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Le Lamaton
C’est dimanche, j’ai allumé le premier feu de la saison, j’ai horreur de l’automne et pourtant il faut bien transiter d’une saison à l’autre sinon, nous nous ennuyerions. Je me souviens de pays sans saisons, quelques part au coeur du Pacifique, où je me suis surprise à rêver de feux de bois, de ballades dans la brume et de châtaignes grillées, comme quoi l’humain est un éternel insastifait … le feu est beau, il craque dans le silence du matin, le ciel n’est pas tout à fait gris, pas tout à fait bleu indécis lui aussi.
J’ai retrouvé dans ma pagaille, mes bestioles, mi lama, mi mouton, on ne sait pas très bien … alors dans mes délires et mes rêves, j’ai imaginé que ce lamaton, naissait dans un oeuf, un gros oeuf pour ceux qui sont un peu plus lama que mouton, un petit oeuf pour ceux qui sont plus mouton que lama .. et j’ai pris mon crayon, et je me suis mise à crayonner, je ne sais pas ce qu’il en sortira, mais de temps en temps ouvrir la porte à son imaginaire, en un bestiaire impensable, ca fait du bien … Et vous ? Avez vous un jour imaginé un animal étrange ?
PS / n’oubliez pas la bougie, sinon les oeufs n’éclosent pas ….
Miss Peregrine et les enfants particuliers
Que vous dire de plus, j’ai retrouvé mon monde, je suis dans mon élèment et je crois que je n’en partirai plus … les enfants particuliers sont ceux dont personne ne veux, ceux qui n’ont pas d’amis et qu’il faut protéger dans une boucle temporelle … le film est géant et demain j’irai chercher les livres pour les lire … où avais je la tête pour avoir raté leur sortie, où avais je la tête pour oublier le principal … ? Lire, rêver, rêver Lire …. j’avais perdu mon chemin, durant tant d’année, à force de vouloir créer sans mon âme d’enfant, à force de vouloir créer pour les autres, j’avais oublié qui je suis.
Pitreries
Manuela est venue nous rentre visite, de très loin, de son allemagne natale, apportant dans ses bagages une merveilleuse machine à coudre, et puis c’était comme d’habitude,
le moment des pitreries, des fous rires et de la bonne humeur. grignotant et sirotant nos cafés, je l’avoue, je n’ai rien fait ….
mais d’autres je peux vous assurer qu’elles travaillent pour nous préparer des merveilles.
PS / normalement je vais me faire tordre pour les photos …..
Le premier de la saison
Il se lève comme chaque jour immuable, mais chaque jour est différent. Différence de nos vies, différence de nos cultures, différence en tout, je me souviens d’un devoir de philo sur l’inégalité des hommes ou des races, je ne sais plus, Nietzche, je crois, j’ai commencé en disant, l’inégalité n’existe pas, il n’y a que des différences, j’ai eu une magnifique note, un de mes meilleurs devoirs .. mais ca c’était avant. Chaque jour aujourd’hui je me pose des questions sur les injustices et les inégalités, même si nos dirigeants s’empressent de nous dire le contraire, oui, elles existent bel et bien, inégalités de culture, inégalités de traitement, inégalités de justice, inégalités de société, inégalités d’accès au savoir … inégalités en tout, de tout côté, les inégalités m’assaillent, me contraignent à ce médiocre constat, le monde va mal. Même s’il est vrai que la vie n’est que choix, je pense réellement que tout passe par l’éducation … dès le début, au tout début de nos vies, l’éducation est le moyen de combattre les inégalités. Utopiste ? Oui je le suis certainement … mais le jour où tout parent en puissance, tout professeur aura compris … Peut être que nous pourrons tous vivre égaux ….
Ce matin le ciel est sublime.
« L’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde » Nelson Mandela
Pour tout l’or du Luberon
Emmène moi avec toi
Cette pluie qu’on attendait tant
Les fleurs de César
De retour chez moi, Paris est si loin, je suis aussi vaseuse que la mare aux grenouilles et aussi souple qu’un robot. Le soleil pointe son bout de nez, après un nuit et une soirée terribles d’orages et de tempêtes dont seule la Provence peut prétendre en connaître … les derniers 70 kilomètres dans la nuit et sur les petits chemin furent dignes d’un roman d’épouvante, filoches de brume, pluies battantes, routes invisibles … enfin la maison …
Ce matin les trombes d’eau de la nuit sont oubliées, les dernières roses sèchent leurs robes froissées… je file chercher des cigarettes …. le bar tabac du village est serein, calme et tranquille. César prends son café, une fleur à son chapeau, chaque jour de l’année, César a un nouvelle fleur à son chapeau, une fleur de son jardin, été comme hiver. Il a sorti son chapeau d’automne. J’aime surtout la période du mimosa, là c’est une Célosie qu’il abhorre fièrement. Je m’approche de lui, pour lui serrer la main, il boit son café et lit le journal comme chaque jour, chaque jour, il prend sa voiture et vient dans son café. Je le regarde, lui demande un peu fort comment il va …. il est un peu sourd César. Il me répond dans son accent inimitable qui fleure les montagnes italiennes, « Je vais très bien, si on se plaint, on ne vit pas longtemps » …. Je souris, lui dit, vous êtes mon modèle César. … Je suis rentrée chez moi, chacun de mes muscles me faisant souffrir, après les 1600 km avalés en trois jours. J’ai pris un Efferalgan, un café, j’ai serré les dents, et puis j’ai allumé une cigarette, et j’ai souri seule dans le jardin et j’ai pensé à César …. il a 92 ans.