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Comme tous les jeudis
Patchwork et broderie, Marie Françoise, nous a offert une collection de revues de patchwork et ça y va bon train, merci Marie Françoise … c’est un magnifique cadeau qui a nécessité plusieurs voyages de la voiture au foyer rural, depuis que la place du village est devenu sublime agora neuve et néo romaine ou grecque, loin des vieux villages de notre Provence, interdite de circulation, et où il faut des patins pour y accéder (pas à roulettes les patins, des patins pour ne pas salir) et où un nouveau sens interdit, perturbent les réflexes des anciens (personnellement ça ne faisait que 45 ans que je passais par là).
Arrachant arbre presque cinquantenaire pour en planter deux autres, le sapin de Noël de tous les enfants qui ont vécu ici.
Mais la beauté moderne doit prévaloir au pragmatisme, c’est vrai pour le patchwork, l’art textile, mais c’est vrai pour l’urbanisme aussi.
Mais quand on aime on ne compte pas, on s’est donc trimballé nos
100 kg de revues.
et comme chaque jeudi, on a papoté d’Acanthes et de tissu, du temps et des films qui nous voudrions voir
des émissions très sérieuses qu’elles ont regardées (il y a longtemps que j’ai arrêté, la politique, les turpitudes électorales, à moins que je n’ai jamais commencé, comptant les points des ego)
on a parlé des futurs salons et expositions, on a cousu, thé et café à volonté
Sourire gratuit, le bonheur d’être ensemble.
Elles ont découvert mon livre avec ravissement, elles qui m’ont soutenu pendant des mois
Michèle a sorti sa production de broderie, elle ne s’arrête pas,
un futur « on ne sait quoi » en préparation. Une merveille c’est acquis.
Et dans notre bulle de calme, on est loin de tout, des bruits de la ville, des grèves, des inondations, de l’état d’urgence, des maladies… de tout ce qui fait que ce monde est terriblement effrayant. Mais ce n’est pas pour ça que nous n’y pensons pas.
Mais le jeudi, c’est notre moment, notre sas de décompression, juste quelques heures. Seulement quelques heures loin du chaos.
On pense très fort à tous, et on finira par s’habituer à notre place, comme on s’est habitué au cimetière, à l’école, aux parking et autres panneaux de circulation (manque plus qu’un feu rouge, mais ils vont bien en mettre un un jour) et à bien d’autres choses qui ont modernisé, et fait de notre petit village, la cité dortoir qu’il est devenu, une banlieue comme tant d’autres, un lieu de passage.
Heureusement quelques anciens essayent de maintenir ce lien ténu qui s’effiloche chaque fois un peu plus, et puis un jour, il n’y aura que ceux qui prennent le village pour un quartier d’une grande ville, qui ont transformé ce lieu en un métro boulot dodo, sans respect pour la mémoire d’une population. Ceux qui y sont arrivés bien trop tard dans leur vie, pour imaginer qu’un village c’est une histoire, des paramètres à ne jamais négliger et des souvenirs d’enfance, mais surtout des gens qui y vivent et y travaillent et savent s’entraider, un jour ils se toiseront et ne se regarderont plus, buvant leur solitude à coup d’alcool et d’antidépresseurs et ce jour, je m’en irai ou je ne sortirai plus de chez moi.
Fleurs de Carottes ou Ciguë ?
Le plaisir des simples qui pousse à l’envi au bord des routes … elles sont gigantesques cette année, énormes même, parasol pour les fées, jupon de princesse des prés, légères et aériennes, je les ai cueillies sur la chemin qui traversent mon Luberon (et oui il est à moi, ne vous en déplaise …)
Diaphane sujet à broder … que j’ai déjà brodé dans un petit rien de la Princesse, et que je broderai encore et encore.
Cur Currunt ?
Le « pourquoi courent ils ? » aurait été l’origine du nom de ce petit village de par chez moi, prononcé par l’illustre Jules César, regardant les habitants s’enfuir devant ses troupes. Cucuron, un nom qui fait rire les enfants. J’adore m’y promener les jours de marché ….
Je surveille de près mon rebelle qui années après années, ingurgite le panneau d’interdiction de stationner.
C’est quand même joli par chez moi.
Un autre regard
Elle m’a emprunté mon appareil photo, et m’a dit je te prépare un petit rien, elle a regardé à travers l’objectif et à examiné le petit chat. Et ce sont des photos que je n’aurai pas faites, parce que quand on n’a pas douze ans, on n’a pas le même regard que les adultes, et j’aime le résultat, il est pour moi sa mère,époustouflant.
Il est dans mes mains, l’été de la princesse des petits riens
Les matins de week end ou de vacances, je crois que depuis que je sais lire, nous nous installions avec ma mère, au soleil ou dans le salon pour prendre un petit déjeuner, nous sortions les vieilles revues, ou les nouvelles, les livres créatifs, des revues de Patchwork françaises et étrangères, et nous nous inspirions, nous rêvions, nous avions des tonnes de projets…. nous papotions, c’était avant pinterest et internet bien sûr.
Ce samedi matin est un peu différent … les ouvrages qui sont dans le livre existent déjà et pour cause …. c’est tellement surréaliste … je feuillette un livre, qui est tellement magnifique, que je ne réalise pas que c’est le mien … c’est Titouan le confident, qui sort de sa réserve pour me dire, mais ouvre le, regarde comme je suis beau, regarde comme ton panier à salade a rajeuni, regarde feuillette, profite … c’est ton livre. Il ne plaira ou ne plaira pas, mais il est à toi ….
Alors j’ai me suis installée, j’ai fait un café dans le silence de la maisonnée, j’ai cueilli quelques roses qui se prennent pour des choux, et j’ai ouvert mon livre …
J’ai retrouvé Titouan très fier d’être dedans … et j’ai rencontré Pierrot le Mécano, et Rosy sa groupie, j’ai croisé Arthur le Rossignol, l’escargot amoureux et la fée des jardins, j’ai vu des lutins allumer des étoiles … et c’était bien …
J’aime vivre dans le monde de Victorine, la princesse des Petits Riens, j’espère que vous aimerez aussi.
Bon samedi à vous … au fait le livre est aux Editions de Saxe, c’est par là ….
L’été de la Princesse des Petits Riens – Broderie Poétique – Nathalie Locquen
On imagine quelquefois que nos petits riens ne servent à rien, et puis un jour, ils reviennent à la surface et deviennent un ouvrage, puis deux, puis un livre entier …. de la Camargue, à la Bretagne, des Montagnes des Alpes aux champs de fleurs de mon Luberon, du jardin de grand mère à cette si belle ville qu’est notre Capitale, ils sont nés de fil et soie, de laine et coton.
J’ai le bonheur de vous présenter Broderie Poétique, l’Eté de la Princesse des Petits riens …..
A feuilleter ici
Que l’on soit une araignée ou un humain
On n’en est pas moins mère, presque à terme, je ne sais pas où elle va accoucher d’une myriade de bébés araignées, je sais simplement que si la mienne de mère voit ces photos, elle va rester tétanisée et terrifiée devant son écran.
Elle me fait de la peine cette araignée, elle n’arrive plus à se déplacer tellement son ventre est énorme … un peu comme nous, les femmes, quand nos jambes ne nous portent plus et que la délivrance est proche. Il y a aussi cette bestiole étrange, qui ressemble à une feuille, il y a quand même de drôle de choses dans mon mini jardin, et surtout une bonne nouvelle, les nénuphars ont fleuri ….
recherche spécialiste en reproduction d’araignée, pour m’expliquer un peu …
mais aujourd’hui il faut que je nettoie le bassin, empli de vase, je n’arrive plus à le garder propre.
Rencontre improbable …. Rhooooo un lapin
Sur la route, au stop ….. J’aime la nationale au bord de l’Etang entre Villeneuve les Maguelonne et Palavas ….. j’ai rencontré un lapin coureur automobile ;-)
S’arrêter au stop, prendre le temps de faire les photos de sa voiture, entendre les automobilistes derrière s’énerver en klaxonnant comme des parisiens. Je n’allais pas rater mon petit rien quand même et se dire qu’il est imperturbable …
l’art du camouflage …. ils sont les maîtres les Garennes.
Mais que c’est beau le pays de mes ancètres …..
J’y retourne bientôt ….