On l’appelle la baie des Anges ou l’amour en cage

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Chez mon amie, elles poussent comme du chiendent, chez moi c’est une autre histoire, j’ai une pousse, et des micro semis qui commencent.  J’aurai pu vous dire qu’elles poussaient dans mon jardin, vous ne seriez pas venus vérifier. Mais j’ai une certaine déontologie sur la façon de tenir un blog. Ce sont les physalis de Johanne, les miens sont à l’état « larvaire » pour cause de froid, je n’ai jamais vu un mois de juillet comme ça, on se gèle  et ceux de l’année dernière qui étaient tous beaux sont morts de froid cet hiver.

J’aime tellement cette plante,  qu’on appelle également l’amour en cage, (pétard, scrogneuneu pourquoi ne poussent elles pas chez moi ?) que je vous ai photographié mes deux ridicules branches sous toutes les coutures, parce qu’elles sont trop photogéniques.

Je vous laisse découvrir les vertus de physalis, vous avez google.

Bon 14 juillet à vous.

 

Courir la montagne pour ramasser les Immortelles

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De bon matin, se dire qu’il faut aller ramasser les immortelles sauvages, le parfum suranné de l’enfance, les pieds nus dans la garrigue, l’odeur sèche des herbes sèches, craquant sous nos pas. Ces bouquets que l’on apportaient à nos mères, fiers de nos escapades à la source, qu’elles posaient délicatement dans une vieille cruche, qu’elles ramenaient après les vacances dans la grande ville, et nous,  qui passant  côté de la table basse, respirant l’odeur de la liberté, de nos deux mois de sauvageons, de notre vie à la campagne que adulte j’ai choisi. C’était hier, c’était il y a un siècle.

Savez vous que les immortelles (les corses) sont cultivées dans le Luberon, pour leurs propriétés pharmaceutiques et cosmétiques, c’est à la Bastide Saint Maurin, où on distille leur huille essentielle, je sens qu’une visite va s’imposer.





Jouer les bonnes sorcières

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A l’aube ce matin, je suis allée cueillir les herbes pour l’hiver. La marjolaine (vous en foutez du nom latin ? ben moi aussi) pour mes sauces et pizzas, la mélisse pour les tisanes, la menthe orange et le thym, le thym ce n’est pas obligatoire de le ramasser, il est là en toute saison, mais par flemme de sortir dans le froid quand il gèle pour aller chercher un brin de thym au jardin, je me fais toujours un petit pot d’avance, sinon c’est toujours du thym frais. La sauge, la verveine, le fenouil, le pèbre d’aï attendront une récolte plus tard dans la saison. Je n’ai pas ramassé la camomille c’est sa première année, on va lui laisser prendre ses marques. L’Eucalyptus offert par Sylve, mon elfe des bois, se porte bien, il faut que je lui trouve une place au jardin, afin qu’il s’y plaise. Et le semis de menthe coréenne a bonne mine, il va falloir que je la plante en plein terre. Elle est une des 50 plantes fondamentales de la pharmacopée chinoise, le saviez vous ? Moi non plus, c’est Kokopelli qui m’a offert un sachet lors de ma commande (pas de placement de produit, ne vous inquiétez pas, je commande où je trouve ce dont j’ai besoin). Mais commander chez eux, c’est aussi mon petit coté rebelle. J’aimerai vous faire partager l’odeur, c’est enivrant.  J’espère avoir pu vous faire ressentir la douce lumière bleu du lever du jour.

J’ai plus qu’à pendre mes bouquets tête en bas, je trouve ça joli dans la cuisine, d’autres moins … surtout les grands qui se prennent la tête dedans, ben oui faut bien que je puisse les toucher pour voir s’ils sont secs.

Bon dimanche tout le monde, il y a des vides greniers et foire à la brocante partout dans la vallée, mais je me tiens un crise de « je n’ai pas envie de sortir de chez moi » assez phénoménale, c’est impressionnant.

Ici la Bastidane en direct de Beautiful Star à vous les studios, je vous rends l’antenne.

 

 

 

Jardin poétique

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J’ai l’âme bucolique ce matin, en allant au jardin, d’un côté j’essaye de vider mes placards, de l’autre j’aime les objets qui y sont, alors je les déplace et c’est ainsi que vase et saladier sont devenus des champignons pour Elfe, j’essaye bien de les vendre, mais j’ai déjà retiré des objets de la vente, prise par les remords. On ne se refait pas. Capou est d’humeur casse pieds, la piscine attend que les ado se reveillent.

Enfin ce matin c’était plutôt pour les escargots, les elfes devaient encore dormir, ou se sont enfuies à mon arrivée. Je regarde, je photographie, j’ai essayé de rendre mon coin de jardin plutôt « fouillis » c’est toujours le fouillis chez moi, dans ma tête et dans mes réflexions, dans mon atelier aussi, poétique.  J’ai rajouté des leds dans mes « champignons » hâte ce soir que ça s’éclaire, Capou est passionné par les poissons rouges, et hésite entre le bassin et le bain des oiseaux pour boire.

J’ai parsemé le jardin d’objets improbables, cages à oiseaux et autre trucs qui ne servent plus à rien, sculpture de ciment, je ne sais pas si ça fait kitch, si c’est joli ou pas, mais je m’y sens bien. Des statues attendent un clôture pour venir s’y installer, bientôt. Des arbres que je croyais morts par le gel, se sont réanimés.  Les agapanthes commencent à fleurir. La vigne vierge plantée l’année dernière s’en donne à coeur joie sur la façade. La baignoire en zinc attend sa restauration. La clématite enfin s’éveille et j’ai donné à manger aux tourterelles.

Les abeilles ont enfin de quoi se nourrir, les fleurs ont mis tant de temps à venir, la bignone est prise d’assaut.

 

 

 

Vide grenier

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J’aime y flaner, même si je n’y achète jamais grand chose, la moitié des choses que j’y vois sont déjà dans mon grenier, ma maison, celle de ma mère, la soupente (rayez la mention inutile). Mais ces inventaires à la Prévert me font rêver. Feuilleter un vieux livre, imaginer une enfance dans le regard d’une vieille poupée. Se revoir petite fille, autour de cette immense mappemonde, avoir les yeux à la hauteur du monde, ce monde qui m’appartenait.  J’avoue être une peu en overdose de « bordilles* » mais je n’arrive pas à décrocher. Même si mon atelier ressemble à l’annexe d’un brocanteur.

Demain peut être, il en aura-t-il un autre ?

PS : je ne vous parlerais plus de mes achats, ni ne les prendrais en photo, beaucoup d’entre vous savent pourquoi. Bonne fin de soirée.

 

*bordilles : En Provence, bordille est une insulte générique, désignant de la saleté, des ordures, quelqu’un qui est une pourriture voire une raclûre. Par extension, désigne un objet ayant une faible valeur, d’une qualité médiocre.

 

Il n’y a pas que de la Lavande en Provence

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J’ai accompagné ma fille à Cereste ce matin, pour aller à Cereste qui est de l’autre côté du Luberon (la montagne) il n’y a que 20 km, mais il faut ¾ d’heure, d’abord la route, un virage tous les 20 mètres, en montée, puis en descente,  vous arrivez à vous donner le mal de mer rien qu’en conduisant, une route sans fin comme je les aime, ce genre de route qui n’a pas eu besoin d’ingénieurs pour être construite, immémoriaux chemins pris par les ânes et les chevaux.

Mais non, en fait non, une route impitoyable ou des centaines de vélo se ruent dès les beaux jours. C’est une étape du tour de France mais dans les deux sens. Mais bon, quand faut y aller, faut y aller, été ou pas, et il faut s’adapter « Ohhhh, il y en a qui travaille ici, ils nous croient tous en vacances » allez je vous le refais in english dans the texte « Ohhhh, there are some who work here, they think we are all on holiday » en allemand peut être ? « Ohhhh, es gibt einige, die hier arbeiten, die denken, wir sind alle im Urlaub », je ne vous le traduis pas en Nordiste (habitants pour les autochtones, à partir du Pontet) trève de plaisanterie, la Canebière aux heures de pointe, je vous dis.

En arrivant sur Cereste, des champs mauves, entièrement mauve, mes photos ne rendent pas l’étendue de cet océan de fleurs, et non ce ne sont pas des lavandes.

Je vous laisse deviner. Le parfum est si entêtant que j’ai encore mal à la tête (à moins que ça ne soit les virages), de la sauge, de la sauge de la Salvia Sclarea L.

Avouez que c’est beau.

 

PS : la sauge a toujours été reconnue comme une plante salvatrice, au moyen-âge, elle était considérée comme une panacée, son nom latin de salvia vient d’ailleurs du mot salvare qui veut dire sauver. Elle est l’un des ingrédients du « vinaigre des quatre voleurs » utilisé pendant les épidémies de peste pour éviter la contagion. L’école de Salerne écrivait à son sujet « Homme pourquoi meurs-tu, lorsqu’en ton jardin pousse la sauge ? ». A ce niveau là, c’est l’immortalité d’un village entier ;-)