Il y a bien longtemps que je ne suis venue par ici. La vie tout simplement qui nous éloigne des petits riens. Courir, travailler, revenir, faire les courses, laver, repasser et surtout l’envie.
Ce matin, j’ai eu envie de regarder mon jardin différement, malgré la fatigue,
J’ai beaucoup de travail, les herbes folles s’en sont données à coeur joie. Les pieds mouillés par la rosée dans mes sempiternelles claquettes, j’ai regardé.
Ce n’est pas parce qu’on ne photographie pas ses moindre faits et gestes que la vie s’arrête, elle continue, on mange, on rit, on pleure, on s’amuse.
Pâques a vu arriver chez nous en plus des oeufs en chocolat, des cocottes, non pas en chocolat, mais des cocottes en chair et en os. On les surveille en espérant que le renard et la belette, les oublient.
Chouchou, le chat sauvé après la mort de sa maitresse se porte bien, il semble heureux, et ne s’éloigne pas de son pré-carré.
Pour mon anniversaire, j’ai eu une volière ancienne qui a trouvé sa place parmi les pivoines. j’ai également eu des outils, dès que je peux j’essaye et je vous en parle. Je n’ai pas encore sorti les statues dans le jardin, mais ça ne saurait tarder.
Que vous dire de plus, que je suis heureuse que les élections soient passées, c’est un peu comme si je lisais à coeur ouvert, la haine des gens, leur colère que soit dans les médias et les réseaux sociaux, j’en prends plein la figure, et me conforte dans l’idée de m’éloigner de plus en plus. Une rage qui me dépasse. L’Ukraine ne me laisse pas non plus indifférente, je surveille, je m’inquiète et je ne dis rien.
J’ai repris tout doucement mes broderies, calmement sans pression, un peu comme avant, avant quand je n’étais pas créatrice, je brode pour moi.
Je continue à chiner chaque semaine, cette semaine des bocaux anciens qui n’ont pas encore trouvé leur place.
Je crois que je vais remettre dans ma voiture mon appareil photo, on peut dire ce que l’on veut, un téléphone ne rendra jamais ce que l’on ressens sur une photo.
Et les lilas qui explosent. Un petit bouquet pour la maison. Et certainement un jeudi pour le bureau.
Je suis heureuse de vous retrouver. Je ne sais pas si mon envie durera longtemps. Mais j’avais vraiment envie d’écrire ce matin. Même si j’ai l’impression de ne plus savoir ni écrire, ni photographier.
Bonne journée à vous, c’était Nathalie, en direct du Sud de la France, en direct de la Provence, en direct du Luberon que l’on voit se dessiner derrière les pousses de mon platane.
A demain peut être.