Sur mon canapé

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J’ai passé 8 semaines sur mon canapé, j’ai attaqué la rééducation, ce n’est pas demain que je ferai un marathon. Je me suis fracturée la cheville le 11 mai, 7 semaines d’immobilisation, deux opérations, une belle plaque en fer,  une dizaine de vis et une vie des plus monotones, j’ai écumé toutes les séries TV, même sur Youtube. J’ai un peu brodé, un peu dessiné et un peu tricoté.   j’ai un peu lu. Pendant ce temps, mes filles, mon mari, me donnaient des nouvelles du jardin en prenant des photos. Je les partage avec vous. Ca ne va pas être facile de reprendre les petits riens tant que je ne marche pas correctement, mais je vais y arriver, je veux y arriver.  Pour l’instant c’est quitter les béquilles.  L’étape d’après sera de reconduire, le pied droit est primordial dans la conduite et sans voiture je suis perdue. Ca ne fait que 5 jours que j’ai quitté ma botte.

On a eu des naissances de ratatouilles dans les box qu’il a fallut déménager (la mère les a récuperé,  ils sont maintenant dans le tas de bois, ils mangent avec les poules et j’ai appris que les rats des champs montaient dans les arbres.

Le pré est redevenu un pré, il va falloir que je pense à y planter des arbres. Tous et toutes,  plantes, animaux et humains ont souffert de la chaleur, sauf les libellules et les grenouilles.

Je suis heureuse de vous retrouver, de retrouver mon atelier bien que très habité par la poussière et les araignées, je suis heureuse d’être parmi vous. Il va vraiment falloir que je m’y remette.

Bonne semaine à vous. Et si vous avez envie de suivre ces plus de 100 jours de galère c’est sur mon Instagram @labastidane

 


Flânerie, enfin presque

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Je vide mon atelier, pour mieux le ranger. En passant d’un côté de l’autre de la maison, j’arrange un peu les fleurs de la passion, qui commençaient à s’enchevêtrer dans la vigne vierge. Je regarde les semis de monsieur, je les sors pour qu’ils prennent un peu le soleil. Il les chouchoute et j’en prends soin également, Surtout mon persil très timide sous sa cloche de verre. Les pivoines de l’atelier forment un haie douce, je les aime. Il faut que je tonde dans ce coin pour vous montrer comme c’est joli.

j’ai planté des grimpantes aux pieds des échelles, j’espère que cette année elles pousseront.  J’aime la maison qui se camoufle derrière l’églantier, anticipant les chaleurs de l’été qui approche à grand pas. Le premier des seringats a fleuri.  Les arbustes à fleurs s’éclatent et moi aussi.

Je fais toujours la même ballade du matin. Le jardin m’attire irrésistiblement dehors, je me dis que vous allez vous lasser. Mais j’y découvre toujours quelque chose de nouveau. Ce matin les artichauts sont là, je ferai un petit rien spécial artichauts.

J’ai mis les tapis de l’atelier sur le gravier, pour les nettoyer à grandes eaux et au balai brosse. Ils ne sont pas perdus pour tout le monde. J’ai des chiens de luxe. Au jardin of course mais sur des persans.

Je ne vous ai pas dit, j’ai des marguerites, des vraies, celles de « je t’aime, un peu, beaucoup ». J’avais semé l’année dernière dans une jardinière des graines de Reine Marguerite, la jardinière, rien, nada, pas la moindre pousse verte, un gros orage et la jardinière s’est décrochée du vieux vélo. J’ai tant bien que mal remis la terre à l’intérieur. Et cette année, trois pieds ont poussé autour de ses roues. Donc voilà j’ai des marguerites dans mon jardin. Ce que la nature veut, la nature peut et sans aide de l’humain.

 

Je retourne vite à l’atelier, sinon je n’aurais pas fini, l’objectif que je me suis fixée pour ce soir.

A demain peut être ou après demain. C’est difficile pour moi, la reprise des petits riens, j’ai l’impression d’avoir oublié comment faire.

 


 

 

 

Pause méridienne

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Mes pauses méridiennes étaient un peu tristounettes, buller dans la voiture, en lisant ou brodant, en gros 90 minutes à ne rien faire. Et puis j’ai pris la voiture, et je me suis dis que si près de la Durance, je devrai bien trouver par où y accéder. Je me suis promenée d’abord dans les champs, et puis j’ai suivi un beau canal tout bétonné, mais ce que je cherchais, je l’avais à quelques minutes de moi. Un endroit à l’ombre, sans bruit de chantier, sans poussière, au calme, en pleine nature. J’ai découvert La Gravière, qu’est ce qu’une gravière « Le site  est un chapelet de plans d’eau le long de la Durance, formé à l’époque des extractions massives de granulats dans le lit mineur de la Durance, il constitue aujourd’hui une zone humide majeure pour la biodiversité » ca c’est ce qu’ils disent sur le net. J’y ai découvert des tonnes d’oiseau, des myriades de grenouilles, on dit même qu’il y a des castors. Alors je pense que je vais y passer quelques moments pour essayer de les apercevoir.  Il va surtout falloir, un que je mette des chaussures adaptées, deux que je ne n’oublie pas de mettre une alarme pour retourner travailler, parce que perdue dans mes recherches de petits riens, je risque de zapper l’heure.

Je pense que je vais vous y amener très souvent, à la découverte de la flore et de la faune.

Je vous souhaite un bon week end. Et oui, je suis en week-end, mardi et mercredi pour moi. Je vais ranger l’atelier. Bonne journée.

Avant de partir travailler

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Je regardais le jardin, me promenant, d’un côté de l’autre, pour demander à chaque plante si tout allait bien, les simples sont là, majorlaine, sarriette, thym, angélique, myrthe, herbes à curry, la valériane,  la bourrache …. le fenouil et les nigelles sont tous mousseux, aériens. Des boutons de nénuphars sont en train d’effleurer la surface de l’eau, ça devrait être pour bientôt. Les pieds mouillés dans mes claquettes, je regarde le ciel et découvre trois montgolfières, c’est presque magique dans le silence du matin. les sureaux sont en fleurs, le potager attends le passage des saints de glace, les semis sont magnifiques, je vous montrerais tout ça un de ces jours. j’ai essayé de planter au bord du bassin, pour cacher le plastique moche, une bonne nouvelle, une grenouille a plongé. j’ai oublié de prendre en photo, le romarin et la menthe, ça sera pour une autre fois, j’espère qu’elle ne m’en voudront pas. J’aime les simples, et je les chouchoute, peut être un jour nous aurons besoin d’elles.

Je flâne le nez au ciel, il faut que j’aille me jeter sous la douche, pour partir au travail, je vais éviter d’être en retard,  c’est mon week-end, comme un week-end sur deux, on s’y adapte. le maréchal-ferrand ne va pas tarder. Je n’aurais pas le temps de le voir travailler, les juments ont besoin d’une pédicure.

Bon week-end le monde, bon week-end mon monde.

PS : Il y a eu six montgolfières.

Orchidées et brindilles de bois

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J’ai toujours aimé le bois et vous le savez, pieds de champignons (si ca vous tente, j’en refaits) ou poupées à tête dure. J’avais envie depuis un certain temps de sculpter, sculpter est un grand mot, juste travailler le bois. J’ai déjà un scie à chantourner dont je n’ai jamais osé me servir. Alors pour mon anniversaire, j’ai reçu des couteaux à bois, une pochette trop belle, des gants et des outils très tranchants.  J’ai fait un essai très très vite, hier soir il me restait un peu de temps quelques pegdolls qui trainaient et me voilà en train de bidouiller dessus. Je crois que je vais aimer, en fait j’aime déjà. J’ai un peu redecouvert l’atelier qui est dans un bordel sans nom, ce week end je pense lui sera dédié en même temps que le jardin.

Une petite bonne nouvelle …. les orchidées fleurissent pour mon plus grand plaisir, je crois qu’elles se sentent bien là. Et puis j’ai glissé un photo au milieu … les Pâques des brodeuses, avec ma collection d’oeufs à repriser.

Bonne journée, je file au travail. Mais je penserai bien à mes têtes de bois et à vous.

A demain peut être. Wahooooou demain c’est vendredi, et pizza faite maison, comme depuis …. 30 ans. Bises à vous tous.


Je reviens en même temps que les Lilas

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Il y a bien longtemps que je ne suis venue par ici. La vie tout simplement qui nous éloigne des petits riens. Courir, travailler, revenir, faire les courses, laver, repasser et surtout l’envie.

Ce matin, j’ai eu envie de regarder mon jardin différement, malgré la fatigue,

J’ai beaucoup de travail, les herbes folles s’en sont données à coeur joie. Les pieds mouillés par la rosée dans mes sempiternelles claquettes, j’ai regardé.

Ce n’est pas parce qu’on ne photographie pas ses moindre faits et gestes que la vie s’arrête, elle continue, on mange, on rit, on pleure, on s’amuse.

Pâques a vu arriver chez nous en plus des oeufs en chocolat, des cocottes, non pas en chocolat, mais des cocottes en chair et en os. On les surveille en espérant que le renard et la belette, les oublient.

Chouchou, le chat sauvé après la mort de sa maitresse se porte bien, il semble heureux, et ne s’éloigne pas de son pré-carré.

Pour mon anniversaire, j’ai eu une volière ancienne qui a trouvé sa place parmi les pivoines. j’ai également eu des outils, dès que je peux j’essaye et je vous en parle. Je n’ai pas encore sorti les statues dans le jardin, mais ça ne saurait tarder.

Que vous dire de plus, que je suis heureuse que les élections soient passées, c’est un peu comme si je lisais à coeur ouvert, la haine des gens, leur colère que soit dans les médias et les réseaux sociaux, j’en prends plein la figure, et me conforte dans l’idée de m’éloigner de plus en plus.  Une rage qui me dépasse. L’Ukraine ne me laisse pas non plus indifférente, je surveille, je m’inquiète et je ne dis rien.

J’ai repris tout doucement mes broderies, calmement sans pression, un peu comme avant, avant quand je n’étais pas créatrice, je brode pour moi.

Je continue à chiner chaque semaine, cette semaine des bocaux anciens qui n’ont pas encore trouvé leur place.

 

Je crois que je vais remettre dans ma voiture mon appareil photo, on peut dire ce que l’on veut, un téléphone ne rendra jamais ce que l’on ressens sur une photo.

 

Et les lilas qui explosent. Un petit bouquet pour la maison. Et certainement un jeudi pour le bureau.

Je suis heureuse de vous retrouver. Je ne sais pas si mon envie durera longtemps. Mais j’avais vraiment envie d’écrire ce matin. Même si j’ai l’impression de ne plus savoir ni écrire, ni photographier.

Bonne journée à vous, c’était Nathalie, en direct du Sud de la France, en direct de la Provence, en direct du Luberon que l’on voit se dessiner derrière les pousses de mon platane.

 

A demain peut être.

 

 

 

Mes bonheurs d’hiver, mes plantes

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Je ne sais pas vous, mais  les plantes sont mon bonheur de l’hiver. Une fois rentrées dans la maison, elles s’éparpillent un peu partout, m’offrant une nature exhubérante alors que dehors elle dort.

Les amaryllis n’arrêtent pas, fleurs après fleurs ils nous ont offert presque trois mois de floraison. Les roses de Noël vont bientôt se retrouver dehors.  Et les plantes dites d’appartement qui attendent le printemps avec impatience pour se retrouver dans le jardin s’en donnent à coeur joie.

J’ai découvert avec bonheur que j’avais réussi à faire refleurir les orchidées, j’ai hâte vraiment de les voir s’épanouir. C’est la deuxième et j’en suis très fière.

Bientôt les bulbes iront remplir les jardinières, bientôt les amandiers seront en fleurs, bientôt … à l’air libre.

Même au bureau j’ai des orchidées. Je pense commencer une collection.

Ca me repose, ça m’apaise de les regarder, de les soigner de les voir grandir.

Je ne peux vivre sans plante, je peux me priver de beaucoup de chose mais pas de plantes. Elles sont mon repère dans ce monde de folie, elles sont mes amies, elles sont l’expression que la vie est belle, elles sont la nature, la terre, le monde.







Le brouillard du 3 janvier

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Tristounet le début d’année, nous qui avons l’habitude d’une tonne de soleil, tout est feutré dans le jardin, les juments n’ont pas l’air d’être dérangées, bien au contraire. J’ai raté la photo de mon rouge gorge qui venait voir curieux ce que je faisais. Je n’aime pas l’hiver, il apporte une mélancolie extrème. J’essaye de marcher un peu pour oublier mes muscles qui me font encore mal au moins jusqu’au bout du terrain. Saloperie de virus, on n’est pas encore sorti le cul des ronces. Les filles ont repris le chemin des études, je n’ai jamais aimé les voir repartir, je n’aime pas ça, je n’ai jamais aimé les rentrées des classes. J’ai besoin de les savoir en sécurité, sous mes ailes.  Je me souviens de l’époque de l’école à la maison où j’étais la plus heureuse et ces mamans qui ne supportaient pas leurs enfants pendant les vacances scolaires et qui hurlaient  de joie le jour de la rentrée. Ca n’a jamais été le cas pour moi et j’avoue ne pas comprendre. Mes enfants n’ont jamais été une corvée, ni une obligation, elles ont toujours été mon bonheur. Mon monde a toujours tourné autour d’elle. J’ai hâte d’aller mieux, je dors beaucoup, trop peut être. j’ai hâte de reprendre mon petit bonhomme de chemin. Encore quelques jours je pense.