Il a neigé sur Belle Etoile, tout est silencieux, les chats s’en donnent à coeur joie et jouent dans le pré … il fait froid, il fait très froid, la lumière est encore plus belle à l’heure où je vous écris, le ciel s’est teinté de rose, il va falloir que j’affronte le gel pour partir travailler. Belle journée à tous.
Dans ma rue, ils se préparent
Pour créer la magie de Noël, je me demande si elle sera présente chez nous cette année, on fera tout pour .. la vie n’a jamais été un long fleuve tranquille mais tout le monde le sait. J’ai aimé tant et plus me promener là, pendant mon enfance au moment de Noël, mais les commerçants ont changé, l’atmosphère a changé, les odeurs ont changé ou peut être est ce moi qui ai changé.
Belle journée à tous, bientôt le calendrier de l’avent et une première bougie dimanche.
Anniversaires
Elle a fêté son anniversaire, 25 ans qu’on se connaît, c’est mon amie … et je regarde son fils qui lui fête également le sien, il y a exactement 20 ans, je le cherchais partout, il s’était coincé dans ma cuisine et allégrement trempait les croquettes du chat dans la gamelle d’eau … le baby sitting avec lui n’était jamais de tout repos. C’est impossible que tous les deux aient cet âge, les années sont passées à toute vitesse et nous sommes toujours là à s’appeler quand ça va mal, quand ça va bien, à partager les bons et les mauvais moments.
Montaigne disait de son amitié avec La Boétie, parce que c’était lui, parce que c’était moi, et aujourd’hui cette amitié encore inexplicable, c’est tout simplement parce que c’était elle parce que c’était moi.
L’auberge du Broussan à Evenos n’a pas changé de place, la route sinueuse est intemporelle (et nauséante, je hais ses virages) , et j’aime ces journées où on se retrouve, juste pour le plaisir d’être ensemble, avec quelquefois un invité surprise, mais que serions nous sans les chats .. bientôt Noël.
Encore Bon Anniversaire à tous les deux.
Trésors d’armoire
Que restera-t-il de nous lorsque nous ne serons plus là ? Peut être une nappe à thé ou un napperon désuet au fond d’une armoire ou sur un vide grenier. Peut être qu’ils échapperont aux chiffons et quelqu’un les gardera précieusement ou les ramassera, trésors infimes d’une vie. Et je vois doucement, une dame tirer sur son aiguille, heureuse du travail accompli et je vois la brodeuse, broder ce qui sera ornement de son quotidien, charmant art populaire, de fil et de coton.
Ils sont là dans la vieille armoire en attente d’une nouvelle vie, un thé avec des amies … peut être, ou décoration éphémère sur un table de salon. Elles auront laissé une trace dans les mémoires, anonyme certes, mais une trace quand même.
C’est le temps des châtaignes
Revenir du jardin, frigorifiée par le Mistral, écouter le crépitement du feu … sentir l’odeur des châtaignes qui cuisent doucement …
virer les chats des fauteuils, pour s’installer à leur place, se brûler les doigts,
et tout doucement, se laisser envahir par la douceur du moment,
et pour un petit bonheur de plus, ouvrir une bouteille de cidre rosé.
Compétition
Elle s’habille, veste, pantalons et gant, elle prépare son arme, elle compte ses 40 cartons, elle s’installe au pas de tir. Et impertubable … elle s’enferme dans sa bulle et tire …. A côté d’elle, une tireuse qui chouine, qui se mouche, qui tousse, qui s’étale, qui se prépare, qui « yogate », qui fait ses mouvements de décontraction, ses exercices de respiration (avec les narines respirent, pas avec les bras, t’es pas un moulin cocotte) qui masse son équipière, qui pose dans son trolley, ses plombs, son coussin, qui les reprends, qui le repose, qui remets sa veste, qui l’enlève, qui la remets, qui pose « délicatement » un par un ses plombs dans une mousse alvéolée, Elle prend un malin plaisir à déconcentrer Mademoiselle Po, qui continue à une cadence lente et rythmé à faire ses cartons, et qui ne se déconcentre pas (J’en conviens, je l’avoue, si j’avais été à la place de ma fille, je la satellise à coups de crosse la « pro »…)
Résultat, bien plus qu’honorable pour une débutante … Graine de championne.
La fée Givrée est passée ce matin …
Sur ma route, en ce dimanche matin, quand les compétitions sportives vous éloignent de votre couette.
C’était magique, comme si une fée totalement givrée avait saupoudré toute la campagne, dans la lumière irréelle et matinale, les faucons encore endormis perchés au sommet des amandiers (chut ne le dites à personne, encore trois mois, et les premières fleurs apparaîtront). C’était si incroyable, que je me suis sentie obligée de m’arrêter. Au loin, un homme promenait ses chiens, à côté quelques chasseurs tirant on ne sait trop sur quoi, et juste à côté de nos oreilles. Pétards funèbres d’une cérémonie quasi foraine. Et la pureté de l’air, la clarté du ciel, ce Mistral implacable, qu’elle est belle ma Provence l’hiver.
JA de France Patchwork à Auriol
Toujours un immense plaisir de se retrouver, de partager de discuter. Je ne suis pas encore au top pour le petit ouvrage de la journée, mais finalement j’ai bien aimé quilter au coton perlé, je vais m’y remettre …
Merci à Christiane de son accueil. La salle n’était peut être pas très jolie, comme l’ont ralé les râleuses notoires, mais on s’en fout, on était ensemble.