savent pas conduire ici quand il pleut …vous ne vous en êtes pas aperçue ». Mon sang ne fait qu’un tour, je me calme dans la seconde, et tout doucement, je lui murmure .. « madame, c’est tout simple vous savez, il ne faut vraiment pas rester ici, on entre dans la saison des pluies, les cases vont être inondées, rentrez chez vous, faites vite, retournez dans ces régions civilisés où les gens savent conduire sous la pluie, vous y serez bien mieux, et nous les provençaux nous ne seront pas obligés de s’expatrier pour trouver du travail ».
Elle est sortie de l’ascenseur en claquant ses talons haut perchés, maugréant qu’elle allait quitter la France, parce que tous les français étaient cons, et avec riant je lui ai répondu :
« Madame, il y a énormément de pays où il pleut aussi …..je vous conseille les Emirats Arabe Unis, quand il y a un orage, c’est l’apocalypse ».
Les cons grincheux, sont de retour, finies les vacances. Et il n’a plut que deux heures.
Un goût de paradis
Finir de ranger le jardin, et d’arroser le potager, ramasser quelques figues, sans oublier d’en donner aux chevaux (de toute façon c’est impossible d’en ramasser sans leur en donner), récolter quelques brins de romarin frais.
Sortir les barquettes à cupcake, y déposer les figues, les inciser et y glisser une tranche de fromage de chèvre, une goutte de miel et d’huile d’olive du village, saler, poivrer, rajouter le romarin et cinq minutes au four. Servir dans la nuit d’été au son des grillons et apprécier la douceur de l’instant. Il fait chaud peut être, mais, je n’ai pas hâte que l’hiver arrive.
PS / Se dire que c’est bon de vivre en Provence et se demander s’il ne faudrait pas apprendre à faire des fromages de chèvre.
La Libellule de la Sorgue
Hier soir un rendez vous imprévu sur l’Isle sur la Sorgue, un rendez vous si rapide que je n’ai pas eu le temps de prendre des photos de cette ville extraordinaire, en profiter après le rendez vous pour rendre visite à ma famille et prendre un verre sous la treille, 10 ans que je n’y étais pas allée, c’est juste à une heure de route, il est vrai que je les vois souvent, c’est plutôt eux qui se déplacent. J’aime le jardin de ma tante, rempli de plantations de légumes oubliés, mais il faisait presque nuit.
Dans le jardin, la première libellule de l’année, personne n’en avait encore vue cette année. Elle était si gracieuse .. 29°c à presque 21 heures, l’été s’attarde.
Il est clair qu’il y a trop longtemps que je n’ai vagabondé le long de la rivière, dans les ruelles magiques de l’Isle, baguenaudant devant les boutiques anciennes et les brocanteurs, rêvant dans le musée de la poupée. Saviez vous qu’à l’Isle, il y a une Epicerie Mercerie ? … je vous montrerai tout ça la prochaine fois, ça ne saurait tarder.
les bébés tarentes de la maison
Elles n’aiment que les maisons et je crois qu’elles apprécient la mienne, il y en a une qui vit derrière un tableau en attente de l’insecte, moustique ou araignée qui passera à sa portée, elles sont tellement rapides que les prendre en photo est une prouesse … les nôtres sont des Tarentes de Mauritanie .. leur mère est énorme, grasse comme une truie, son domaine est le bank. Avec nos températures dingues, à l’heure où j’écris il fait encore 38°c, elles se sont acclimatées à notre région, le seul problème c’est qu’elles bouffent un peu les autres lézards, et que quand la saison se fait fraiche, elles rentrent dans les maisons.
J’adore quand elles se disputent la nuit, défendant leur territoire, savez qu’elles portent bonheur, il faut qu’elles sifflent 7 fois. A Nouméa, quand elles avaient peur, elles tombaient dans les pommes, il n’était pas rare de voir tomber dans notre assiette un margouillat qui s’était retrouvé nez à nez avec le chat.
La belle au bois
On vous a raconté, il y a très longtemps, l’histoire de la princesse qui avait dormi 100 ans, et que c’est un beau prince qui réveilla la belle, d’un baiser chaste et doux.
Que nenni mon ami, ça ne se passa pas comme ça, foi de crapaud et de dragon, la princesse n’était pas endormie, bien au contraire, elle a mis 100 ans à s’occuper exclusivement des autres et pas d’elle, depuis que le roi s’en était allé sur le territoire des ombres, Elle labourait les champs, s’occupait des gens, et surtout se battait contre l’administration que son père avait mis en place, peu encline au social, ce qui avait engendré une population d’égoïstes et de sans coeur, rendant les bons sujets malades.
Elle était tellement exténuée, fatiguée, éreintée qu’elle ne savait même plus qu’elle était une princesse, elle avait oublié. Elle ne s’occupait plus d’elle et devenait de plus en plus stressée, les ongles abimés, échevelée, les vêtements quasiment en haillons. Elle fit tant et plus que le jour fatidique arriva, celui où elle s’écroula, le burnout du siècle, les sorcières des frontières des terres du Nord n’en revenaient même pas. Elle s’écroula sur son lit, le quilt qu’elle avait fait avec tant d’amour, mangé par les chiens que plus personne ne surveillait, elle vécu ainsi dans une semi conscience, jusqu’à ce que le prince lui apporte sa boite à couture et lui installe un bel atelier, en marmonnant dans son langage de prince chevalier des grandes plages de l’Est, maintenant ça suffit, tu vas de ce pas, faire ce que tu aimes et arrêter de t’empoisonner la vie pour ceux qui ne profitent que de toi. Ce jour là, la princesse prit sa boite à couture, sortit ses couronnes, récupéra ses poupées dans le même état qu’elle, retrouva dans son sac, un rouge à lèvres et un peigne, fit un grand ménage avec l’aide des farfadets et se remit au travail pour son plus grand bonheur, et celui des Improbables du royaume, celui de la princesse des petits riens. Et tout au fond du domaine, la reine mère souriait, enfin, sa fille revivait.
Bon dimanche à tous.