Il s’incruste pour devenir un chat d’atelier …. me montrant le chemin du travail … brodeuse n’est pas mon métier, il est juste ma bulle de rêve, et je n’ai pas envie de rêver.
Je ne suis ni commerçante, ni une vendeuse de rêve, je les partage avec vous, seulement quand j’en ai envie.
Puis il s’échappe au jardin pour une petite ballade ….
J’ai crée un jet d’eau dans mon mini bassin, les grenouilles grossissent et ont doublé de volume, elles ne sortent que le soir … j’ai lu ce matin dans la presse,
que le droit à l’eau potable allait devenir un droit de l’homme, il était temps peut être …. 15 ans pour un droit fondamental.
L’herbe est brulée par la chaleur, la lumière est incroyable, comme si le soleil avait changé …. comme s’il voulait nous écraser.
Et le bruit de l’eau s’immisce dans ma tête …. le bruit de la vie ….
Les rosiers peinent de plus en plus à fleurir, asséchés de lumière.
Le ciel a la couleur de la Provence, il n’ose même pas le deuil …. il ne sait plus quoi faire.
les objets rouillées et récupérés attendent mon coup de peinture ….
Le félin court dans la savane … la terre est presque calcinée.
Et, je pense à cette enfant sous sa couverture morte de la folie des hommes, son doudou à la main, et je me dis que le jour où cette photo a fait le tour du monde, le jour où hébété de douleur personne n’a pu en détourner les yeux,
Cette photo qui dérange, cette photo si douloureuse, comment le photographe a-t-il fait la photo ? Elle me fera toujours moins mal que l’indifférence et la stupidité des marchands du temple qui continue leur commerce au coeur d’un deuil national.
Je crois avoir la réponse, au travers de l’objectif, nos sentiments disparaissent, on déshumanise l’instant et c’est notre oeil qui prend la place, cet oeil qui veut témoigner, qui veut montrer …. et qui veut surtout que personne n’oublie.
Je n’oublie jamais rien.