Flânerie, enfin presque

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Je vide mon atelier, pour mieux le ranger. En passant d’un côté de l’autre de la maison, j’arrange un peu les fleurs de la passion, qui commençaient à s’enchevêtrer dans la vigne vierge. Je regarde les semis de monsieur, je les sors pour qu’ils prennent un peu le soleil. Il les chouchoute et j’en prends soin également, Surtout mon persil très timide sous sa cloche de verre. Les pivoines de l’atelier forment un haie douce, je les aime. Il faut que je tonde dans ce coin pour vous montrer comme c’est joli.

j’ai planté des grimpantes aux pieds des échelles, j’espère que cette année elles pousseront.  J’aime la maison qui se camoufle derrière l’églantier, anticipant les chaleurs de l’été qui approche à grand pas. Le premier des seringats a fleuri.  Les arbustes à fleurs s’éclatent et moi aussi.

Je fais toujours la même ballade du matin. Le jardin m’attire irrésistiblement dehors, je me dis que vous allez vous lasser. Mais j’y découvre toujours quelque chose de nouveau. Ce matin les artichauts sont là, je ferai un petit rien spécial artichauts.

J’ai mis les tapis de l’atelier sur le gravier, pour les nettoyer à grandes eaux et au balai brosse. Ils ne sont pas perdus pour tout le monde. J’ai des chiens de luxe. Au jardin of course mais sur des persans.

Je ne vous ai pas dit, j’ai des marguerites, des vraies, celles de « je t’aime, un peu, beaucoup ». J’avais semé l’année dernière dans une jardinière des graines de Reine Marguerite, la jardinière, rien, nada, pas la moindre pousse verte, un gros orage et la jardinière s’est décrochée du vieux vélo. J’ai tant bien que mal remis la terre à l’intérieur. Et cette année, trois pieds ont poussé autour de ses roues. Donc voilà j’ai des marguerites dans mon jardin. Ce que la nature veut, la nature peut et sans aide de l’humain.

 

Je retourne vite à l’atelier, sinon je n’aurais pas fini, l’objectif que je me suis fixée pour ce soir.

A demain peut être ou après demain. C’est difficile pour moi, la reprise des petits riens, j’ai l’impression d’avoir oublié comment faire.

 


 

 

 

Pause méridienne

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Mes pauses méridiennes étaient un peu tristounettes, buller dans la voiture, en lisant ou brodant, en gros 90 minutes à ne rien faire. Et puis j’ai pris la voiture, et je me suis dis que si près de la Durance, je devrai bien trouver par où y accéder. Je me suis promenée d’abord dans les champs, et puis j’ai suivi un beau canal tout bétonné, mais ce que je cherchais, je l’avais à quelques minutes de moi. Un endroit à l’ombre, sans bruit de chantier, sans poussière, au calme, en pleine nature. J’ai découvert La Gravière, qu’est ce qu’une gravière « Le site  est un chapelet de plans d’eau le long de la Durance, formé à l’époque des extractions massives de granulats dans le lit mineur de la Durance, il constitue aujourd’hui une zone humide majeure pour la biodiversité » ca c’est ce qu’ils disent sur le net. J’y ai découvert des tonnes d’oiseau, des myriades de grenouilles, on dit même qu’il y a des castors. Alors je pense que je vais y passer quelques moments pour essayer de les apercevoir.  Il va surtout falloir, un que je mette des chaussures adaptées, deux que je ne n’oublie pas de mettre une alarme pour retourner travailler, parce que perdue dans mes recherches de petits riens, je risque de zapper l’heure.

Je pense que je vais vous y amener très souvent, à la découverte de la flore et de la faune.

Je vous souhaite un bon week end. Et oui, je suis en week-end, mardi et mercredi pour moi. Je vais ranger l’atelier. Bonne journée.

Avant de partir travailler

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Je regardais le jardin, me promenant, d’un côté de l’autre, pour demander à chaque plante si tout allait bien, les simples sont là, majorlaine, sarriette, thym, angélique, myrthe, herbes à curry, la valériane,  la bourrache …. le fenouil et les nigelles sont tous mousseux, aériens. Des boutons de nénuphars sont en train d’effleurer la surface de l’eau, ça devrait être pour bientôt. Les pieds mouillés dans mes claquettes, je regarde le ciel et découvre trois montgolfières, c’est presque magique dans le silence du matin. les sureaux sont en fleurs, le potager attends le passage des saints de glace, les semis sont magnifiques, je vous montrerais tout ça un de ces jours. j’ai essayé de planter au bord du bassin, pour cacher le plastique moche, une bonne nouvelle, une grenouille a plongé. j’ai oublié de prendre en photo, le romarin et la menthe, ça sera pour une autre fois, j’espère qu’elle ne m’en voudront pas. J’aime les simples, et je les chouchoute, peut être un jour nous aurons besoin d’elles.

Je flâne le nez au ciel, il faut que j’aille me jeter sous la douche, pour partir au travail, je vais éviter d’être en retard,  c’est mon week-end, comme un week-end sur deux, on s’y adapte. le maréchal-ferrand ne va pas tarder. Je n’aurais pas le temps de le voir travailler, les juments ont besoin d’une pédicure.

Bon week-end le monde, bon week-end mon monde.

PS : Il y a eu six montgolfières.