Je déclare ouverte la saison des nénuphars, des Nigelles et autres bestioles

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Chaque année, c’est un moment magique, l’arrivée des fleurs de nénuphars et des nigelles, les fleurs s’ouvrent quasiment en même temps et le jardin se pare de rose et de bleu. Je ne sais pas pourquoi, mais les fleurs de nénuphars me ramènent dans le passé. Peut être un livre de conte pour enfants où Poucette ou une autre créature incertaine vivait dans une fleur sur l’eau. Je ne sais pas vraiment, mais la poésie du nénuphar est ancrée dans ma mémoire.

Les nigelles dans leur délicatesse sont aussi propices à la rêverie. Délicates et échevelées, on dirait qu’elles se réveillent ou que l’on vient de les surprendre au saut du lit. Chiffonnées, elles se dressent vers un ciel où elle se mirent et en prennent toute la palette.  Les insectes ne sont pas légion cette année, il y en a peu, certainement le froid, alors je les chouchoute, et les observe.

Aujourd’hui le ciel est noir de colère, comme si toute la rage qu’il contient va s’étendre sur nous. J’ai repris mes bonnes vieilles habitudes, enfilant un gros pull bien vieux, bien moche et détendu. Il parait que l’apologie du moche est tendance en ce moment, peut être que je suis tendance. J’ai filé dans mon atelier vous écrire ce petit rien avec un café.

Comme avant, comme il y a longtemps, avant que la vie m’emporte dans un tourbillon quotidien et matériel, avant que mes filles grandissent, je vous écris.  Dans l’atelier des tonnes de fournitures m’attendent, elles n’attendent que mon bon vouloir et le petit déclic au fond de ma tête, qui lancine et scande quelques mots « tu dois créer, c’est ta survie qui en dépend ».

Alors oui, je vais créer, aujourd’hui ou demain, la raison l’emporte souvent sur l’imagination, vais je aller au supermarché, il n’y a plus de croquettes pour les chats, vais je passer la serpillière sur un sol qui n’en peut plus des allées et venues animales et humaines. Vais je enfin poser mes fesses sur mon fauteuil et ouvrir ma boite à couture ? Vais je enfin donner naissance à cette multitude d’improbables qui n’attendent que ça ? De toute façon je dois nourrir la meute.

Demain je vous parlerai de l’exposition de patchwork de ma marraine et ses amies. Demain, demain est un autre jour … n’est ce pas Tara ? Le ciel gronde, le tonnerre s’entend au loin, faites qu’il n’y ait pas de grêle.

 

 

7 Responses

  1. rosy du Luberon

    oups !! c’est le déluge, tant mieux pour la terre et la végétation…tes photos sont  » sublimes » …oui , et alors ? mot très employé pour un oui et un non, …..et crois moi tu es tendance , la preuve en est que tu fais des émules, continues de tracer ta route, sans regarder certaines choses, c »est ta vie , pas celle des autres, gardes la bien et ne changes pas. Belle journée à toi, sous un ciel très noir noir.. mais il le faut alors on va créer dans nos ateliers..c’est trop bien comme disent les « djeunes »…

  2. Carole Houde

    Juste magnifique tes nénuphars, il y a plein de vie dans tes beaux bassins tes Nigel’s aussi sont mignonnes, merci pour ce moment agreeable lire et admirer

  3. Christine

    Douce chronique du quotidien agrémentée de jolies photos

  4. F@bienne

    Que c’est beau, cette nature dans ta bulle de Provence! Merci …

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