Vent d’Est

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Marin un jour, marin pour toujours, il suffit de peu pour que mon âme redevienne bleue, ou grise ou verte selon les humeurs des flots. J’ai glané sur la plage des trésors infimes,  mon esprit s’envole, mes rêves s’entrechoquent, je rêve d’histoires d’amours, de capitaine aux longs cours, de départs, de retours, d’îles lointaines ou si proches, du goût du sel sur mes lèvres, je rêve en marchant dans la tempête, une téméraire se baigne, des enfants courent ou se balancent en regardant l’horizon, j’évite les vagues et respire les embruns, j’y suis heureuse. Dans mes jeux imaginaires,  je tresse des colliers de posidonie, je crée des parures de coquillages pour des reines aux pieds nus, je tricote des pelotes d’algues,  j’invente le destin funeste des bois flottés, usés et taraudés par les  remous. Fait il froid ? Je ne sais pas, le vent d’Est souffle en un tourbillon incessant, le début d’un cyclone ou la queue d’une tornade, on ne sait plus très bien, d’énormes esquifs mouillent au large, il ne prendront pas la mer, pour l’Orient, pour là bas où le pétrole coule à flot, pour le pays des mille songes. Mille étoiles brillent dans le sable, perles de quartz et de micas, oraison funèbre pour les poissons et coquilles mourants,  J’entre dans le café qui domine la grève, le maître des vents nous y accueille, il souffle doucement sur ces doigts, on s’y restaure, on s’y réchauffe, mais je m’enfuis laissant à table les frileux, je retourne à la grève, irrépréhensible besoin d’y courir, je suis la coureuse des grèves, je suis libre, je suis la glaneuse de rivages, je cultive les algues, je prends soin des poissons, j’affronte la houle, car  je suis avant d’être un marin, jardinière de la mer. Amiral, la mer me manque, mais vous le saviez déjà.

Et puis ce bruit des vagues qui couvrent tous les bruits sans que nous en soyons conscients, il éteint tous les sons, comme il peut effacer tous chagrins d’une vie.

L’entendez vous.

 

J’aime la musique des vagues,  la partition du vent, qui jouant dans les filins des bateaux compose une symphonie irréelle, j’aime le chant des mats.

 

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Vent d’Est

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Rouge comme le soleil couchant

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A Sainte Marie les Mines, j’ai eu envie de rouge, en visitant l’exposition de Rhinetex, envie de rouge et blanc, comme avant. Pas si facile à travailler, quand on passe sa vie dans le beige et le nacré, mais bon, je ne désespère pas qu’un jour, je ferai un magnifique patch classique, rouge et blanc, même si j’ai une tonne de blocs en Redwork à monter, et vous quels sont vos blocs traditionnels préférés ?

 

Rouge
Comme un soleil couchant
De Méditerranée,
Rouge
Comme le vin de Bordeaux
Dans ma tête étoilée,
Rouge
Comme le sang de Rimbaud
Coulant sur un cahier,
Rouge
Comme la mer qui recouvre
Le désert de Judée.

 

Jusqu’au 2 septembre 2018, exposition « mémoire provençale » à Grambois

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C’est dans l’ancienne forge de Monsieur Chanus, ce lieu exceptionnel empreint de tant d’histoire, que se réunit l’atelier d’art gramboisien.  Sa fille Nicole Borras qui accueille les membres de l’atelier, a eu la merveilleuse idée de présenter sa collection personnelle et familiale de vêtements anciens, un vrai ravissement,  on apprend qu’un jupon transmis de génération en génération a servi pour quelques mariages, on écoute amusé l’histoire de la naissance de jumeaux, pour lesquels il a fallut dupliquer la traditionnelle robe de baptême,  on chemine dans la vie,  des noces, à la lune de miel, on s’attarde pour une soirée au théatre et à l’opéra, on s’extasie devant le trousseau des nistons emmaillotés, on apprends qu’un jupon piqué fut transformé durant la 2ème guerre mondiale en robe de chambre, la conservation du patrimoine n’ayant aucun poids contre le froid et la pénurie, on découvre les imprimés des jupons de travail, et les indiennes des châles de cachemire.

C’est dans ce jardin extraordinaire que l’on touche doucement les points de piqure d’un jupon ou les broderies fines d’une brassière ou d’une robe d’enfant.

 

je vous laisse découvrir cette exposition, mot dont les lettres de fer découpées se jouent de la lumière pour s’étirer sur une ombrelle d’une belle dame d’antan,  clin d’oeil certain de l’ancien maître des lieux, le maître de la Forge. Dans la mi ombre, les couleurs explosent pour se retrouver, étonnées et heureuse sur la palette des artistes peintres … demain j’y retournais peut être et vous ?

 

C’est à Grambois et c’est jusqu’au 2 septembre tous les après midi, vous y rencontrerez les adhérentes s’adonner à leurs passions, peintures, aquarelles, dentelles à l’ombre du grand tilleul. Vous y découvrirez de douces faïences et de stupéfiantes sculptures, dans le calme apaisant de la Forge.

 

En savoir un peu plus ICI

 

Lundi joli

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Ce n’est plus vraiment les vacances, mais c’est encore l’été, ils s’en vont tous les uns après les autres, laissant nos routes, nos villages, nos lacs libérés, le bleu et la lumière se jouent de notre regard… dans le jardin toujours asséché, les hibiscus des marais essayent de survivre, les limaçons font des pyramides, et les rosiers s’imaginent encore au printemps, je regarde la vue de ma cabane, je commence à bien aimer, surtout lorsque ma machine à coudre se prend pour une jardinière.. Et le chantier qui petit petit prend forme, mon mari construit mon domaine. 

A l’heure où les grands fauves vont boire (photos by Po)

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A l’heure où les grands fauves vont boire, pendant que nous essayons de réduire au maximun la savane qui s’est installée pendant 7 mois après les passages incessants des engins de chantiers, en plantant ici et là des arbres et des fleurs …

 

vivement les vacances que je repeigne la cabane,

même si ce n’est pas une priorité elle vraiment moche comme ça.

Pauline photographie son monde, mon monde.

Je vous souhaite une belle journée dans cette ambiance douce d’animaux libres qui sortent de leur cachette après les heures chaudes de la journée, et avec un chaton un peu trop téméraire à mon goût.

 

PS / Je pense que mes filles me poussent un peu à reprendre quotidiennement les petits riens.

 

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Quand la nature décide …. seule …. mais vraiment seule …

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L’année dernière nous avons acheté 6 plans de courgettes chez un grainetier connu …. bilan nous avons eu 4 courgettes déprimées,  forts de ce cuisant échec, cette année pas de potager ,(aussi par manque de temps)

En sortant les juments, on a halluciné, presque un mirage,  un potager bio a surgit de nulle part,  a vu le jour dans le paddock des juments, je me demande bien qui leur a donné des épluchures de légumes à manger, certainement la dame a qui j’ai dit « Madame ce ne sont pas des poules …. « . Donc nous y sommes pour rien, nous n’avions rien planté, ni arrosé, mais il va certainement falloir maintenant… quand je pense que certains racontent que le crottin frais nuit au développement des légumes.

En fait nous avons inventé le potager en économie circulaire, enfin pas nous … les juments ……. en plus ce sont des espèces que nous n’avions pas planté l’année dernière.

Je suis totalement émerveillée …..

Je file planter mes sapins de Noël, 7 mois qu’ils attendent dans des pots, ils sont impertubables ….