Le jardin des utopies, le livre qu’il faut avoir pour rêver son jardin (pas comme le mien)

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C’est en Bretagne, plus particulièrement à Fougères que ce livre nous emmène, ce livre est une merveille, il est une ode à la terre, à la nature, au monde.  Poésie, techniques, rêves, tests concluants ou pas, tout n’est qu’un appel à jardiner, à se créer un univers apaisant et serein, à se créer un jardin qui nous ressemble. Je l’ai commandé sur un coup de tête, en prenant connaissance de sa parution sur le compte instagram Le Jardin des Utopies, que je suis depuis un certain temps, car les tuteurs lit en fer forgé, les portes des étoiles en osier m’interpellaient vraiment, ce n’est pas mon genre (vous commencez à me connaitre) d’avoir une pelouse, des allées en béton et un jardin enfermé avec de jolies barrières ou des cailloux bien alignés

  Après avoir fait ma commande, j’ai fait des recherches et j’ai pu ainsi regarder un reportage d’Antenne 2 sur ce jardin extraordinaire qui ne ressemble à aucun autre, je suis entrée dans l’intimité du jardin tout doucement sans faire de bruit, j’ai bien sûr obligé Monsieur à le regarder, et j’ai donc vu le reportage deux fois sans me lasser.

Ce livre est une curiosité comme aime le nommer Adrien Lagnier, l’auteur. Chaque photo, chaque dessin sont dignes des plus grands naturalistes,  fenêtres ouvertes sur la liberté, sur la vie.

L’auteur se livre, livre ses souvenirs, livre ses aspirations, livre ses rêves, il nous offre sa terre et ses utopies, il partage, il essaye, il se trompe, il réussit, chacune de ses expériences nous permet de grandir et de nous rapprocher un peu plus du jardin idéal, le sien, le nôtre. Chaque échec de culture lui permet de rebondir et nous apprends à nous, qu’un échec n’en ai jamais vraiment un.  Mais est ce vraiment des utopies que d’atteindre un rêve ?

 

Merci à l’auteur, pour cette bible qui n’est pas prête de quitter ma table de chevet et mon atelier.

Je vous laisse découvrir ce livre, qui est je le répète vraiment, un livre à avoir dans sa bibliothèque. Je le crie haut et fort, il faut l’avoir (et je ne suis ni une influenceuse, et ce n’est pas du placement de produit, qu’on se le dise, je ne suis pas payée pour ça, vous me prenez pour qui là !)

 

Le reportage est ICI (prévoir une demie heure de bonheur)

son Instagram c’est LA

Et son site c’est PAR LA 

 

 

 

J’en profite pour vous glisser sournoisement quelques photos de mon potager en devenir, seuls les pommes de terre et les artichauts ressemblent à quelque chose. Monsieur a encerclé le jardin avec un filet orange d’un design d’une grande poésie (j’ai cru faire un attaque quand il a ouvert le carton), il faut le dire, pour que les poules ne puissent y aller, puisque ces demoiselles sont passé maitres  dans l’art des semis sauvages quand elles ne mangent pas les graines, (j’ai retrouvé l’année dernière un plan de courgettes sous un rosier).  Il est clair que le système ne fonctionne pas. Sinon comme toujours, on a des alliés de choix avec les chats et les tourterelles.

 

PS / Je ne remercie pas Monsieur Adrien Lagnier, l’auteur, à cause de lui demain je plante (j’essaye, enfin ma fille va planter) des patates douces.

 

 

Tara-paisée

 

Et le meilleur pour la fin (s’il te plait Ô grand seigneur du Meta, fait que mon mari ne voit pas ce qui se passe après) …..

 

feu les pommes de terre

#collectiondegrossesfessesdepoules

La chatte sur un toit brulant ou … Tara-lpiniste

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Ce n’est pas un chat, c’est un boulet, c’est plutôt une chatte d’ailleurs (stérilisée et pucée comme toutes nos bestioles). Elle est la dernière arrivée, elle est la seule d’une meute de chat (9 ou 10 on ne sait plus très bien, tant ils arrivent de partout, les anciens ramenant leur copain, on mange trop bien à la cantine). Elle doit avoir un petit côté Nelly Olson car aucun chat ne veut jouer avec elle ou semble désabusé, soufflant presque de dépit lorsqu’elle apparait. Mon mari est l’humain de sa vie, elle se love, le regarde d’un air énamouré, elle se colle sur lui pour ne plus le quitter, se roulant à ses pieds, ronronnant ou chipotant sous l’air totalement courroucé des chiennes estimant qu’elle n’a aucune tenue.

Lorsque monsieur est absent de la maison, Tara ne me quitte pas, je l’ai dans les jambes du matin au soir, en cuisine, au jardin, à l’atelier. Sauf ce matin là, où elle décida d’un commun accord avec elle même de passer par un fenestron de l’étage pour se la jouer « fantasia », genre hippopotame qui fait de la danse classique sur le toit, faut être honnête elle n’est pas très douée en entrechat. Après son ballet improvisé, surveillant d’un oeil les tourterelles perchées sur le vestige de l’ancienne antenne de télévision, me la voilà, toquée d’une crise d’amnésie, ne se souvenant plus par où redescendre.  Au bout d’une bonne demi-heure de miaulements de désespoir, m’interpellant dans des gémissements de Drama-Queen et des plaintes inhumaines (normal c’est un chat).  Je demandais de l’aide à monsieur qui travaillait au fond du champs. N’écoutant que son esprit chevaleresque,  il alla chercher une échelle et c’est au moment précis où il posa l’échelle sur le toit, que la féline retrouva la fenêtre.

Ceci est un véritable petit rien du quotidien qui aurait pu s’intituler « je voulais simplement boire mon café dans le jardin tranquille ». Mais on ne s’ennuie jamais avec les animaux, vous le savez bien.

Je voulais juste garder ce moment de fou-rire, me souvenant des mots plus ou moins châtiés de monsieur avec son échelle, et de l’air de la chatte revenant au jardin, mine de rien, pour s’improviser chatte de berger et faire circuler les poules et se camouflant sous les artichauts (Tara-rtichaut) pour attaquer la moindre coccinelle en vol.

 

 

 

 

 

 

 

Imparfaits

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L’imperfection est dans mon jardin,  comme elle est dans ma vie, les tables sont de guingois, les fleurs poussent n’importe comment.  Je n’aime pas les choses neuves, j’ai besoin d’utiliser les choses jusqu’à leur désintégration totale et encore. Un vieux lampadaire rouillé m’émeut autant qu’un seau en ferraille percé. Là où vous voyez des encombrants qui devraient partir à la poubelle, moi j’y vois un objet qui raconte une histoire, une brève brèche dans le temps. Là où vous ne voyez que décrépitude, moi je ne vois que poésie.  Une statue aux jambes plus ou moins bancales, des pierres amoncelées et qui ne servent à rien, un lustre qui devient perchoir à tourterelles, une chaise longue grisée par le temps qui passe. Un vieux tonneau mangé par les intempéries qui a failli faire son dernier voyage dans un feu de joie et qui finalement, vient d’avoir un sursis. Le vélo de Monsieur F. mort il y a au moins 100 ans (au moins) qui tiendra une saison de plus. Et chaque point de rouille, chaque peinture écaillée m’apportent une paix extrême celle de ce temps inexorablement qui me rattrape.  La douceur des objets que l’on ne veut plus m’apporte un instant de sérénité dans mon jardin et quelquefois aussi dans ma maison. J’ai pris mon café au jardin ce matin, et j’ai écouté roucouler les tourterelles, pialler les petits oiseaux, mésanges et rouge-gorges gras comme des moines (pas très gentil pour les moines)  à force de piller les graines des poules. j’ai écouté les plongeons des grenouilles à mon approche, et leurs coassements de bonheur dès un brin de soleil levé. J’aime ces imperfections qui sont aussi les miennes, celles qui font que je n’aime ni retoucher, ni filtrer mes photos, je vous montre juste ce que je vois, avec peut être un peu l’art du recadrage. Parce que le cadrage c’est la vie … enfin presque. Dans ce monde où la perfection sur les réseaux sociaux est de mise et quasiment obligatoire, j’aime mes imparfaits autant que  mes improbables, parce que la vie n’est pas perfection, la vie est trop insolente pour être parfaite.  Bon début de semaine à tous.

Je vous souhaite un bon lundi, les lundis de mai qui ressemblent à des dimanches, je les aime par dessus tout. Je vais nettoyer les vieilles Dame Jeanne qui vont reprendre du service

Tant qu’il y aura des grenouilles … et des hommes nus

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Le jardin, le bassin reviennent à la vie, c’est le moment pour rester dehors, après il fera trop chaud. Tant qu’il y aura des grenouilles, il y aura la vie. J’aime les voir, les entendre ces grandes philosophes que je n’ose déranger dans leur mode contemplatif. Pour qu’elles puissent contempler et enrichir leur culture, je leur ai installé une statue.   En ce moment, c’est la période « statues », par la force des choses. Un jour j’ai acheté une statue, une Diane je crois, ou une Vénus, bien incapable de vous dire qui elle est … et ce jour funeste, le vendeur, m’apporta trois statues, en me disant c’est compris dans le prix, je me retrouvais avec un Putti pardon un Putto joufflu servant de fontaine et …. à mon grand désespoir David, oui oui le David, celui dont j’ai été amoureuse dès mon plus jeune âge, celui de la plage du Prado à Marseille, celui de Florence …. le David de Michel Ange … Il est kitch à souhait, je ne pouvais que le mettre près du bassin, pour la contemplation des grenouilles et en le regardant mieux, alors que ça fait trois, quatre ans qu’il est enfermé le bougre, que vois-je ?  David a un cache sexe, vous avez bien entendu, un cache sexe, une feuille de vigne, le cache sexe d’Adam …. je suis pantoise, mais David, mon David, il est à poil, m’enfin …. mais que vont contempler les grenouilles ?

En fait, plus je le regarde, plus je me dis que c’est laid, une statue à cet endroit là. Mais il est posé et très lourd. Tout le monde va pouvoir en profiter du cache sexe de David, surtout les touristes, oui, oui ils sont là … ils passent et repassent sur la route, on les reconnait à quoi ? Mais parce qu’ils ne disent pas bonjour, m’enfin, vous aviez oublié depuis l’année dernière.

Sinon tout va bien, les artichauts pointent leur nez, les poules se prennent pour des danseuses étoiles, « un coup la tête, un  coup le cul ». Où il y a des grenouilles, il y a des chats, la nouvelle pierre posée près du bassin est devenue une pierre à chats.  Et puis les Banks commencent à fleurir, tellement énormes qu’ils ont fait s’effondrer la treille.

j’ai sorti tous mes rébaladis en ferraille , et finalement avec des pots de fleurs dedans ce n’est pas si moche que ça. Victoire devient folle, je suis devenue donneuse d’ordre, mets ce pot là, non retire le, mets la statue à la place, déplace moi ça, va me chercher ce pot … je me sens chef … j’en profite ça ne devrait pas durer longtemps, je n’insiste pas pour déplacer David, je vais me le prendre sur la tête.

Une journée au jardin s’achève avec une terrible question … doit on se débarrasser de David ?