Les premiers sont là, ils pointent à peine leur nez dans le soleil couchant, bientôt les champs en seront recouverts en une mer rouge oscillants au vent du soir. J’aime les coquelicots, ils sont pour moi le symbole de l’enfance, de l’été, des vacances.
et je me suis souvenue d’une comptine écrite il y a fort longtemps, n’oubliez pas les coquelicots sèchent toutes le peines.
Prenez soin de vous.
Demain est un autre jour.
Le champ du Pied Mont, c’est mille coeurs
qui ont éclos sur la prairie
Le champ du Pied Mont c’est mille fleurs
au creux de ma montagne assoupie
La nature m’a prêté un champ
pour que je puisse m’y rouler
La nature m’a prêté un champ
pour que je puisse y pleurer
Les larmes de petite fille
dans un champ de coquelicot
ne sont que des chagrins fragiles
qui se sèchent dans le ruisseau
La nature m’a prêté son champ
pour que je puisse m’y rouler
La nature m’a prêté son champ
pour que je puisse y rêver
Les rêves de jeune fille
dans un champ de coquelicots
ne sont que chimères graciles
qui se perdent dans le ruisseau
La nature m’a prêté un champ
pour que je puisse m’y rouler
La nature m’a prêté un champ
pour que je puisse m’apaiser
Les colères de grande fille
dans un champ de coquelicot
ne sont que des révoltes futiles
qui s’évanouissent dans le ruisseau
La nature m’a prêté un champ
pour que je puisse m’y rouler
La nature m’a prêté un champ
pour que je puisse me soigner
Les chagrins de jeune femme
dans un champ de coquelicot
ne sont que trahisons banales
qui s’évanouissent dans le ruisseau
Le champ du Pied Mont, c’est mille cris
qui ont éclos sur la prairie
Le champ du Pied Mont, c’est mille vies
Il y a la mienne, aussi.