Les images

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Il fait un temps à ne pas mettre un chat dehors, d’ailleurs ils s’incrustent tous dans la maison. Et pour les photos ce n’est pas les conditions idéales.

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J’ai ouvert le carton à images, la boite que m’a offerte Isabelle, elle est toujours au top pour les cadeau, ma copine,  c’est ma Madeleine de Proust, je feuilletais sans relâche, les abums du chocolat Meunier et Poulain, j’ai ma grand mère, j’adorais …

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J’apprenais la vie de Charlemagne …

 

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Je voyageais dans les Provinces Françaises … je rêvais devant les costumes … j’apprenais l’utilité des plantes.

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Je me voyais dans des robes des années 30 et je visitais le monde entier …

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Dans mon jardins imaginaires, il y avait des pivoines et des roses trémières … c’était un autre temps.

Je me demande bien où sont passés ces albums, il faudra que je demande à la famille de ma mère.

Dis monsieur Poulain, tu ne veux pas me mettre encore des images dans les tablettes de chocolat ?

comme celles des économats Michel ?

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Et puis c’était quand même raffiné, quand les tickets de caisse ressemblaient à celà ….

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Pile

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Face.

1er jour – 2016

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Il a plut toute la nuit, et ce matin …. un ciel propre, une nature dépoussiérée, un peu comme si la terre avait fait sa toilette, pour être plus belle en ce premier jour dont les hommes ont décrété l’existence. C’est peut être bien quelque part de se dire qu’à un moment précis tout peut changer …  le monde, les gens, les choses.

Le Luberon se tient droit et fier, dans la luminosité du matin. Je suis allée chercher un brin de gui, pour refaire le geste ancestral des anciens. Le geste de ceux qui ne croyaient pas en un dieu, mais en une nature souveraine. J’ai ramené quelques brindilles, juste pour ne pas que ça tombe dans l’oubli.  J’ai respiré, j’ai réfléchi à tout ce qui fait que le monde est monde, dans son immense cruauté. Et j’ai réfléchi, depuis que l’humain existe, depuis qu’il s’est créé des idoles de paille, les guerres, les atrocités existent, les temps de paix partout dans le monde en même temps n’ont jamais existé. Et c’est à nous, force immobile de changer le destin. C’est dans cette force qui habitent les simples, les sans grade, les tout-petits, c’est dans cet espoir de sérénité que trouverons une révolution. Peu à peu, siècles après siècles, il y aura des sages pour respirer l’aube du premier jour. Et si chaque année, à chaque instant, un seul humain aspirera à celà, c’est que la victoire sera en marche, elle mettra du temps à venir, mais elle viendra. Parce que rien ne pourra l’empêcher.

Je vous souhaite pour 2016, une année saine, dans vos têtes, dans vos esprits, dans vos corps. Une année de minuscules combats, celui de la raison sur la folie, celui de l’amour sur la haine, celui de la paix sur la colère, celui de l’émerveillement sur l’envie, celui du bonheur sur l’insatisfaction, celui de la compassion sur l’ego, du partage sur l’indivualisme, de l’humanisme sur la barbarie.

Ces minuscules combats qui feront que nous deviendrons enfin humains.

Bonne et heureuse année pour vous tous.

À l’an que vèn ! Se sian pas mai, que siguen pas mens.

C’était la phrase fétiche de mon père.

Je vous embrasse tous et toutes et merci de bien vouloir faire un petit bout de chemin avec moi.

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Dans le soleil couchant

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Sur ma route en allant voir Papy au centre de pneumologie …. en ce moment je cours tout le temps, et c’est Pauline qui en copilote avéré s’attelle à prendre les photos, Maman arrête toi, Maman ralentit, Maman c’est beau, Maman je veux devenir photographe de nature et d’animaux, Maman, regarde le soleil, Maman regarde le château, regarde la couleur des pierres, Maman c’est beau chez nous, Maman regarde la forme des montagnes, Maman quand je serais grande je veux un appareil photo comme le tien. Elle a raison, du haut de ses dix ans, j’éduque son regard, je veux qu’elle sache découvrir les petits riens chaque jour, à chaque moment de la vie, que ses yeux s’attardent sur la beauté des choses. Je crois que j’ai réussi. Belle journée à vous.

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J’ai allumé un feu

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Ce matin en me levant, j’ai eu envie de tout envoyer balader et de partir avec ma famille sous les bras, mari, enfants, animaux et partir loin loin loin dans un pays sans hiver, un pays sans violence, un pays sans con … je me sens quelquefois cernée d’inconscients, de suffisants et d’égocentriques, d’indécrottables optimismes qui n’anticipent rien et n’ont de vision de l’avenir que celle qui ne dépasse pas le bout de leur nez, sans une seule fois faire appel au passé. J’étais fatiguée d’autant d’inculture, d’autant de passivité, d’autant de connerie et puis j’ai coupé le son de ma télévision …. et  j’ai fredonné une chanson, une chanson qu’une ancienne des camps, Sarah Montard a fredonné hier à la radio pour témoigner de la Shoah, cette chanson qui lui a permis de survivre durant des mois …

Tant qu’il y a de vie, il y a de l’espoir ….

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Alors j’ai pour me réchauffer, allumé un feu dans la cheminée … en ne pensant rien …


DSC_0956 je me suis fait un café ….



DSC_0963 j’ai sorti la pâte de coing de Mamy Claire …. celle qui me redonne de la lumière,  les jours cotonneux

et je me suis posée la question existentielle, tout à l’air mort dans le pré …

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et je ne connais pas cet arbuste étrange …

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même si toute vie semble arrêtée, en y regardant bien ….

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“Pour prévoir l’avenir, il faut connaître le passé, car les événements de ce monde ont en tout temps des liens aux temps qui les ont précédés. Créés par les hommes animés des mêmes passions, ces événements doivent nécessairement avoir les mêmes résultats.”
Nicolas Machiavel

Les poupées d’Emma

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6-DSC_0506 Croisées au hasard de ma vie municipale, j’ai rencontré Emma et ses poupées. Elle m’a donnée envie d’aller ouvrir les malles du grenier et de ressortir celles qui y dorment depuis plus de vingt ans. J’ai envie de réveiller mes poupées. C’est fou en ce moment j’ai envie de réveiller tout le monde.

Bonne journée à tous.

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