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Momification
Des agrumes oubliés depuis l’hiver dernier au fond d’un panier ….. certains pensent au magnétisme … et ben non, c’est l’état de nous tous en ce moment, desséchés, vidés, momifiés …. c’est normal c’est l’été, et en Provence c’est pire. Après cette découverte macabre dans ma cuisine, j’ai décidé de leur donner un nouvelle vie, c’est pas vilain finalement dans une jolie bonbonnière, avec des clous de girofle, bon si quelqu’un sait où j’ai rangé mes bâtons de cannelle ? Peut être dans l’atelier, un jour de créativité débordante ….
Bonne journée à vous.
PS : l’insulte vieux citron de mon oncle préféré … vient de prendre tout son sens ….
Des nouvelles de Dana
Elle est normale, elle mange tout ce qu’elle trouve, chaussures, pieds de meubles, paille des chaises, transporte le linge sale du panier à linge au salon … et nous suit comme un petit chien, en revanche elle est propre et demande à sortir à la dernière minute dès que l’envie se fait sentir …. un petit chien normal quoi ….
Les chats supportent, Moira est investie d’une mission, mais de temps en temps me fait comprendre, que les bébés ben c’est pénible …..
Les puces sont passées à l’offensive ….
Que vous dire de plus, c’est un petit chien qui n’a pas trois mois …. curieux de tout. Seul celui qui n’a jamais élevé de bébé chien ne peut pas comprendre … ;-) le bout de laine rose est le reste d’une écharpe qu’elle a soigneusement lacéré …
Je la regarderai faire des heures, pour moi l’essentiel se trouve là, tout le reste m’indiffère, rien de me touche, si ce n’est ma famille, mes amis, le reste n’est que blabla et suffisance, la philosophie d’une certaine façon de voir la vie, peut être …. allez bonne journée à tous …
De mes trésors cachés …. patchwork
J’ai ressorti une housse de coussin, de soie surannée, après avoir lu « La dernière fugitive », et le tissu me raconte, les soies des robes de cet ère victorienne, qui a envahie une époque, les restes de vêtements dont les couleurs s’assemblent en un jardin de grand mère sur l’envers, et un motif très compliqué sur l’avant, un motif que je ne connais pas, est il français ? Je n’en sais rien, trouvé au fil de mes ballades pendant des puces de couturières et que ma mère me voyant hésitante m’a offert. Il est là, et j’imagine la jeune femme assemblant en des points minuscules, ses soies riches et opulentes, je l’imagine la lumière d’un feu de cheminée, sur un fauteuil brodé au petit point, je l’imagine enfilant ses aiguilles, mettant son dé et écoutant les dernières nouvelles pendant la veillée. Ces trésors infimes que je garde cachés au fond de mes armoires, qui ne sont que chiffons pour certains, sont pour moi, l’Histoire, celle que personne n’écrit dans les livres car elle n’intéresse que ceux qui n’ont pour but que d’embellir la vie, celle que j’aime et je garde dans ma mémoire, celles de ces multitudes de femmes qui avant moi, ont cousu, brodé et aimé.
Bonne journée à vous tous.
Juste où se pose mon regard
Bientôt les confitures de sureau et de figues …
Le soleil a rendez vous avec la lune …
La piscine s’intègre dans le paysage, le fond est sable, ce qui lui donne à l’eau, cette couleur verte si naturelle …
Les rosiers qui bataillent pour fleurir dans la chaleur …
Le murier de Chine s’en donne à coeur joie, et colonise la moitié du jardin ….
La lumière joue dans le néflier …
et dans la nursery à grenouilles …. surprise de l’été …
pour le plus grand bonheur de mes filles, étude des têtards les 15 prochains jours … j’aime les vacances.
Plus rien n’existe que le bonheur d’être là, ensemble, de savourer les minutes, loin des turpitudes et de la bêtise humaine, regarder s’écouler longuement le temps, rien n’est important, rien n’est blessant, tout est dérisoire, le monde est loin, ce monde auquel je n’appartiens pas s’efface, disparait, se ridiculise à mes yeux, pour devenir néant, merci à toi qui a construit tout ça, car quoiqu’il arrive, Tara, il nous restera Tara, à nous ta tribu. Et nous connaissons notre destin.
La dernière fugitive, pause lecture d’été
Elle est déracinée, elle sait que la lumière est en toute être humain, quelque soit sa couleur de peau, sa religion et sa condition. Elle sait que la révolution est en elle. Elle ne trouve de consolation et de douceur que dans la confection des quilts … Merci Denise pour ce livre, je cours m’y replonger ….moi qui ai vécu hors du monde, je rattrape mes retards.
La dernière fugitive de Tracy Chevalier, Quai Voltaire
Quand Honor Bright se décide à franchir l’Atlantique pour accompagner, au coeur de l’Ohio, sa soeur promise à un Anglais récemment émigré, elle pense pouvoir recréer auprès d’une nouvelle communauté le calme de son existence de jeune quaker : patchwork, broderie, prière, silence. Mais l’Amérique de 1850 est aussi périlleuse qu’enchanteresse ; soumise pour quinze ans encore à l’effroyable régime de l’esclavage, traversée de toutes sortes d’épidémies, torturée par une nature capricieuse, rien dans cette terre ne résonne pour elle d’un écho familier. Sa soeur emportée par la fièvre jaune à peine le pied posé sur le sol américain, Honor se retrouve seule sur les routes accidentées du Nouveau-Monde. Seule, aussi, pour se frayer une nouvelle vie. Très vite, elle fait la connaissance de personnages hauts en couleur, dont son expérience de jeune fille pieuse ne lui aurait jamais laissé soupçonner l’existence.
Parmi eux, Donovan, le «chasseur d’esclaves», cet homme brutal et sans scrupules qui, pourtant, ébranle les plus profonds de ses sentiments. Mais Honor préfère se méfier des voies divergentes. En épousant un jeune fermier quaker, elle croit avoir fait un choix raisonnable. Jusqu’au jour où elle découvre que l’Ohio est traversé d’un «chemin de fer clandestin», réseau de routes secrètes tracées par les esclaves pour rejoindre les terres libres du Canada. Honor embrasse alors la cause des Noirs américains, et se jette dans une lutte subversive pour l’émancipation – la sienne, par-dessus tout – à l’issue de laquelle elle a autant à perdre qu’à gagner.
Portrait intime de l’éclosion d’une jeune femme, fresque poignante sur la violence d’une époque, témoignage précieux sur les habitudes de deux communautés méconnues – les quakers et les esclaves en fuite
L’adaptation ….
L’adaptation se fait …. oh un canapé, je n’avais jamais vu un canapé moi ….
je suis un border, un chien de berger ….
Ohh une télévision qu’est ce ?
Tu manges quoi toi ?
Je bois du lait de chez toi, Dana ….
Les yaourts ne seront que meilleurs … et en plus il y a le miel des abeilles du Luberon …
La crème sur le lait qui vient de bouillir c’est trop bon …
et oui bien sûr qu’on a ramené du fromage, on va tester la raclette en plein été, on n’avait jamais essayé ;-)
Bon dimanche à tous, ici ça sera opération « balai-serpillière », les poils noirs et les poils blancs
sur le carrelage font très bon ménage ….
(proverbe du Luberon)
Que la montagne est belle
Elle est née au coeur des Montagnes, des années que je n’y étais allée … dans une vallée qui est hélas peu oubliée des touristes, mais là haut, le monde nous appartient. A quelques encablures de chez moi, j’avais oublié que c’était à côté.
j’avais oublié comment c’était magnifique ….
Faire croire à ses filles, que l’on part à la montagne pour acheter du fromage et du lait frais …
Rencontrer la maman ….
Et découvrir Dana ….
Et se dire comme à chaque fois, qu’on en a encore pris pour 15 ans ;-)
Couvert de papillons
Ce matin, la lumière était divine, les volets à peine entrouverts. Un petit déjeuner prêt, pour un moment serein.
Je me disais que j’avais réussi mes yaourts, et j’ai pensé à mon père qui en mangeait des tonnes à chaque repas.
Dans cette lumière et cette dentelle, j’ai souri, et j’ai aussi pensé … à Nadine, Nadine Levé, j’ai reçu de Nadine, le jour où j’en avais tant besoin, un livre rouleau, un message d’espoir, ce message qui m’a accompagné à l’église, qui l’a accompagné à l’église pour son dernier voyage. Et chaque fois que la nostalgie, la rage m’étreint, que la révolte m’assaille, je récite cet haïku, comme une litanie d’espoir. Merci Nadine.
Il y a des moments où l’on s’aperçoit, que le hasard fait bien les choses, mais il y a t’il un hasard, il y a t’il des coïncidences ? Et c’est dans la pénombre du doute, que j’ai ouvert grands mes volets pour faire entrer la lumière, la lumière qui évacue la tristesse et nettoie les chagrins.
Bonne journée à tous, et pensez à ouvrir vos volets.