1er jour d’après le 11 mai – les fileuses de brumes

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Dans le brouillard du matin, je suis allée me promener, dans le petit bois j’ai regardé les fileuses de brumes, qui ont paré de milles perles leur toile, ça me donne envie de perler un ouvrage, elles sont mon inspiration.

Je n’ai pas trop de temps ce matin, le devoir m’appelle, je pensais être sereine au niveau de la situation actuelle, mais non ….

Tenez bon, et surtout faites attention à vous.

 



Le 55ème jour d’après – 55 jours de bonheur.

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A midi, il a eu 55 jours que nous étions « enfermés » chez nous. J’en ai profité pour regarder une à une les photos de ce confinement forcé et salutaire. 55 jours de bonheur,  les jours d’anniversaire, les jours de neige, les jours des bouquets des champs, celui des cages de lumière, celui des oiseaux libres, des chats sereins, des chevaux placides et des chiens actifs, celui des poules téméraires, des poissons rouges et des grenouilles heureux comme des poissons dans leur bassin. C’est 55 jours d’une vie, ces jours on a pris le temps de les vivre, l’école à la maison, les repas en famille, au soleil, les premiers bains, des masques cousus, les boissons féériques et celles moins douces les énergisantes, les salades de fleurs, les gâteaux d’anniversaires, les cadeaux d’anniversaires faits main, les plantations au potager, celles des fleurs qui vont grimper sur des teepees de fortune, un vieille volière qui deviendra une jardinière, une caravane à repeindre. 55 jours de broderie et de jardins de grand mère, 55 jours d’amour, les fêtes à rattraper. 55 jours de plantes vertes à chouchouter.

Le soleil et la pluie, le vent et la neige, 55 jours d’une vie. 55 jours d’attestations de sortie, 55 jours de stress pour aller faire quelques courses. 55 jours à se demander s’il rentrera en bonne santé.  C’est peut être la seule fois de notre vie où on se souviendra de 55 jours d’affilée. De tous ces petits riens qui ont fait que les angoisses de cette période particulière ont été moins difficiles à supporter.

Mon oiseau est terminé, prêt à s’envoler prudemment vers sa nouvelle liberté.

55 jours à résister en étant chez soi, plutôt facile, pendant que d’autres se battaient sur tous les fronts, une pensée immense à ceux qui ont perdu un être cher dans cette « guerre » sans ennemi, dans cette guerre contre la maladie.

L’épidémie n’est pas tout à fait endiguée, le confinement va trainasser un peu plus longtemps que nécessaire chez nous. Faites attention à vous. Sortez masqués.

A demain peut être sans compte de jour.

 



54ème jour d’après – Un jour j’aurai un jardin à l’anglaise

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Le jardin s’est fardé ce matin, violet, fushia, rose Schiaparelli … les ancolies ont fini par fleurir malgré le tondeur fou, qui leur a coupé plusieurs fois la tête, les aillum s’évertuent à montrer leur tête au milieu de folles herbes. Les aulx sauvages ne sont qu’aux prémices d’une boule magnifique,  Il pleut ce matin, il fait gris, le jardin et les grenouilles remercient le ciel, j’ai des tonnes de graines à planter encore, dont celles que j’affectionne le plus les nigelles de damas et des pavots orientaux. Peut être qu’un jour mon jardin ressemblera à ces sublimes jardins anglais que j’affectionne tant. Connaissez vous Monty Don, ce jardinier anglais, spécialiste d’horticulture, dont les émissions sur Netflix étaient des merveilles, d’un simple tas de sable, il en fait un jardin d’Eden,  j’ai appris des tonnes de trucs sur les jardins que jamais je n’aurai appris dans les livres, je ne sais pas si elles sont encore en ligne.

Demain nous seront au 55 ème jour de confinement, et la fin du confinement, je suis inquiète et en même temps soulagée, le pic de l’épidémie est passée. Restons prudent. Je vous souhaite un bon dimanche et demain sera un autre jour. Faites attention à vous.

 

Le 53ème jour d’après – Les pâtissons sont cuits

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Les pâtissons sont cuits, mais ce n’est pas un mot de passe pour une opération spéciale, juste le repas de midi.

Couper les chapeaux des pâtissons, enlever les pépins avec une cuillère et les mettre à blanchir pendant 2 minutes, puis égoutter.

Faites revenir de l’oignon dans un peu d’huile, rajouter de la viande de boeuf haché ou de chair à saucisse,  puis ajouter des oeufs en retirant du feu, saler, poivrer et mélanger le tout. (vous pouvez ajouter de l’ail et du persil hâché également ou des tonnes d’épices, à vous de concocter votre recette)

Mettre la farce dans le pâtisson puis au four à 155°C.

Très bon, très simple, le pâtisson a un léger goût d’artichaut.

Et le gâteau moche était très bon, il était même super bon, et les beignets de fleurs de courgettes aussi.

A demain tous le monde ? Prenez soin de vous.



Le 52ème jour d’après – Besoin de lumière

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Trop fière ma première capucine, sinon rien de neuf sous le soleil de Provence, juste envie de lumière et pourtant le ciel est bleu, le soleil immense, les couleurs des légumes flamboyantes, celles des fleurs sont irréelles, mais j’ai vraiment envie de lumière, de cette lumière qui permet d’avancer à tout un chacun, cette lumière qui empêche de dire des bétises, je ne lis que des bétises, oui le déconfinement c’est dans deux jours, enfin les premières étapes. Je voudrais lire des gens solaires, des gens éclairés, des gens qui savent ce qu’ils racontent et qui n’ânonnent pas tels de petits soldats bien formatés, les fakes et les horreurs qu’on leur inculquent.  Je crois que je vais rester confinée encore un bon bout de temps.

A demain ? Faites attention à vous.

PS / J’ai oublié de vous dire, j’ai vraiment raté mon gâteau, j’ai fais un gelage,  un nappage, un cristalage, un givrage, enfin vos voyez ce que je veux dire …. un glacage voilà, pour camoufler, ben il est aussi raté que le gâteau, espérons qu’il sera bon, en espérant que quelqu’un veuille bien le goûter. Les patissons peut être farcis peut être en gratin, les fleurs de courgettes, peut être en beignet, peut être farcis …. quand l’indécision me pèse.

Bye à demain.

Le 51ème jour d’après – Ils sont là

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Les premiers  sont là, ils pointent à peine leur nez dans le soleil couchant, bientôt les champs en seront recouverts en une mer rouge oscillants au vent du soir. J’aime les coquelicots, ils sont pour moi le symbole de l’enfance, de l’été, des vacances.

et je me suis souvenue d’une comptine écrite il y a fort longtemps, n’oubliez pas les coquelicots sèchent toutes le peines.

Prenez soin de vous.

Demain est un autre jour.

Le champ du Pied Mont, c’est mille coeurs
qui ont éclos sur la prairie
Le champ du Pied Mont c’est mille fleurs
au creux de ma montagne assoupie

La nature m’a prêté un champ
pour que je puisse m’y rouler
La nature m’a prêté un champ
pour que je puisse y pleurer

Les larmes de petite fille
dans un champ de coquelicot
ne sont que des chagrins fragiles
qui se sèchent dans le ruisseau

La nature m’a prêté son champ
pour que je puisse m’y rouler
La nature m’a prêté son champ
pour que je puisse y rêver

Les rêves de jeune fille
dans un champ de coquelicots
ne sont que chimères graciles
qui se perdent dans le ruisseau

La nature m’a prêté un champ
pour que je puisse m’y rouler
La nature m’a prêté un champ
pour que je puisse m’apaiser

Les colères de grande fille
dans un champ de coquelicot
ne sont que des révoltes futiles
qui s’évanouissent dans le ruisseau

La nature m’a prêté un champ
pour que je puisse m’y rouler
La nature m’a prêté un champ
pour que je puisse me soigner

Les chagrins de jeune femme
dans un champ de coquelicot
ne sont que trahisons banales
qui s’évanouissent dans le ruisseau

Le champ du Pied Mont, c’est mille cris
qui ont éclos sur la prairie
Le champ du Pied Mont, c’est mille vies
Il y a la mienne, aussi.

 

 

 

Le 50ème jour d’après – 50 jours en un jour

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Je suis en retard de 1h30, ce post est bien celui de hier donc, le 50ème jour d’après, les journées se suivent et se ressemblent, jardin, arrosage, potager,  animaux, couture, chat d’atelier, chat de jardin, mettre des jolis bambous à la place des horribles tuyaux de plastiques des jets d’eau des bassins, se dire qu’il va falloir vraiment qu’on repeigne cette horreur de caravane et pour finir avec une sublime pleine lune. J’ai découvert un bébé tarente, ça va siffler la nuit, et j’ai mis à sécher des pétales de souci, demain ça sera la bourrache, mes plantes vertes on l’air de tenir la route.  J’ai terminé très tard ce que j’avais à faire, c’est bien de se coucher le devoir accompli, mais bon je n’ai plus vraiment les yeux à leur place ce soir. Alors comme vous êtes tous couchés ou presque, je vous souhaite une belle journée pour demain matin. Et demain promis un nouveau petit rien pour le 51èmejour.

 

Le 49ème jour d’après – Se recentrer sur l’essentiel

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De la timide Eglantine au merveilleux Centifolia qui embaume tout le jardin, chaque fleur se prépare en jouant les coquettes, se recentrer sur l’essentiel, ce n’est pas être égoïste, c’est juste définir ce qui est important dans sa vie. Pour l’instant ma vie c’est ma famille et mon bout de terre. Les Iris sont majestuex, immenses, plantés il y deux ans, bulbes offerts par ma voisine, avec laquelle nous échangeons des plantes très souvent, ils ont grimpé plus haut que certains arbustes. Le Ronsard est en devenir, le Seringa exulte, les Fleurs de Sureau présagent un nouveau sirop, et celles d’Acacia de joyeux beignets.  Crapeau me tient compagnie en papotant allègrement, et les fleurs de Ciboulette et Camomille se dressent fièrement. Il y a toujours un chat plat qui écrase quelque part, ici il y a des chats ronds et des chats longs, un jour je vous en parlerai. J’ai terminé mes obligations, maintenant il est temps que je me mette au travail, je ne sais par où commencer.

Prenez soin de vous.