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Les oiseaux noirs de ma mémoire
Je suis enfin re-connectée, enfin, trois jours sans internet, c’est comme si j’étais coupée du monde, de la société, sans tv, sans ordinateur, sans portable, et j’ai enfin un téléphone qui fonctionne.
Ils sont là, je les regarde de ma fenêtre, de mon bureau, ils piaillent sur les antennes, ils se détachent dans le gris du ciel comme des notes de musique sur une portée, cette mélodie lancinante qui s’ancre dans ma mémoire, on oublie et …un jour elles reviennent à vous ces harpies nauséabondes qui de leur comportement histrionique et de leur mythomanie chronique pensent manipuler la populace, c’est étrange de les regarder évoluer, j’aime regarder les gens, j’aime les scruter et de là discerner leur personnalité, toujours la même rengaine. J’aime les gens tout simplement, les mauvais comme les bons, parce qu’il en est ainsi, depuis la nuit des temps, elles existent ces étranges créatures égocentriques et inachevées qui terrifient les gosses à la tombée de la nuit dans les contes de fées, mais elles ne terrifient plus les grands, il faudrait qu’elles s’en aperçoivent, elles ne nous ont pas vu grandir, et nous pensent aussi immatures qu’elles, c’est dommage et même très amusant.
Il a fait si froid cette nuit, la campagne en était entièrement noire et blanche, les routes verglacées et la nature figée. Je ne peux m’empêcher de penser au gens qui n’ont pas de toit et subissent ce froid immense, sans pouvoir se réchauffer, sans pouvoir se restaurer et j’avoue que ça me fait oublier les effarantes et ridicules rencontres que l’on peut faire à chaque époque de sa vie, et qui assurent quelque part votre immuabilité.
Ils sont beaux mes oiseaux noirs, je ne sais ce qu’ils sont étourneaux peut être ou merles ou choucas, je ne sais pas, ils sont si graphiques que j’ai envie de les peindre, de les dessiner, de les imprimer sur un tissu. ils semblent deux amoureux qui ont trouvé le sens de leur vie.
Peut être les broderais je un jour qui sait … en hommage aux gens formidables que j’ai pu rencontrer et qui eux sont ancrés à jamais dans ma mémoire, contrairement aux autres que j’oublie si rapidement.
Il va falloir que je les rentre dans la maison
Chaque matin je rajoute de l’eau chaude dans mon mini bassin, j’avoue que je suis inquiète, la météo a prévu – 8°c la semaine prochaine, je pense que je vais devoir les rentrer dans la maison, dès que le soleil réchauffe l’eau, ils remontent à la surface, c’est bon de les voir vivants, c’est très impressionnant de les voir emprisonnés sous un couche de glace.
Mes boutures s’étiolent dans la verrerie et sous la terrasse, tout est vraiment moche en hiver …. je n’aime pas l’hiver.
Un dimanche rouge et blanc (Art textile)
Pendant que le ciel s’en donnait à coeur joie, en un lever de soleil flamboyant, j’ai travaillé sur du blanc, ce mois ci c’était le plissé plié …. j’ai voulu faire, sans apprêt ni fil qui une fois repassés vous font ratatiner le tissu, mais je m’en suis un peu vu quand même … parce que l’organdi ne voulait pas plisser comme je le voulais et mon piqué libre ne se positionnait pas où je le lui avait demandé ….
Ils ne vont pas trop mal ensemble avec celui du mois dernier … Inscrustation … était le thème, la prochaine fois ce sera « Troué, brulé, déchiré » enfin je crois.
Belle journée à vous.
La vie de mon village
Les voeux du maire
j’aime m’y retrouver, on y rencontre tous les anciens de mon village, les dames de l’atelier du jeudi, tous ces anciens qui font que je suis aujourd’hui un peu ce que je suis.
Toutes les hautes autorités étaient présentes, tous ceux qui font que Aigu’illes en Luberon existent et ça fait du bien d’être soutenu ne serait ce que moralement dans un monde où tout va mal, loin des clivages politiques, regarder simplement tous dans la même direction. J’y crois et j’ai besoin d’y croire, sans cela nous serons perdus.
Et puis la tradition, les rois, parce que malgré mon agnosticisme forcené, je ne dérogerai pas à ma culture, à mon histoire, sous les principes d’une laïcité quelque peu éculée.
Bon dimanche.
Les portes du ciel
Je ne m’en lasse les portes du ciel on dit en Suisse, ou les pieds de vent, au Quebec …
Ils disent quelque part vers les Iles de la Madeleine, « Lorsqu’on voit un pied-de-vent, c’est que le bon Dieu descend sur Terre. »
Je m’arrête à chaque fois, il m’arrive d’être en retard au travail, juste pour regarder les nuages, c’est la majesté du monde qui m’encercle.De ces halos lumineux qui éclairent un petit bout de terre dans la noirceur de l’orage, j’aime imaginer qu’ils représentent l’espoir. Les photos ne rendent jamais l’irréalité du moment.
Les températures sont toujours négatives en Provence, il faisait -6°c à l’abri ce matin à 6h00 …, les hivers ressemblent de plus en plus aux hivers de ma Provence, Mistral et gel ..
Je vais allumer le feu.
Oublier son appareil photo
et se servir d’un téléphone … pas le mien, il vient de mourir de sa belle mort ….se retrouver ensemble, pour la première fois de l’année, prendre un bon fou rire, et surtout grignoter une galette des rois et un café très chaud, mais attendre gentiment la semaine prochaine que nos grippées aillent mieux pour se retrouver enfin toutes.
La salle peu chauffée difficile de bouger nos doigts.
La semaine prochaine un petit projet à faire, je vous écris mesdames, pour vous en parler ….
Il y a des belles maisons par chez moi ….
Elle se cache derrière les arbres, mais l’hiver on peut la voir, alors je joue la voyeuse, pour l’admirer d’un peu plus près. Je l’admire dans le bleu d’un ciel de Mistral, 60 km/h aujourd’hui … quand même ….
Je prends l’allée jusqu’au portail …
je la discerne … elle est là
un rouge gorge joue sur les barres de fer forgé.
j’aime les vieilles pierres que j’ai envie de toucher, envie d’y poser ma main, juste pour qu’elles me racontent des histoires du temps jadis.
le vue est prodigieuse, il y aura des coquelicots au printemps …
Je repars dans le soleil incroyable.
ses murs blancs qui se détachent dans la pureté
Il y en a de plus modestes mais elles sont la Provence Eternelle.
de -5°c à 15°c en une matinée ….
Ca c’est le matin …. le gel, – 5°c et une campagne toute givrée et ensuite à 12h00 quand je reviens … c’est magique …. ils s’éclatent dans les terres labourées à la recherche de nourriture. J’aime les corneilles, j’aime les corbeaux, ils ont un façon bien à eux de s’envoler, ils s’ébattent, ils rouscaillent, ils cherchent et volètent jusqu’au moment où m’approchant trop près, ils fuient à tire d’aile me narguant dans un croassement et un bruissement d’ailes. Enormes et pourtant si gracieux, ils me semblent être des copains qui se jouent de moi.