Montés en graine

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Il y a des petites choses du quotidien, qui deviennent magiques, juste parce qu’on les a laissé libres de vivre leur vie. C’est fantastique dans le champ, ces fleurs immenses qui éclosent quasiment toutes en même temps, avec un pudique lenteur, elles se dévêtent doucement de leur robe, alors qu’on ne savait même pas que ça faisait des fleurs, je vous laisse deviner ?  C’est si beau, si graphique qu’on a envie de les dessiner, un graphisme épuré digne de la Belle Epoque. Ben c’est fait je viens de tomber en amour pour des fleurs de poireaux.  La poésie se niche vraiment dans rien. L’hymne à l’Allium ampeloprasum var. porrum. Demain j’y vais au lever du soleil, trop envie de voir les bulbes noirs se détacher dans le feu du ciel.

Bon week end à vous. 

Ces plantes qu’on n’imagine pas fleurir.

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C’est étrange, il y a des plantes que l’on n’imagine pas fleurir, le pilae par exemple ou le buis, qui fait attention à la fleur de buis, celles de la vigne ou de l’olivier, celles des platanes ou de la carotte sauvage et pourtant elles fleurissent toutes dans ce processus de reproduction qui nous émerveille à chaque fois. Les aloes ont fleuri, les yuccas également et c’est toujours un peu la fête quand ils sont en fleurs.

C’est orageux aujourd’hui, doucement orageux comme si l’été n’osait pas venir trop vite.  Un papillon bleu s’est posé à mes côtés, il fait doux.

Prenez soin de vous.

Avoir besoin de broder …

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J’ai une nouvelle collègue de travail, c’est sa robe, qui m’a donné envie de broder du rose et du bleu. J’ai quelquefois envie de broder, de me réfugier chez moi, ce besoin est irrépréhensible, le dessin se fait seul sur la toile, et les couleurs s’assemblent tout doucement. Il y a des moments où je ne suis pas du tout le dessin, et d’autres où scrupuleusement je remplis les vides tenant mon aiguille comme un crayon de couleur. J’avance sans trop savoir à quoi ça ressemblera fini. Les plantes qui sont restés à l’intérieur, se croient dans la jungle, la chaleur les rends exubérantes. J’ai ramassé des muscaris en graine, pour faire un bouquet, c’est si fragile, les petites graines noires qui s’échappent doucement de la fleur séchée, frêle comme du papier de soie.  J’ai quelquefois besoin de ces moments là, j’ai besoin de regarder un caillou qui dort, j’ai besoin de sentir les pousses folles sous mes doigts, j’ai besoin du regard bienveillant d’une vieille poupée, et j’oublie tout.

 

Prenez soin de vous.

J’arrête de compter – Rêves de brocante

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J’ai arrêté de compter, je me suis dit qu’au bout de 15 jours, je pouvais, et puis ma petite vie, a presque repris son rythme, je suis allée porter mes appareils photos à réparer et en passant, je n’ai pu m’empêcher de m’arrêter. Je me suis perdue dans les limbes du passé, comme un voyage temporel involontaire. les pampilles, le dorures, les trumeaux, juste de quoi rêver, et rêver encore, et rêver toujours,  à ces merveilles de brocante qui me laissent émerveillée, comme un gamin devant son gâteau d’anniversaire. Que du beau, du beau et du magnifiiiiiique, pas de l’Arcopal hein, du vrai beau à se faire damner un saint. J’ai même fait croire à mes filles que j’avais trouvé un autre « chiotte princesse » 2, étant donné que le 1 est pour l’atelier. Elles sont sans voix, et c’est comment dire assez inhabituel. Je sens que les affaires reprennent et mes envies de déco également, ça me plait bien.

Bonne journée où que vous soyez, prenez soin de vous.

Je suis encore sous le charme, de l’ombre des ancêtres que j’ai croisé ce matin.

Le 15ème jour d’après le 11 mai – Voyageur immobile

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Voyager en cuisinant, c’est facile, même si nous ne sommes pas des chefs, cuisiner c’est la liberté de visiter des pays, des régions, d’innover, de se rater même, de faire bruler le pain à burger. Polpettes à la sauce tomate, arroz al horno, pizza,  coucous, cheese burger, sandwich à l’anglaise, soupe au pistou, farcis, flammekueche, petits encas, gros encas. La bouffe c’est une institution, se contenter d’une tranche de jambon et d’une salade verte, c’est innimaginable, c’est comme si le monde s’écroulait autour de nous où comme si nous étions hospitalisés, jambon oui, mais coquillettes au beurre ;-) ou purée de vraies patates et c’est pour ça qu’à mon grand désespoir,  je suis loin de la taille mannequin, très loin même. Je suis même devenue experte dans l’assaisonnement et l’accommodement  de la morue (ben oui, je suis docteur es morue), avec mon fascicule d’un autre siècle. Dans mon ancienne vie, on dit que les repas sont le moral de l’équipage, alors je reste à vivre avec ce concept qui me plait bien. Deux repas par jour, je ne compte pas le petit déj (et pourtant pancakes, crêpes et smootie)  c’est violent quand même à réfléchir, à imaginer, à cuisiner, à prévoir, mais heureusement mamy est avec nous et veille en nous transmettant ses recettes ancestrales et chacun cuisine selon ses compétences et ses goûts, les filles, mon mari, moi.

Bonne journée à vous, prenez soin de vous si vous êtes en escale ;-) Perso, ce qui me manque le plus se sont les brocantes, pour renouveler mon stock, comme si je n’en avais pas assez, dit elle en se marrant). Allez bises à vous non contaminantes.

 

PS / J’ai oublié de prendre en photos les galettes bretonnes de DH, le roi de la galette, damned je suis faite.

 

Le 13 ème jour d’après – Nigelles, papillons et tourisme.

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Les routes du Luberon, sont encore vides, mais pas pour longtemps, déjà en ce dimanche matin, mes amies me disent que mon village est envahi de plaques d’immatriculation bien loin de chez nous, car il y a le marché paysan. Comment leur en vouloir ? c’est si beau chez nous.

Ils trouvent toujours le moyen de venir, les 135 euros d’amende faisant partie de leur budget vacances ou une terrible dépression les terrassant, les obligeant à faire 700 km ou 1000 km pour voir la Provence. Je les comprends si j’habitais encore Paris, Lyon ou Bordeaux (les villes où j’ai vécu) je crois que je serai partie à pied pour rentrer chez moi. Mais il faut avouer, que ça me donne peu envie de me déconfiner.

Le jardin est égal à lui même, plein de suprises, les Dracunculus vulgaris (j’adore ce nom) ont été majesteux cette année, puants comme ce n’est pas permis pour pouvoir se reproduire, ils ont atteint facilement les 1m60.  Si vous ne connaissez pas la belle légende qui les accompagnent, elle est écrite ICI pour la postérité. J’ai dérangé un papillon de nuit qui faisait sa sieste dans un Ronsard, j’ai un peu honte de l’avoir réveillé. Et le bonheur du jour, la première fleur de passiflore qui envahit toutes les fenêtres, et des nigelles, des nigelles qui ont poussé seules où on ne leur avait pas demandé, des années que j’en veux sur le terrain, mesdames ne poussant que sur la route, et … enfin elles ont poussé où elles voulaient, même après avoir été tondues.

Et  ma  deuxième  fleur  de  Clématite, et des bébés tomates.  Bon  Dimanche  à  vous.

Le 11ème jour d’après le 11 mai – Quatre nénuphars et une verveine de Buenos Aires

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Quatre nénuphars et le bonheur absolu, je voulais des Nepétas (parce que ceux de ma copine Nathalie sont trop beaux) et ben j’ai des verveines de Buenos Aires, j’espère qu’elles tiendront la distance dans la course à l’hiver. Le Luberon s’éclate dans un été précoce, tout doucement on va vers la canicule. Pluie soleil, soleil pluie, l’herbe folle est en délire. Bonne journée à vous. Prenez soin de vous.

Le 10ème jour d’après – Les confitures de Mamy

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Les grands mères sont comme ça, elles passent leur journée à trier, dénoyauter, séparer et faire des confitures, encore quelques pots à terminer aujourd’hui. J’en connais au moins une qui va récupérer des confitures ;-) et une grand mère totalement épuisée.

PS : les queues de cerises sont un hommage à ma grand mère qui les gardait pour sa tisane, on va tester.

PPS : Je vous prie de m’excuser pour les photos pas tip top, mais là c’est officiel, je n’ai plus d’appareil photo …. alors on se contente du téléphone, le temps de la réparation, si réparation possible il y aura.