J’ai traversé la montagne pour cueillir des châtaignes

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Les roses remontantes d’un été encore indien …

 

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Revest du Bion, un petit village perdu entre Simiane et Albion ….et sa châtaigneraie …

Plus de 10000 visiteurs s’y rendent pour la fête des châtaignes et c’est quelque part … fou … je n’imaginais pas autant de monde perdu dans la Montagne.

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J’ai même croisé mon kilt du jour … non non pas du Clan Fraser, mais en kilt.

 

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On a ramené quelques châtaignes pour l’hiver, pour faire des confitures et des recettes sublimes …

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La sécurité rurale telle qu’on la coincoit chez nous …

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et mon Luberon qui se rapproche un peu plus de nous ….

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Rustrel, bientôt Apt et Lourmarin, et bientôt à la maison, allumer un feu, faire griller les châtaignes, faire des pancakes, les tartiner de crême de marrons et boire un muscat frais, elle n’est pas belle la vie ? … Bon début de semaine à vous.

si vous avez envie de découvrir la fête de la châtaigne c’est par ICI

Les gens de Belle Etoile

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C’est l’inauguration très officielle, avec les grands officiels, des rues de Belle Etoile, depuis 1981, elles n’avaient pas été refaites, ca fait tout propre et tout neuf, c’est même irréel. et moi, je me souviens, ils sont encore là, les gens à qui j’ai cassé les oreilles en vélo, puis en moto … certains sont parti loin, vers ce que certains appellent le ciel. Et d’autres sont toujours là, frolant même les 100 ans, je fais le bilan, et quel bilan, un rien m’amuse et les souvenirs vont bon train, il est vrai que la roue tourne et c’est si bon de le savoir … et j’ai aimé les prendre en photo, j’espère qu’il ne m’en voudront pas, parce qu’ils ne sont pas des petits riens, ils font partie intégrante de mon histoire, celle qui s’écrit avec un tout petit h, dans un coin perdu du Luberon. A l’époque où nous étions peut être une dizaine, et que les pièces rapportées s’intégraient en douceur, sans faire de bruit, et sans ouvrir leur g …..e, mais ça c’était avant.

Il en manque, et je me rattraperai, un jour, je ferai une exposition des portraits des gens de chez moi.

 

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Les brumes

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Ca me fascine chaque jour, la sérénité, le calme, la douceur de l’instant, quand la Provence se donne des airs de Toscane dans les brumes matinales. J’écoute la radio, dans ma voiture, j’écoute la bétise humaine, et je regarde …. certains ne peuvent même pas imaginer un pays en guerre, certains ne voient que leur petit monde, refusant le moindre partage, refusant de tendre une main, je sais que le « aide toi et le ciel t’aidera » est vrai, mais il y a des jours, où l’humain est si pauvre, pauvre de toute humanité, que je ne sais que penser, et je ne pense plus et j’essaye de comprendre pourquoi, pourquoi ce sont ceux qui en ont le plus besoin qui aident les autres, peut être parce que eux,  ils savent, ils auraient aimé un jour qu’on leur tende une main.

Je vous laisse dans mon matin de Provence, de ceux que je vous souhaite de découvrir chaque jour de votre vie, de ces matins qui ne s’achètent pas et qui pourtant sont si rares, les matins de paix. Je vous souhaite la paix, dans vos pays, dans votre monde, dans vos vies.

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Il voulait que je le prenne en photo

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J’ai déambulé dans ma rue, entre midi et deux, sous la pluie, j’en avais envie, j’avais besoin de laver ma tête, sous une bruine d’automne, la rue, vide, silencieuse, désertée par les humains, partis déjeuner … je scrutais les vitrines comme un anthropologue, fixant pour la postérité les petits riens aux prix quelquefois excessifs … il était là, assis sous un porche, un sandwich dans les mains, une bouteille dans son sac, il m’a crié de l’autre côté de la rue, prenez moi en photo, je me suis exécutée, lui disant que je ne pourrais lui donner la photo, il « m’en dit » (lapsus révélateur) il m’a dit, je m’en moque, je veux être sur votre photo, je veux que vous ayez une photo de moi.

Et il m’a raconté, que jeune, il avait un très bon Nikon, un Nikon de l’ancien temps, de ceux qui avaient des pellicules et des négatifs avec des petits trous pour accrocher les engrenages, et qu’il aimait partir à la montagne, dans le Queyras, faire de la macro, les edelweiss et les fleurs des montagnes, il m’a raconté aussi des histoires de marmottes, alors je l’ai écouté … , des histoires de marmottes mangées par les bergers, j’ai écouté encore et encore, imaginant son Nikon, pendant une transhumance d’un autre temps et je suis repartie, sa photo dans mon appareil. Le soleil est revenu ce soir, et je me demande, où est ce qu’il est en ce moment même ? je me suis attardée, est ce bien raisonnable ? Et si les petits riens c’était aussi prendre le temps, de dire aux gens qu’ils existent ? Juste avant de leur porter un pot de chrysanthèmes sur leur tombe, et si c’était seulement celà …. Alors demain ou vendredi, je ferai plus attention aux êtres. Elle est floue ma photo de lui, peut être aussi floue et embuée que mon regard au moment où je l’ai prise.

 

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Automne, châtaignes et petit moment souvenirs.

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Le soleil aura du mal à se lever ce matin, tout comme moi, le ciel est plombé comme le tablier d’un manipulateur radio … il n’y aura pas de lumière et mon matin va être nostalgique, sans couleur comme mes photos. J’émerge tranquillement de mon week end varois, où Fred m’a offert des bogues de châtaignes, je vois déjà les esprits chagrins, mais que peut elle faire de choses aussi inutiles … déjà planter les marrons pour avoir un bel arbre pour les générations futures, des grandes montagnes des Alpes Maritimes (c’est où elle habite Fred) et ensuite, quand on a une fille qui est née dans le Pacifique et une autre qui a vécu les premières années de sa vie au Moyen Orient, ce ne sont pas les châtaigniers qui courent les rues, elles ont vu plus de palmiers que de platanes. Et comme leur mère (votre servante)  n’est pas loin d’Alzheimer et qu’elle sait qu’il y a un bois de châtaignier à quelques kilomètres de la maison, mais qu’elle ne sait plus comment y aller …. trop petite quand son grand père partait avec elle les ramasser, pour se souvenir du chemin … ben voilà, elles ont vu de prês des bogues qui piquent …. Et moi, je prends mon café tranquillement dans un Automne qui s’installe vraiment … imaginant les forêts de châtaigniers d’une Ardèche pas si lointaine berceau de mon père, me disant qu’il va falloir que j’y aille sous une pluie battante.

Belle journée à vous, une bogue de châtaigne et je redeviens enfant.

 

 

 

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