J’ai accompagné ma fille à Cereste ce matin, pour aller à Cereste qui est de l’autre côté du Luberon (la montagne) il n’y a que 20 km, mais il faut ¾ d’heure, d’abord la route, un virage tous les 20 mètres, en montée, puis en descente, vous arrivez à vous donner le mal de mer rien qu’en conduisant, une route sans fin comme je les aime, ce genre de route qui n’a pas eu besoin d’ingénieurs pour être construite, immémoriaux chemins pris par les ânes et les chevaux.
Mais non, en fait non, une route impitoyable ou des centaines de vélo se ruent dès les beaux jours. C’est une étape du tour de France mais dans les deux sens. Mais bon, quand faut y aller, faut y aller, été ou pas, et il faut s’adapter « Ohhhh, il y en a qui travaille ici, ils nous croient tous en vacances » allez je vous le refais in english dans the texte « Ohhhh, there are some who work here, they think we are all on holiday » en allemand peut être ? « Ohhhh, es gibt einige, die hier arbeiten, die denken, wir sind alle im Urlaub », je ne vous le traduis pas en Nordiste (habitants pour les autochtones, à partir du Pontet) trève de plaisanterie, la Canebière aux heures de pointe, je vous dis.
En arrivant sur Cereste, des champs mauves, entièrement mauve, mes photos ne rendent pas l’étendue de cet océan de fleurs, et non ce ne sont pas des lavandes.
Je vous laisse deviner. Le parfum est si entêtant que j’ai encore mal à la tête (à moins que ça ne soit les virages), de la sauge, de la sauge de la Salvia Sclarea L.
Avouez que c’est beau.
PS : la sauge a toujours été reconnue comme une plante salvatrice, au moyen-âge, elle était considérée comme une panacée, son nom latin de salvia vient d’ailleurs du mot salvare qui veut dire sauver. Elle est l’un des ingrédients du « vinaigre des quatre voleurs » utilisé pendant les épidémies de peste pour éviter la contagion. L’école de Salerne écrivait à son sujet « Homme pourquoi meurs-tu, lorsqu’en ton jardin pousse la sauge ? ». A ce niveau là, c’est l’immortalité d’un village entier ;-)