J’ai un peu délaissé « mes petits riens » en écrivant quelques mots sur Facebook et Instagram, vraiment quelques mots et tout juste de quoi dire à mon monde que j’étais encore vivante, j’avais abandonné ce refuge tant aimé qu’est mon blog. Ce matin du 20 novembre, j’étais inspirée :-) certainement au point de me faire piquer mes mots par une dame qui devait ressentir la même chose que moi, j’avoue avoir un peu de mal avec les personnes « non inspirées » et surtout « sans grande personnalité » qui accepte bien volontiers des compliments du genre « que ton texte est beau » sans démentir en aucune sorte.
Je disais donc, que j’avais écris ce petit texte, que je pense toujours :

« En me faisant oublier du monde, parce que j’en ai envie et par la force des choses, le monde m’oublie, il me permet de m’enfuir à tire d’ailes loin des réseaux sociaux, loin de leurs vies, loin de leurs préoccupations. Je file, je m’éloigne, je disparais petit à petit, peut être pour m’ouvrir à d’autres lieux, d’autres projets, d’autres lumières, dans tous les cas je l’espère.
Le jour se lève, je prends un café, j’allume une cigarette … je regarde au travers de mon écran le monde qui s’agite autour de moi, tout ce qui faisait mon monde d’avant me semble dérisoire, insipide, réchauffé, tout me semble avoir vieilli, être dépassé. Je lâche prise.
Bonne journée le monde.
« Se connaître soi-même, c’est s’oublier. S’oublier soi-même, c’est s’ouvrir à toutes choses. Dôgen »
Je me suis faite oublier du monde, car j’ai repris un travail contre monnaie sonnante et trébuchante, un travail qui me touche malgré tout et qui devient au fil des jours plus important. Depuis quelques mois déjà en plus de mon travail, je fais du bénévolat pour une oeuvre caritative et vous ne pouvez même pas imaginer comme c’est bon de penser à autre chose que son petit nombril, et de pouvoir se recentrer sur l’essentiel.
Ce matin, le jardin est un peu à l’abandon, le gel a fini de figer les dernières fleurs, il fait très froid, mais le ciel est bleu comme jamais. Cette nuit, le Mistral ou la Tramontane hurlait des sons lugubres, on se croyait dans les hauts de hurlevent.
J’ai allumé un feu dans l’atelier, j’essaye de coudre des étoiles de Noël, ce n’est pas encore ça, mais ça va viendre. J’écoute comme toujours mes vieux vynils
Les plantes ont été rentrées et mon atelier se donne des airs de forêt vierge.
D’ailleurs en parlant de forêt vierge, un bébé chat est arrivé, par hasard et sans qu’on le veuille, petite Tara a été nourri au biberon depuis plus d’un mois, elle commence à vivre une vie normale de bébé chat et surtout de prendre les plantes vertes pour des arbres, elle a une vie intérieure intense et joue et vit du matin au soir des aventures délirantes . Je n’ai que des chats, quelqu’un m’a dit un jour, les chattes sont plus calmes, plus calines, plus douces …… euhhhhhh ce petit chat est un diablotin.
Les Amarylis ont fleuri, le soleil joue avec les légumes sur la table, cet après midi je passe chez le fleuriste, et je ferai un bouquet de fleurs pour le plaisir, je continue à courir les brocantes pour chiner de vieux bocaux pour ma future cuisine.
J’espère que vous serez heureux de me lire, je suis heureuse de revenir parmi vous. J’ai pris un peu de temps pour relire mes petits riens depuis plus de 10 ans, j’étais quand même sacrément en avance sur mon temps et ça me fait sourire.
Bon week end à tous, et peut être à lundi ou mardi, ou dimanche qui sait ?



















