Inspiration

Êtes vous Miss Marple ou Mary Poppins ?

L’irrésistible Carpet Bag ou le sac du pauvre,

Un peu d’histoire, voulez vous bien ? Avec, l’expansion rapide des chemins de fer dans les années 1840, les voyageurs de toutes classes sociales furent nombreux, il y avait donc une urgence à créer des sacs de voyages bon marché, loin des malles cabines des passagers de l’Orient Express (d’accord l’Orient Express c’est en 1883, mais je ne trouve plus les noms des paquebots). Des milliers de Carpet bags ont été ainsi fabriqués avec de vieux tapis d’Orient de récupération, un peu de travail de sellerie pour les anses, ils existaient dans toutes les tailles, peu onéreux, ils étaient vendus entre 1 et 2 dollars pièce.

Dans les années 1860, des centaines de Carpet Bag ont voyagé au bras d’hommes et de femmes de classe moyenne, ils furent en fait les premières valises produites en grand nombre, en Europe et aux Etats Unis.
Aux Etats Unis, pendant la guerre civile américaine (la guerre de Sécession – 1861-1865) et jusqu’en 1870, les Carpet Bag permirent d’identifier les voyageurs ou plutôt les étrangers.

C’est durant, la période de reconstruction, alors qu’il était possible d’acheter une exploitation agricole dans le Sud pour 25 dollars qu’apparut le terme de Carpetbagger. Ces opportunités de faire fortune attirèrent beaucoup de voyageurs pauvres qui oeuvrèrent à remonter le pays, d’autres peu scrupuleux, et des aventuriers de toutes sortes venant du Nord (Yankees), vu comme des occupants par les Sudistes. Parmi d’honnêtes travailleurs peu fortunés et plein d’espoirs, il y avait aussi des artistes, des escrocs, des politiciens véreux, des magouilleurs en tout genre toujours identifiés et catalogués dès leur descente du train ou de la diligence par leur Carpet Bag, ils furent appelés péjorativement par les Sudistes convaincus « les Carpetbagger », terme peu glorieux, et qui restera une insulte durant des années, vis a vis des blancs du Nord, faisant alliance avec des esclaves affranchis ou des hommes étrangers au Sud, prêt à tout pour le pouvoir.

Aujourd’hui pour le dictionnaire, le terme de Carpet Bagger désigne un «outsider de la politique », ou plutôt un homme venu d’ailleurs s’installant dans une ville ou village et désirant s’attirer les bonnes grâces d’une population en briguant des postes à responsabilités dans l’administration politique, sans aucune autre intention que sa propre ambition à accéder au pouvoir et à l’argent.

Tout cela pour vous dire que les Carpet bags sont toujours fabriqués, non plus avec de vieux tapis, et leur prix a largement dépassé le 1 dollar symbolique, je vous laisse chercher et découvrir les prix des collections, quand on pense que c’était les sacs des migrants.

J’adore quand Miss Marple sort son tricot du sac,

et les pouvoirs magiques de celui de Mary Poppins.

Celui de Maria dans la mélodie du bonheur ….

Ou celui de Yentl ..

C’est pas tout, mais il faut que j’aille me coudre un carpet bag ? Et vous ?

12 commentaires

  • Anik

    Super la definition du carpet bagger.
    J’aime beaucoup le 1er sac, au dessus du titre, mais les fermetures sont compliquées, dommage, je ne saurais pas faire !
    Merci pour l’article

  • Christa

    Souvenirs souvenirs…. :-)))) Je suis curieuse: votre carpet-bag miniature, il a vu le jour?
    Bon week-end printanier

  • Mamillon du Luberon

    Il va bien falloir s’y mettre , j’ai tout ce qu’il faut pour le faire, …… mais je n’ai toujours pas encore trouvé le moment favorable pour faire ce sac de voyage .. d’ailleurs en ce moment je n’ai pas d’envie ni de goût pour commencer quoique ce soit… qui sait ? Peut être un jour ?

  • Carole Houde

    On!!! Merci ! J’ai bien aimé tout cette histoire de ces sacs <3 je ne connaissais pas <3 un peu plus de savoir pour moi grâce à toi :)

  • Perrier hélène

    Merci d’avoir éclairé ma lanterne d’autant plus que mon gd’père en possédait un magnifique en tapisserie .C’était dans les années dans les années 1880 et il en a eut l’utilité bien longtemps lors de ses nombreux voyages .

  • lamichbrod

    ils sont magnifiques, une fois de plus « belle âme » tu nous a appris l’histoire comme je l’aime.
    bises de la franc-comtoise