J’aime bien les appeler les plantes grasses, maintenant on dit succulentes, c’est un joli nom aussi. Elles sont au jardin le temps de la belle saison, certaines sont endémiques au Luberon, d’autres arrivent de boutures offertes, transmises de mère en fille, de grand mère en petite fille, d’amies. Certaines sont vieilles comme Hérode, au moins, d’autres n’ont pas survécu comme la chevelue de Laura et j’en suis triste, d’autres prospèrent bien comme celles de Josse ou de Michèle. J’ai honte, je ne m’en suis pas occupée de l’été à part un peu d’eau lors de grosses périodes de sécheresse. Elles sont comme les chats et les poules, elles vivent leur vie de plante, tranquilles et presque libres mais toujours pépères.
Il me vient des sueurs froide, il va falloir les rentrer pour l’hiver …. mais où vais je les mettre ? Un jour il faudra construire un serre, un jour peut être, un jour plus tard, ou un jour jamais.
Finalement en y regardant de plus près, elles n’ont pas trop soufferts, certaines ont fait de jolies pousses, d’autres sont parties loin pour se faire une beauté dans les verts bocages. Enfin quelqu’unes sont allées égayer les chambres universitaires jusqu’au jour où elles reviendront pour se refaire une santé.
Il parait que c’est très tendance, les succulentes. j’ai appris ça sur des groupes de passionnées. Je ne savais même pas que je devais inclure les Sanseveria dans les plantes grasses, j’en apprends tous les jours. Elles prennent leur temps pour pousser, et j’adore quand elles fleurissent.
Je ne sais pas comment on peut vivre sans plante, les plantes sont pour moi comme les livres, indispensables à mon équilibre. Et je suis persuadée que c’est un équilibre pour l’humain depuis la nuit des temps, Cicéron n’écrivait il pas « Si hortum in bibliotheca habes, deerit nihil ». Si tu as un jardin et une bibliothèque, tu n’as plus besoin de rien.
Je vous souhaite une bonne journée mon monde, au milieu des plantes et de vos livres.
A demain, peut être.
PS / Un communication à lire ici, bien intéressante, sur le parallèle entre un jardin et un bibliothèque de l’antiquité à nos jours.